- LES AVENTURES DE GISELE FRONCHIAR - Nous nous retrouvons avec plaisir en compagnie de notre héroïne préférée. Notre amie Gisèle. Avec elle nous découvrons le Salon de Thé. Savourons cette nouvelle histoire en riant.
Gisèle au Salon de Thé - (Episode 7) -
En ce début de mois de décembre, Gisèle se promène un peu dans le Marché de Noël.
Curieusement, et malgré la saison, il ne fait pas vraiment froid. Une certaine fraîcheur.
Gisèle Fronchiar s'offre un gobelet de vin chaud à la cannelle. La nuit tombe plus tôt.
Il est à peine dix sept heures. Gisèle veut s'offrir son autre petit plaisir. Salon de Thé.
Il faut marcher une vingtaine de minutes pour arriver en banlieue, près du camping.
Assise devant un bon chocolat chaud et fumant, Gisèle savoure sa tranche de tarte.
Tout en feuilletant Paris-Match, avec Alain Delon en couverture, notre amie se régale.
C'est en lisant l'article sur les hémorroïdes de Carla Bruni, que vient le besoin du pipi.
Gisèle descend l'escalier pour aller aux toilettes. Il y a même un sapin décoré de boules.
Ce sont les fêtes de fin d'année. Et même dans les toilettes de son Salon de Thé adoré.
Notre héroïne découvre une fois encore cette invraisemblable propreté des lieux. Fou !
Le carrelage qui reflète son image démultipliée à l'infini jusque dans la faïence du WC.
Les dorures laitonnées de la robinetterie brillent comme les boules du sapin de Noël.
Le sèche mains électrique reflète le moindre détail du visage de Gisèle qui s'y regarde.
Lorsqu'elle fait pipi ailleurs que chez elle, Gisèle ne s'assoit jamais. Elle reste debout.
Cambrée sur ses genoux fléchis, la main en appui sur le mur, notre amie vise le fond.
Pendant son pissou sonore qui résonne d'une étrange façon, Gisèle peut admirer l'endroit.
L'incroyable propreté du dévidoir de papier cul. L'éclat irréel des poignées de portes. L'or.
Ce trou dans le mur, distributeur de saucisses, à environ 80 cm au-dessus du sol. Propre.
Soudain, là, de l'orifice du distributeur de saucisses, jaillie une saucisse de Toulouse. Fou !
Terminant de se torcher, s'accroupissant, Gisèle Fronchiar scrute la saucisse de Toulouse.
Il semble même qu'il reste un peu de cassoulet, des fayots, de la sauce épaisse de tomate.
Mais c'est surtout le fromage de chèvre, le fameux Istara et qui colle au bout, qui la séduit.
Gisèle hume longuement la saucisse de Toulouse. Elle y retrouve toutes les senteurs du Sud.
Lorsqu'elle goûte, Gisèle découvre même cet arrière goût caractéristique du bon Lou Pérac.
Ah ! Le Lou Pérac ! Ce fromage de chèvre, si onctueux, si fondant qui colle au palais. Miam.
Notre amie se régale longuement en poussant de petits cris de ravissement. C'est émouvant.
<< On va fermer ! >> fait soudain la voix de la serveuse, descendue pour prévenir. 18 h30.
Gisèle remonte en s'essuyant la bouche avec un mouchoir. Elle paie sa consommation. 8 € !
La serveuse lui fait remarquer qu'elle a un peu de jus de la saucisse sur le haut de son col.
Gisèle se retrouve dehors. Il fait nuit. Elle remarque la camionnette garée devant le camping.
En lettres gothiques est écrit : < CHEZ DIDIER, C'EST LA VRAIE SAUCISSE DE TOULOUSE".
Gisèle remarque l'étrange sourire du chauffeur qui lui fait un clin d'œil, le pouce levé. Elle file...
Maître Robert - (Producteur de saucisses)
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