Site de rencontres pour non-vaccinés, le dernier bastion du romantisme absolu

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Imagine un monde où l’amour se joue sur une question de particules virales. Un monde où, au lieu de matcher sur des goûts musicaux ou des affinités cinéphiles, on swipe à gauche si l’autre a cédé à la seringue gouvernementale, et à droite si son carnet vaccinal est aussi vierge que celui d’un moine tibétain. Oui, mesdames et messieurs, bienvenue dans l’ère des sites de rencontres pour non-vaccinés.

Une idée saugrenue ? Pas tant que ça. Après tout, on a bien vu l’émergence de plateformes pour végans, pour amateurs de science-fiction, et même pour passionnés de lapins nains. Alors, pourquoi pas une niche amoureuse pour ceux qui ont décidé que leur corps, c’était leur choix ? D’ailleurs, n’est-ce pas là le vrai socle de l’amour ? Deux âmes qui se reconnaissent au premier regard, non pas pour un simple coup de foudre, mais pour une philosophie commune : celle du refus d’une seringue imposée.


L’ADN d’un site de rencontres non-vax

Première chose : l’interface. Exit les photos de profils retouchées à outrance et les descriptions fades du type « J’aime la nature et les soirées Netflix ». Ici, tout est politique, tout est un manifeste. Pseudo : « AntiConformiste92 ». Bio : « Je crois en l’amour, en la nature et en mon immunité naturelle. » Et pour les plus hardcores, un encart spécial pour préciser : « Jamais testé, jamais masqué, jamais vacciné. »

Ce n’est pas juste un site de rencontres. C’est un manifeste ambulant, une zone libre où les cœurs battent au rythme de la dissidence médicale.

Dès l’inscription, les filtres sont précis. Tu ne coches pas juste « Homme » ou « Femme », non, c’est bien plus subtil que ça. Tu indiques ton degré de rejet du système :

  • Rebelle léger : n’a pris que la première dose, par contrainte, mais regrette amèrement.
  • Résistant modéré : jamais vacciné, mais a porté le masque pour éviter les embrouilles.
  • Ultra-puriste : jamais vacciné, jamais testé, jamais masqué, n’a jamais utilisé de gel hydroalcoolique par respect pour son microbiote.

Et puis, bien sûr, vient l’algorithme. Parce que l’amour, même quand il est un pied de nez à Pfizer, ça reste une question de compatibilité.


Les premiers dates : entre paranos et passion

On le sait, les premières rencontres sont toujours un peu délicates. Mais ici, c’est un peu comme deux résistants qui se croisent en zone occupée. Une forme d’excitation plane.

Premier test : on se serre la main ? On s’embrasse directement ? On évite tout contact pour ne pas mélanger nos microbiotes respectifs ?

Puis vient le moment des confidences :

  • « Tu as fait comment pour éviter le pass sanitaire ? »
  • « J’avais un QR code bidon. Et toi ? »
  • « Je connaissais un gars qui falsifiait des tests négatifs. »
  • « C’est beau. On devrait se marier. »

Les regards s’illuminent. Les âmes s’embrasent. Un couple est né sur la base d’une fraude administrative et d’un amour profond pour la vitamine D.

Le premier dîner est un festival de liberté. Pas de gestes barrières, pas de craintes d’un contrôle à l’entrée du restaurant. On trinque à la sueur, aux postillons, à la vie pré-2020.


S3xe sans vax : une nouvelle euphorie

Soyons honnêtes, l’attirance sexuelle passe aussi par l’instinct animal. Et dans cette jungle post-Covid, s’aimer entre non-vaccinés, c’est presque une célébration du retour au naturel.

Faire l’amour sans se poser la question du statut vaccinal, c’est comme revenir à une époque plus simple, où les seuls tests nécessaires étaient ceux de MST. Ici, pas de débats sur l’efficacité des vaccins, pas de disputes sur l’importance des gestes barrières. Non, juste du plaisir brut, libéré, décomplexé.

Imagine un instant :

  • « Attends… tu es sûr que tu n’as jamais été vacciné ? »
  • « Jure sur ton honneur que ton pass était bidon. »
  • « Tu n’as pas pris une dose en cachette ? »
  • « Jamais. Regarde-moi. Sens-moi. Je suis 100% pur sang. »

Et là, on se jette l’un sur l’autre, dévorés par la passion et la certitude qu’on partage un système immunitaire vierge de toute interférence pharmacologique.

Les pièges du dogme : et si l’amour était plus complexe que le vaccin ?

Bien sûr, tout n’est pas si simple. Et si on tombait amoureux d’un(e) vacciné(e) ? Le dilemme est terrible.

Car oui, l’amour est un monstre incontrôlable. Un jour, tu es convaincu que jamais tu ne frôleras un bras piqué, et le lendemain, tu tombes sur une personne irrésistible… qui a cédé à la pression sociale.

C’est là que le vrai test commence : qu’est-ce qui prime ? L’idéologie ou les papillons dans le ventre ?

Sur ce genre de site, c’est quitte ou double. Certains choisiront de rompre net :

  • « Désolé, j’ai cru que je pouvais passer outre… mais je ne peux pas. »
  • « Je t’aime, mais pas au point d’accepter que tu aies un QR code valide. »

D’autres tenteront l’amour au-delà des convictions :

  • « D’accord, tu es vaccinée, mais as-tu au moins des doutes ? »
  • « Oui… un peu. »
  • « Alors tout n’est pas perdu. »

Une nouvelle façon d’aimer, ou le retour à l’essentiel ?

Finalement, un site de rencontres pour non-vaccinés, c’est bien plus qu’une simple plateforme pour trouver l’amour. C’est un mouvement. Un cri du cœur. Une volonté de dire que l’amour ne se brade pas à une politique sanitaire.

C’est aussi la preuve que dans un monde qui s’uniformise, où les relations se standardisent sur des critères aseptisés, il reste des bastions de liberté. Des endroits où l’on peut aimer comme on veut, sans compromis, sans filtres, sans censure.

Alors, peut-être que l’avenir du romantisme se joue là, dans cette minorité qui a choisi de dire non.

Car au fond, qu’est-ce que l’amour, sinon un refus du conformisme ?