- LES AVENTURES DE GISELE FRONCHIAR - Pour le plus grand plaisir des lectrices impatientes. Pour la plus grande joie des lecteurs pressés, voilà la saison 2 des merveilleuses aventures de Gisèle Fronchiar. Bonnes lectures...
Gisèle au Salon de Thé - (Episode 5)
En cet après-midi de novembre, Gisèle Fronchiar aime flâner en ville. Cette ambiance l'inspire.
Gisèle visite ses boutiques préférées. Même si elle n'achète pas, elle aime faire de l'essayage.
Jupes, pantalons, chemisiers, pulls ou encore ces beaux manteaux d'hiver dans la belle vitrine.
Gisèle profite encore de sa silhouette des beaux jours qui aura tendance à disparaître bientôt.
Après les boutiques, Gisèle Fronchiar apprécie de flâner dans la grande librairie du centre ville.
Le dernier Prix Goncourt, le dernier album de bandes dessinées, tout cela passionne notre amie.
Et puis, en feuilletant quelques biographies d'artistes récemment décédés, elle peut rêver un peu.
Parfois, Gisèle croise le regard d'un beau monsieur aux tempes grisonnantes, très élégant. Mûr.
Ce n'est que vers seize heures que Gisèle commence à sentir une petite faim sournoise. Miam.
Notre héroïne se rend dans son salon de thé préféré. Il faut marcher vingt minutes. Il fait doux.
Le salon de thé qu'affectionne Gisèle Fronchiar est situé à côté du camping fermé pour l'hiver.
Il y a des travaux. Des camionnettes garées. Des ouvriers casqués qui vont et qui viennent...
Assise devant un bon chocolat chaud, dégustant sa tranche de tarte aux myrtilles, Gisèle rêve.
Elle feuillette le Figaro Madame titillée par une sourde envie de faire pipi. Elle cesse sa rêverie.
Gisèle descend au sous sol. WC. Comme toujours, les toilettes sont d'une propreté exemplaire.
La faïence des lavabos, les carrelages, tout est éclatant de propreté. Les robinetteries scintillent.
Même le sèche main reflete l'image de Gisèle qui peut s'y admirer autant que dans un miroir.
Le sol carrelé est tellement propre qu'on pourrait y manger parterre. A cette idée, Gisèle rit.
Gisèle, lorsqu'elle n'est pas chez elle, même si c'est propre, ne s'assoit jamais pour faire pipi.
La main en appui sur le mur de droite, cambrée sur ses genoux fléchis, Gisèle fais son pissou.
Une fois encore elle admire la propreté du cabinet. Même le dérouleur de papier cul est luisant.
Le distributeur de saucisses, à environs 80 cm du sol, sur le mur de droite est scintillant. Beau.
Quelle n'est pas la surprise de Gisèle lorsque du distributeur de saucisses jaillit une Chipolata.
Gisèle s'accroupit pour scruter cette chipolata luisante, là, qui ne demande qu'à être savourée.
Gisèle hume longuement les effluves parfumées de cette Chipolata. Tous les parfums d'Italie.
Il y a même un peu de Gorgonzola collé au bout. A moins que ce ne soit un vrai Grana Panada.
Gisèle, enivrée par les senteurs, ne peut réfréner le profond désir de goûter. C'est du Parmesan.
Gisèle savoure cette spécialité Italienne. Elle lui rappelle Mario, le pizzaiolo rencontré à Naples.
Les yeux fermés, gémissant de plaisir, Gisèle déguste la Chipolata avec une véritable passion.
Il faut cesser. La jeune serveuse vient s'enquérir de ce qui se passe ici depuis une demi heure.
<< On va fermer ! >> fait la jeune fille. Gisèle cesse. Elle sort en s'essuyant la bouche. Repue.
Gisèle paie sa consommation et se retrouve dehors. La nuit tombe. C'est le changement d'heure.
En passant devant le camping, Gisèle remarque la camionnette garée de travers devant la porte.
En lettres fluorescentes, est écrit "CHEZ MARIO SPECIALITES ITALIENNES". C'est très étrange.
Le chauffeur de la camionnette fait un curieux sourire et un clin d'œil à Gisèle quand elle passe.
Il lève le pouce de sa main droite comme pour féliciter Gisèle qui disparaît rapidement, gênée.
Maître Robert - (Cultivateur de saucisses)
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