poussieredecuriosite (clôturé)
il y a 13 ans
Je ne savais pas trop où la poster celle-ci.
Bah !...dans humour, après tout ; et puis, c'est encore du vécu !
C’est une affaire de couleurs…trois.
Au départ nous avons trois humains, de race blanche…enfin légèrement rosée…comme peut l’être le type occidental.
L’histoire qui va suivre nous montrera les raisons de ce subit changement de la couleur initiale en trois autres couleurs.
Parfois, dans le monde de l’antiquité/brocante on se retrouve à circuler dès-potron-minet pour aller chiner.
C’était vers cinq heures du matin, en été, lorsque le jour jette ces premiers regards sur la ville encore endormie.
Votre serviteur s’étant levé à point d’heure, au bout d’un moment, en passant dans la ville de Sainte-Maxime, eu l’envie soudaine de s’arrêter acheter quelques croissants auprès de cette boulangerie qu’il savait être déjà ouverte à ces heures si matinales.
En entrant dans la boulangerie, non sans avoir remarqué la grosse béhème immatriculée dans le " 13 ", garée devant la devanture et ayant eu le temps de voir le conducteur n’ayant strictement rien à voir avec l’idée que l’on se fait d’un " enfant de cœur " ou à tout le moins d’un simple honnête homme, je vis qu’il y avait déjà un client tout aussi matinal que moi.
Mais ce client n’était pas que matinal ; la soixantaine, il présentait les mêmes caractéristiques que le conducteur quand à une certaine conception de la vie.
L’attitude était celle de quelqu’un ayant fait une nuit blanche avec entre autre compagne probable, autre que féminine, celle de l’alcool.
Il payait les très nombreux croissants qu’il venait d’acheter avec un gros billet qu’il sortit d’une liasse très épaisse faite de billets du même acabit et d’autres beaucoup plus gros, le genre violacés, si vous voyez desquels je veux parler.
Après avoir pris ces croissant, il s’engagea vers la sortie, mais arrivé à celle-ci, il les fit tous tomber par terre.
Je commandai les miens, les payai et m’apprêtai à sortir ; mais je dus attendre car notre gaillard était toujours affairé à essayer de ramasser les siens qui étaient étalés en travers de la sortie.
Je patientai un moment et comme le gu-gus ne s’activait pas plus que ça, je lui demandai pardon et j’enjambai le tas de croissant en prenant soin de n’en effleurer aucun.
Voila t-y pas qu’il le prit mal et qu’il m’insulta en me disant : " T’as qu’à marcher dessus, espèce de fausse-couche ! "
Ça a eu l’effet de m’énerver un peu et je lui dis : " J’ai autre chose à faire dès la première heure du jour que de rencontrer un décérébré ! "
Et c’est là où j’ai eu une certaine surprise…ce gars un peu âgé, un peu ventripotent, assez éméché, à eu un geste digne d’un vrai truand aguerri...il s’est mis très vite trois pas en arrière (une sorte de distance de sécurité) et dans le même temps, il a sorti un révolver de taille moyenne en le tenant le bras tendu, mais pas levé, le long du corps légèrement écarté et pas du tout crispé (le vrai pro, en fait) ; et il m’a dit : " Là, tu fais moins le malin ! T’as trois secondes pour dégager ! "
Je lui ai dis : " Ok ! c’est vous qui avez l’arme ! " ; et, je suis sorti.
Mais c’était comme dans un rêve, dans ce genre de situation,j’ai eu le temps de voir qu’il avait sorti son arme de derrière sa chemise (surement coincée vers le bas du dos à la ceinture)...que c’était un révolver de petit calibre ( du 7, 65 probablement, peu encombrant et très maniable)...que la boulangère s’était figée de peur et que son visage avait changé de couleur.
Et bien on y vient à nos couleurs !...devinez desquelles il s’agit ?...le rouge, le blanc et le vert ! Mais ce n'est pas tout...il faut les placer au bon endroit.
Facile !...le gu-gus est devenu rouge de colère, la boulangère est devenu blanche d’effroi et moi je suis devenu vert de peur.
Suis sur qu’avec ces seules trois couleurs, on devrait pouvoir trouver un artiste peintre pour nous brosser un tableau de la scène, des plus réalistes.