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Gisèle au Salon de Thé - L'intégral - Saison 2 -

il y a 6 ans
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mr.robert il y a 6 ans

- LES AVENTURES DE GISELE FRONCHIAR -

Pour le plus grand plaisir des lectrices impatientes.
Pour la plus grande joie des lecteurs pressés.
voilà la saison 2 des merveilleuses aventures de Gisèle Fronchiar.
Bonnes lectures...

Gisèle au Salon de Thé - (Episode 5)

En cet après-midi de novembre, Gisèle Fronchiar aime flâner en ville. Cette ambiance l'inspire.
Gisèle visite ses boutiques préférées. Même si elle n'achète pas, elle aime faire de l'essayage.
Jupes, pantalons, chemisiers, pulls ou encore ces beaux manteaux d'hiver dans la belle vitrine.
Gisèle profite encore de sa silhouette des beaux jours qui aura tendance à disparaître bientôt.

Après les boutiques, Gisèle Fronchiar apprécie de flâner dans la grande librairie du centre ville.
Le dernier Prix Goncourt, le dernier album de bandes dessinées, tout cela passionne notre amie.
Et puis, en feuilletant quelques biographies d'artistes récemment décédés, elle peut rêver un peu.
Parfois, Gisèle croise le regard d'un beau monsieur aux tempes grisonnantes, très élégant. Mûr.

Ce n'est que vers seize heures que Gisèle commence à sentir une petite faim sournoise. Miam.
Notre héroïne se rend dans son salon de thé préféré. Il faut marcher vingt minutes. Il fait doux.
Le salon de thé qu'affectionne Gisèle Fronchiar est situé à côté du camping fermé pour l'hiver.
Il y a des travaux. Des camionnettes garées. Des ouvriers casqués qui vont et qui viennent...

Assise devant un bon chocolat chaud, dégustant sa tranche de tarte aux myrtilles, Gisèle rêve.
Elle feuillette le Figaro Madame titillée par une sourde envie de faire pipi. Elle cesse sa rêverie.
Gisèle descend au sous sol. WC. Comme toujours, les toilettes sont d'une propreté exemplaire.
La faïence des lavabos, les carrelages, tout est éclatant de propreté. Les robinetteries scintillent.

Même le sèche main reflete l'image de Gisèle qui peut s'y admirer autant que dans un miroir.
Le sol carrelé est tellement propre qu'on pourrait y manger parterre. A cette idée, Gisèle rit.
Gisèle, lorsqu'elle n'est pas chez elle, même si c'est propre, ne s'assoit jamais pour faire pipi.
La main en appui sur le mur de droite, cambrée sur ses genoux fléchis, Gisèle fais son pissou.

Une fois encore elle admire la propreté du cabinet. Même le dérouleur de papier cul est luisant.
Le distributeur de saucisses, à environs 80 cm du sol, sur le mur de droite est scintillant. Beau.
Quelle n'est pas la surprise de Gisèle lorsque du distributeur de saucisses jaillit une Chipolata.
Gisèle s'accroupit pour scruter cette chipolata luisante, là, qui ne demande qu'à être savourée.

Gisèle hume longuement les effluves parfumées de cette Chipolata. Tous les parfums d'Italie.
Il y a même un peu de Gorgonzola collé au bout. A moins que ce ne soit un vrai Grana Panada.
Gisèle, enivrée par les senteurs, ne peut réfréner le profond désir de goûter. C'est du Parmesan.
Gisèle savoure cette spécialité Italienne. Elle lui rappelle Mario, le pizzaiolo rencontré à Naples.

Les yeux fermés, gémissant de plaisir, Gisèle déguste la Chipolata avec une véritable passion.
Il faut cesser. La jeune serveuse vient s'enquérir de ce qui se passe ici depuis une demi heure.
<< On va fermer ! >> fait la jeune fille. Gisèle cesse. Elle sort en s'essuyant la bouche. Repue.
Gisèle paie sa consommation et se retrouve dehors. La nuit tombe. C'est le changement d'heure.

En passant devant le camping, Gisèle remarque la camionnette garée de travers devant la porte.
En lettres fluorescentes, est écrit "CHEZ MARIO SPECIALITES ITALIENNES". C'est très étrange.
Le chauffeur de la camionnette fait un curieux sourire et un clin d'œil à Gisèle quand elle passe.
Il lève le pouce de sa main droite comme pour féliciter Gisèle qui disparaît rapidement, gênée.

