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pepinlaricot (clôturé)
il y a 9 ans
AL-QALYÛBÎ. (1580-1659, XVI°-XVII° Siècle) .
1-Le lion, le loup et le renard.
Exemple de celui qui profite de l'expérience des autres.
Un lion, un loup et un renard se lièrent d’amitié, et sortirent pour chasser. Ils prirent un âne sauvage, un lièvre et un cerf.
Le lion s’adressa au loup :
-« Partage entre nous », ordonna-t-il.
Le loup dit :
-« Le cas me paraît clair : l’âne est à toi, le lièvre est au renard et le cerf est à moi. »
Le lion lui asséna un grand coup qui lui sépara la tête du corps ; puis il s’adressa au renard :
-«Ah ! que ton ami est ignorant dans l’art du partage. Alors, partage entre nous ».
Le renard déclara :
-« Cela me paraît évident : l’âne est pour le déjeuner de Sa Majesté, le cerf est pour son dîner et le lièvre est le goûter, entre ces deux repas. »
-« Que tu es juste, s’écria le lion ; qui t’a inculqué cette justice ? »
Le renard répondit :
-« C’est de voir la tête du loup séparée de son corps. »
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pepinlaricot (clôturé)
il y a 9 ans
AL-DAMÎRÎ (1341-1405,XIV°-XV° Siècle). 1- Le malade et le scarabée. Al Qazwînî1 raconte : Un homme vit un jour un scarabée. Il se dit : -« Quelle est la volonté de Dieu de l’avoir créé ? Est-ce pour sa belle forme ou pour sa bonne odeur ?... » Alors Dieu le Très-Haut l’affligea d’une ulcération que les médecins furent incapables de soigner, si bien qu’il désespéra, lui-même, de guérir. Mais voici qu’un jour il entendit la voix d’un médecin ambulant, un « turuqî » , proposant à grands cris ses services, dans la rue. -« Amenez-le auprès de moi, ordonna-t-il, afin qu’il considère mon cas. » -« Que feras-tu d’un « turuqî », lui rétorqua-t-on, alors que les médecins les plus habiles n’ont rien pu faire pour toi ? » -« Il me le faut absolument, affirma le malade. » On l’amena . Lorsque le médecin ambulant vit l’ulcération, il demanda qu’on lui apportât un scarabée. Les assistants se mirent à rire. Le malade se souvint alors des propos qu’il avait tenus un jour en voyant le scarabée. Il leur dit : -« Apportez-lui ce qu’il demande, il connaît bien son métier . » Ils lui apportèrent le scarabée. Le médecin le brûla et répandit ses cendres sur l’ulcération. Et celle-ci guérit, avec la permission de Dieu Très-Haut. Le malade dit alors aux assistants : -« Sachez que Dieu Très-Haut a voulu m’apprendre que la plus vile de ses créatures peut devenir le remède le plus puissant. »
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pepinlaricot (clôturé)
il y a 9 ans
le Manteau de Nasreddine Un soir que Nasreddine revenait de son travail dans les champs avec des vêtements sales et crottés, il entendit chanter et rire et il comprit qu'il y avait une fête dans les environs. Or, chez nous, quand il y a une fête, tout le monde peut y participer. Nasreddine poussa donc la porte de la maison et sourit de bonheur, une bonne odeur de couscous se dégageait de la cuisine. Mais il ne put aller plus loin: il était tellement mal habillé qu'on le chassa sans ménagement. En colère, il courut jusqu'à sa maison, mit son plus beau manteau et revint à la fête. Cette fois, on l'accueillit, on l'installa confortablement et on posa devant lui à manger et à boire. Nasreddine prit alors du couscous, de la sauce et du vin, et commença à les verser sur son manteau. Et il disait : " Mange, mon manteau! Bois, mon manteau! " L'homme assis à son côté lui dit: " Que fais-tu, malheureux ? Es-tu devenu fou? " " Non, l'ami, lui répondit Nasreddine. En vérité, moi je ne suis pas invité; c'est mon manteau qui est invité. "
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Citation de "pepinlaricot"AL-QALYÛBÎ. (1580-1659, XVI°-XVII° Siècle) . 1-Le lion, le loup et le renard. Exemple de celui qui profite de l'expérience des autres. Un lion, un loup et un renard se lièrent d’amitié, et sortirent pour chasser. Ils prirent un âne sauvage, un lièvre et un cerf. Le lion s’adressa au loup : -« Partage entre nous », ordonna-t-il. Le loup dit : -« Le cas me paraît clair : l’âne est à toi, le lièvre est au renard et le cerf est à moi. » Le lion lui asséna un grand coup qui lui sépara la tête du corps ; puis il s’adressa au renard : -«Ah ! que ton ami est ignorant dans l’art du partage. Alors, partage entre nous ». Le renard déclara : -« Cela me paraît évident : l’âne est pour le déjeuner de Sa Majesté, le cerf est pour son dîner et le lièvre est le goûter, entre ces deux repas. » -« Que tu es juste, s’écria le lion ; qui t’a inculqué cette justice ? » Le renard répondit : -« C’est de voir la tête du loup séparée de son corps. » Joli. Moi, quand j'ai une faim de loup, je garde le renard, plus rusé, et l'âne à ma table la débarrasse à la vitesse d'un lièvre quand j'ai fini de manger du cerf donnant la force d'un lion. Seule une belle gazelle finie à partager mon repas...
