Hier, en début d'après-midi, malgré ce froid polaire, nous sommes allés faire quelques pas dans la campagne à l'entour. Ma compagne aime rester serrée contre moi en me tenant le bras. Nous marchons toutefois d'un bon pas. C'est sur le retour qu'elle apprécie de mettre à profit mon impérieux besoin naturel. Elle enlève un gant pour me déboutonner.
Là, contre ce mur encore vierge aujourd'hui, elle dirige adroitement le premier jet. J'admire sa virtuosité. Cette capacité qu'a ma compagne à anticiper le trait. Sous mes yeux ébahis je vois se dessiner ce petit personnage. << Ne bouge surtout pas ! >> me dit elle. C'est avec le second jet qu'elle trace les contours de ce curieux petit bonhomme.
Je retiens ma respiration. Il est important de ne pas bouger. Cette phase créative est d'une importance capitale. Sa réussite dépend de mon immobilité. Je reste sous le charme lorsque ma compagne profite de ce troisième jet pour dessiner les jambes. C'est de toute beauté. Avec le quatrième jet, ce sont les bras. La petite giclée permet de peaufiner.
Elle s'apprête à finaliser ce nouveau Chef-d'œuvre lorsque soudain, là, sur le chemin, il y a nos deux pouffes. La vieille et le mec déguisé en meuf. << Encore ! Décidément ! >> lance la vieille pouffe. << Quel manque d'éducation ! >> rajoute le travelos. Ma compagne, avec un grand sourire, polie, s'écrie : << Bonjour mesdames ! >>. Je planque le truc.
Je reste bien contre le mur afin que l'outil qui permet la réalisation de cette pisse sur granit soit invisible. Avec les vieilles pouffes, il vaut toujours mieux rester méfiants. La dénonciation à la Kommandantur est devenu un sport national. Surtout chez les sympathisants de la gauchiasse. Les deux pouffes s'éloignent rapidement en maugréant.
<< A demain ! >> leurs lance ma compagne avant de s'écrier : << Oh mon dieu ! Que s'est-il passé ? >>. Elle fait allusion à cette petite tache que l'on aperçoit à gauche du personnage. Je lui explique : << Soudain surpris par la présence des deux pouffes, j'ai lâché la dernière giclées sans pouvoir la contrôler ! >>. Ma compagne se penche pour observer.
Tout en se régalant des derniers reliquats, elle observe longuement cette tache. En s'essuyant la bouche avec le mouchoir en papier que je lui tends, elle dit : << Finalement, c'est pas moche. Mais demain, pour la prochaine réalisation, il faudra faire gaffe. Garde le contrôle quand déboulent les deux pouffes. Elles ne te mangeront pas ! >>.
Maître Robert - (Hédoniste mondain)
Modifié il y a 3 ans, le vendredi 19 novembre 2021 à 13:25
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