Maître Robert - (Cultivateur de saucisses)

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Gisèle au Salon de Thé - (Episode 6)

Lorsqu'elle revient de chez son gynécologue, Gisèle aime à flâner un peu au Supermarché.
C'est dans le rayon des vêtements femme que notre amie aime à découvrir les nouveautés.
Il n'est pas rare que Gisèle essaie une jupe, un pantalon ou encore un chemisier très strict.
Les cabines d'essayage sont sécurisées par la dame qui fait les retouches et qui contrôle...

Hier, Gisèle a même failli prendre ce beau manteau cintré à la taille, en épaisse laine noire.
Notre héroïne, fine stratège, préfère attendre les soldes. Avec un peu de chance, il sera là.
Par contre, Gisèle a craqué pour ce beau pull à col ample et en laine mohair des Shetlands.
Il va à ravir avec le pantalon à plis et à pinces qu'elle porte parfois aux grandes occasions.

Après le Supermarché, Gisèle aime se promener au Jardiland. Elle adore voir les perroquets.
Elle a son préféré. C'est Kiki avec qui elle a un monologue à chaque fois qu'elle va le visiter.
Après le Jardiland, notre amie apprécie de s'offrir un bon chocolat chaud et une pâtisserie.
C'est toujours dans son Salon de Thé préféré. Dix minutes de mobylette et la voilà arrivée.

Le Salon de Thé est juste à côté du camping qui, en ce mois de novembre, est en travaux.
Gisèle feuillette le dernier numéro de Closer avec Laeticia Hallyday souriante en couverture.
Pour Gisèle, Closer ou encore Paris-Match, constituent les parfaits liens culturels de la réalité.
En lisant l'article sur les hémorroïdes de Carla bruni, Gisèle ressent le besoin de faire un pipi.

Elle descend au sous-sol. WC. Une fois encore la grande propreté des lieux lui paraît irréelle.
Les poignées de portes, en laiton, sont étincelantes. La robinetterie brille de ses reflets dorés.
Le sèche mains est un véritable miroir dans le quel peut se contempler Gisèle admirative. Or.
Lorsque Gisèle n'est pas chez elle, même si tout est propre, elle ne s'assoit pas pour son pipi.

Debout, cambrée sur ses genoux fléchis, en appui d'une main sur le mur de gauche, elle vise.
Le dévidoir de papier cul brille de mille feux. Le distributeur de saucisse est propre et sobre.
Soudain, là, du distributeur de saucisses, jaillit une merguez. Quelle n'est pas sa surprise !
Gisèle termine son pissou, se torche et s'accroupit pour scruter cette magnifique merguez.

Gisèle hume longuement les effluves parfumées de la merguez. Toutes les senteurs exotiques.
Il y a là toutes les odeurs culinaires du moyen orient. Il y a même du Lalla Mira. Le fromage.
Le Lalla Mira est un fromage de Chèvre. Gisèle se demande ce qu'il fait collé sur la merguez.
Notre amie ne peut s'empêcher de goûter. Elle retrouve toutes les saveurs du Maghreb. Régal.

Cette dégustation lui rappelle ses vacances. Lorsqu'elle a rencontré Brahim, le restaurateur.
Gisèle y retrouve ces même saveurs délicieusement relevées, épicées, légèrement pimentées.
Pas de doute, c'est une authentique merguez. Gisèle déguste longuement, gémissant de joie.
Elle en oublie l'heure. C'est la jeune serveuse qui vient prévenir : << On va fermer ! >>. 19 h.

Gisèle remonte, paie et se retrouve dehors, dans la fraîcheur solitaire de cette nuit d'automne.
Passant devant le camping, elle regarde ce qui est écrit sur la camionnette "Louis la brocante".
Les lettres fluorescentes qui précisent "CHEZ ALI. DELICIEUSES SPECIALITES DU MAGHREB".
Le chauffeur la regarde passer en lui faisant un sourire, un clin d'œil, son pouce levé. Elle file...