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pepinlaricot (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "davibilitus"Citation de "pepinlaricot"AL-QALYÛBÎ. (1580-1659, XVI°-XVII° Siècle) . 1-Le lion, le loup et le renard. Exemple de celui qui profite de l'expérience des autres. Un lion, un loup et un renard se lièrent d’amitié, et sortirent pour chasser. Ils prirent un âne sauvage, un lièvre et un cerf. Le lion s’adressa au loup : -« Partage entre nous », ordonna-t-il. Le loup dit : -« Le cas me paraît clair : l’âne est à toi, le lièvre est au renard et le cerf est à moi. » Le lion lui asséna un grand coup qui lui sépara la tête du corps ; puis il s’adressa au renard : -«Ah ! que ton ami est ignorant dans l’art du partage. Alors, partage entre nous ». Le renard déclara : -« Cela me paraît évident : l’âne est pour le déjeuner de Sa Majesté, le cerf est pour son dîner et le lièvre est le goûter, entre ces deux repas. » -« Que tu es juste, s’écria le lion ; qui t’a inculqué cette justice ? » Le renard répondit : -« C’est de voir la tête du loup séparée de son corps. » Joli. Moi, quand j'ai une faim de loup, je garde le renard, plus rusé, et l'âne à ma table la débarrasse à la vitesse d'un lièvre quand j'ai fini de manger du cerf donnant la force d'un lion. Seule une belle gazelle finie à partager mon repas... LOL
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pepinlaricot (clôturé)
il y a 9 ans
lolll Nasreddine Médecin Nasreddine Hodja avait envie d'apprendre la médecine. Il alla voir le médecin le plus célèbre de sa ville et lui fit part de son désir : " Tu tombes bien, lui dit le médecin, je vais visiter quelques malades; viens avec moi, tu pourras ainsi apprendre le métier sur le terrain. " Nasreddine accompagna le médecin chez le premier malade. Le médecin regarda à peine le patient et lui dit: " Ton cas est très simple : ne mange plus autant de cerises, bois une tisane avant de dormir et demain tu seras guéri. " Nasreddine Hodja était plein d'admiration. Dans la rue, il ne tarit pas d'éloges : " Ô ! maître, vous êtes vraiment un grand médecin! Comment, sans toucher le malade, avez-vous pu deviner de quoi il souffrait ? " " C'est très simple, lui répondit-il, j'ai regardé sous le lit et j'ai vu qu'il y avait un gros tas de noyaux de cerises. J'en ai déduit qu'il en avait trop mange. " Le Hodja se dit que la médecine était plutôt simple et qu'il pouvait l'exercer à son tour. Il se déclara médecin et, dès le lendemain, alla visiter son premier patient. Il entra, regarda sous le lit et ne vit que les vieilles babouches du malade : " Ton cas est simple, lui dit,il, ne mange plus autant de babouches, bois une tisane avant de dormir et demain tu seras tout à fait guéri. "
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