Les aventures de Gisèle Fronchiar -
Nous la connaissons bien Gisèle. Une fière patriote, fidèle et zélée. Bien vicieuse aussi. Non contente de fréquenter les sous bois avec sa paire de jumelles, elle a également sa carte du "Parti qui marche". Cachée, elle observe les allées et venues aux abords du forum. Elle essaie de tout savoir sur tout le monde. Une vraie "concierge".
Sur les forums où Gisèle Fronchiar intervient, elle fait des messages privés à d'autres intervenants pour dénoncer les travers de ceux qui ne jouent pas dans son camps. Diffamer, calomnier et faire prendre sa vessie pour une lanterne sont une de ses nombreuses occupations ludiques. Elle en jouit de raconter des saloperies sur les autres.
C'est le soir, à la tombée de la nuit, que Gisèle Fronchiar passe discrètement à la Kommandantur. Elle est toujours gentiment reçue par l'Oberturmführer qui l'accueille dans son bureau. Gisèle Fronchiar fait alors son rapport quotidien à l'officier. C'est assise sur ses genoux que Gisèle dénonce les gens du forum qui transgressent les interdits.
Ceux qu'elle soupçonne de sortir plusieurs fois par jour avec le même Ausweiss, cette attestation dérogatoire de sortie qui ne doit en principe servir qu'une seule fois. Gisèle Fronchiar suit discrètement les femmes qui vont cinq ou six fois par jour dans le même supermarché pour acheter un seul petit truc.
Gisèle Fronchiar écoute aux volets des maisons dont l'intérieur est éclairé. Dès qu'elle entend plusieurs voix différente, de la musique, elle s'empresse de prendre le nom sur la boîte aux lettres et l'adresse de la rue. C'est qu'elle veut lutter à sa manière contre cette épidémie dont parlent Olivier Véreux et Jean Durex à la télévision.
Gisèle Fronchiar se cache aux abords des sous bois avec son appareil photo. Dès qu'elle voit des voitures se garer, elle photographie les plaques d'immatriculations. Gisèle Fronchiar applique cette vieille tradition française d'aller rapporter. Bien sûr, ce qu'elle ne sait pas sur les gens, elle l'invente. Par vengeance gratuite. Par rancune.
C'est vrai que depuis le départ de Amédé Conepas, son ancien mari qui est partie avec une superbe petite jeunette, Gisèle Fronchiar éprouve une haine viscérale pour les hommes en général et les jeunes filles en particulier. Alors quand elle peut dénoncer des comportements douteux, elle se fait un malin plaisir de passer voir l'Oberturmführer.
Gisèle Fronchiar rédige tous les soirs des lettres de dénonciations qu'elle envoie à la Kommandantur. Mais son petit plaisir consiste à dénoncer les autres par des messages privés sur les forums qu'elle fréquente. Là, dans cet anonymat qui lui va si bien, elle peut écrire aux modérateurs, à l'administrateur pour dénoncer des comportements suspects.
Gisèle Fronchiar sait pourtant qu'à la libération, elle sera tondue. L'épuration ne l'épargnera pas. Elle sera livrée toute nue, sur la place du village. Exposée aux crachats, aux jets d'urine de celles et ceux qu'elle aura dénoncé. Aussi, Gisèle Fronchiar espère de tout cœur, que l'occupant gagne cette guerre. Que les "Marcheurs" règnent enfin sur le pays.
Gisèle Fronchiar, dans son salon, entre celles de Sarkozy et celle de Chirac, a accroché la photo d'Adolf Ducron. Comme il est beau dans son petit costume à côté de la vieille pédophile teinte en blonde ! Tous les soirs, Gisèle Fronchiar se met à genoux. Imitant une fellation elle fait une prière. << Adolf Ducron, mein Führer, protège moi ! >>
Gageons que Gisèle Fronchiar se prépare un avenir plutôt douteux. Mais c'est une jouisseuse. Elle ne pense qu'à l'instant présent. Pour elle l'instantanéité est synonyme d'éternité. Gisèle Fronchiar ne sait pas encore que s'affutent les tondeuses et les ciseaux. Qu'il sera tatoué sur la peau de son crâne "Salope tu as couché avec l'occupant"...
Maître Robert - (Hédoniste mondain)
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