Le soir, chez sa copine Josiane Frouchiez, Gisèle raconte son extraordinaire aventure. La merguez.
Josiane écoute, amusée, émerveillée, enchantée et forcément envieuse le récit émouvant de Gisèle.
Josiane rigole en disant : << Tu peux parler de toutes les saucisses, sauf de la merguez, ma pauvre ! >>
<< Ah ! Pourquoi ? >> demande Gisèle. Josiane dit : << Parce que les cons parleront de racisme ! >>

<< Je peux parler de la saucisse de Morteau, de Lyon, de Francfort mais pas de la Merguez ? >> fait Gisèle.
<< Oui, tu peux évoquer toutes les saucisses que tu veux, mais tu évites la merguez ! > lui répond Josiane.
<< Pourquoi ? >> fait Gisèle. << A cause des gauchistes, des socialistes, des Macronistes ! > fait Josiane.
<< Tu déconnes ! Des cons pareils ça n'existe plus ! >> fait encore Gisèle. << Tu vas voir ! >> dit Josiane...

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Gisèle au Salon de Thé - (Episode 7) -

En ce début de mois de décembre, Gisèle se promène un peu dans le Marché de Noël.
Curieusement, et malgré la saison, il ne fait pas vraiment froid. Une certaine fraîcheur.
Gisèle Fronchiar s'offre un gobelet de vin chaud à la cannelle. La nuit tombe plus tôt.
Il est à peine dix sept heures. Gisèle veut s'offrir son autre petit plaisir. Salon de Thé.

Il faut marcher une vingtaine de minutes pour arriver en banlieue, près du camping.
Assise devant un bon chocolat chaud et fumant, Gisèle savoure sa tranche de tarte.
Tout en feuilletant Paris-Match, avec Alain Delon en couverture, notre amie se régale.
C'est en lisant l'article sur les hémorroïdes de Carla Bruni, que vient le besoin du pipi.

Gisèle descend l'escalier pour aller aux toilettes. Il y a même un sapin décoré de boules.
Ce sont les fêtes de fin d'année. Et même dans les toilettes de son Salon de Thé adoré.
Notre héroïne découvre une fois encore cette invraisemblable propreté des lieux. Fou !
Le carrelage qui reflète son image démultipliée à l'infini jusque dans la faïence du WC.

Les dorures laitonnées de la robinetterie brillent comme les boules du sapin de Noël.
Le sèche mains électrique reflète le moindre détail du visage de Gisèle qui s'y regarde.
Lorsqu'elle fait pipi ailleurs que chez elle, Gisèle ne s'assoit jamais. Elle reste debout.
Cambrée sur ses genoux fléchis, la main en appui sur le mur, notre amie vise le fond.

Pendant son pissou sonore qui résonne d'une étrange façon, Gisèle peut admirer l'endroit.
L'incroyable propreté du dévidoir de papier cul. L'éclat irréel des poignées de portes. L'or.
Ce trou dans le mur, distributeur de saucisses, à environ 80 cm au-dessus du sol. Propre.
Soudain, là, de l'orifice du distributeur de saucisses, jaillie une saucisse de Toulouse. Fou !

Terminant de se torcher, s'accroupissant, Gisèle Fronchiar scrute la saucisse de Toulouse.
Il semble même qu'il reste un peu de cassoulet, des fayots, de la sauce épaisse de tomate.
Mais c'est surtout le fromage de chèvre, le fameux Istara et qui colle au bout, qui la séduit.
Gisèle hume longuement la saucisse de Toulouse. Elle y retrouve toutes les senteurs du Sud.

Lorsqu'elle goûte, Gisèle découvre même cet arrière goût caractéristique du bon Lou Pérac.
Ah ! Le Lou Pérac ! Ce fromage de chèvre, si onctueux, si fondant qui colle au palais. Miam.
Notre amie se régale longuement en poussant de petits cris de ravissement. C'est émouvant.
<< On va fermer ! >> fait soudain la voix de la serveuse, descendue pour prévenir. 18 h30.

Gisèle remonte en s'essuyant la bouche avec un mouchoir. Elle paie sa consommation. 8 € !
La serveuse lui fait remarquer qu'elle a un peu de jus de la saucisse sur le haut de son col.
Gisèle se retrouve dehors. Il fait nuit. Elle remarque la camionnette garée devant le camping.
En lettres gothiques est écrit : < CHEZ DIDIER, C'EST LA VRAIE SAUCISSE DE TOULOUSE".

Gisèle remarque l'étrange sourire du chauffeur qui lui fait un clin d'œil, le pouce levé. Elle file...

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Gisèle au Salon de Thé - (Episode 8) -

Le mois de janvier est toujours un des mois les plus pénibles pour notre amie Gisèle Fronchiar.
En effet, pour sa sensibilité exacerbée, rien n'est plus difficile que ces mois de Janvier, Février.
En l'absence de toute animation dans la rue autre que les soldes, Gisèle déambule tristounette.
Elle fait les rayons des magasins H & M, C & A ou encore ceux de la grande surface. Carrefour.

Ce jeudi après midi, Gisèle rencontre Josiane Frouchiez qui, comme elle, s'ennuie dans la ville.
<< Viens ! On va se prendre un chocolat chaud et une tranche de tarte ! >> lui propose Gisèle.
<< Ce n'est pas plutôt de la saucisse que tu as envie de te savourer ? >> lui demande Josiane.
Les deux amies rient de bon cœur en prenant la direction du Salon de Thé à côté du camping...

Josiane et Gisèle bavardent en s'amusant beaucoup. Gisèle évoque toutes les saucisses goûtées ici.
La saucisse de Morteau, la saucisse de Lyon, la saucisse de Francfort et la chipolata ou la merguez.
<< Tu as déjà essayé un bon salami Corse ? >> lui demande Josiane espiègle et mutine. Elles rient.
Tout en discutant, Gisèle sent son irrépressible et impérieuse envie de faire pipi qui monte très vite.

<< Bon appétit ! >> lui lance Josiane tout en ponctuant sa plaisanterie d'un clin d'œil bien appuyé.
Gisèle descend au sous-sol. Cette fois, elle prend quantité de photos pour immortaliser le souvenir.
L'endroit est toujours de cette impressionnante propreté. La robinetterie éclatante. Le sol brillant.
Lorsqu'elle ne fait pas pipi chez elle, Gisèle ne s'assoit jamais sur la lunette des toilettes étrangères.

Une fois encore, cambrée sur ses genoux fléchis, se tenant au mur, Gisèle vise le fond de la cuvette.
Soudain, là, jaillissant du distributeur de saucisses, apparaît un magnifique saucisson Corse. Superbe.
Avec la chaleur, le sauciflard suinte de graisse luisante. Gisèle finit son pissou et s'accroupit pour voir.
Elle hume longuement ce saucisson Corse. Elle y retrouve tous les parfums suaves de l'île de beauté.

Les effluves parfumés de la vallée de la Restonica, toutes les senteurs de Propriano et de Sartènes.
Pas de doute, c'est un A.O.C. d'origine garantie. Il y a même du Brocciu, fromage Corse qui colle.
A moins que ce ne soit un Bastelica. Pour en avoir le cœur net, Gisèle n'a d'autre choix que de goûter.
"Gagné" s'écrie t-elle dans sa Ford intérieure. C'est bien ce délicieux fromage de Sartène, Calenzana !

Bien évidemment Gisèle se régale, gémissant. Ce saucisson lui rappelle Pasquale, le gardien de brebis.
Gisèle avait rencontré Pasquale dans sa bergerie lors de ses vacances sur les hauteurs du Monte Cinto.
Notre héroïne retrouve là toutes les saveurs de la Corse ancestrale et traditionnelle. Elle s'en régale...
Josiane descend pour lui dire : << Oh ! Gisèle, le Salon de Thé va fermer ! Il faut que tu remontes ! >>

Frustrée, dépitée, un peu tristounette, Gisèle, tout en s'essuyant le gras du saucisson, monte au Salon.
Notre amie paie. Les voilà dehors, dans la nuit et le froid. Josiane voit la camionnette qui est toujours là.
Garée devant le camping. En lettres gothiques est écrit : "CHEZ PAULU - LE VRAI SAUCISSON CORSE"
En dépassant le véhicule, Gisèle découvre le sourire goguenard du chauffeur qui lui fait un clin d'œil...

Maître Robert - (Dresseur de saucisses) -

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Modifié il y a 6 ans, le dimanche 11 mars 2018 à 10:05


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