Il dérobe les petites culottes sales des étudiantes
Tous les jeudis, en fin de matinée, il visite sa mamie.
Sa mamie est gardienne d'un des immeubles de la faculté.
L'immeuble résidentielle des étudiantes en sciences.
Il arrive en général vers midi moins le quart.
Il emmène le dessert. Toujours un gâteau au chocolat.
A cette heure-ci, l'immeuble est presque désert.
Les filles, après les cours, mangent au restaurant.
Le restaurant universitaire qui est situé juste à côté.
Sa mamie profite de sa présence pour faire ses courses.
Il est donc seul pendant une demi heure. Elle est au Lidl.
Il est censé surveiller les pizzas au four. A la mozzarella.
Il s'empare alors du trousseau de clefs. Lourd et encombrant.
A ce trousseau est accroché le fameux "passe-partout".
Il monte au troisième et dernier étage. Il vérifie bien.
Il est certain qu'il n'y a personne. Il écoute aux portes.
Dans chaque couloir, il y a huit chambres d'étudiantes.
Il ouvre chacune des portes et s'introduit dans les lieux.
Il se saisit des culottes sales dans les paniers à linge.
Sa préférence va aux petites culottes portées deux jours.
Les plus négligées portent leurs culottes trois jours.
Avec sa spatule en bois, il aime à en racler les fonds.
Il fait les trois étages car il connaît les lieux.
Rapidement il a son petit sac à dos plein de culottes.
Lorsque sa mamie revient il a préparé la table.
Ce petit manège dure depuis trois semaines.
Les mamans des filles se posent bien des questions !
< Tu n'as plus de culottes à laver ? > demandent-elles.
Les filles inventent des prétextes du genre :
< Ne t'inquiète pas maman, je les lave à la main ! >.
Ou encore : < Maman, mes culottes sèchent à la piaule ! >
Pourtant, les filles commencent à en parler entre elles.
Ces mystérieuses disparitions alimentent les conversations.
Les étudiantes ont décidé de s'organiser. Elle veulent savoir !
A tour de rôle, une fille assure le guet à un étage.
Elles ont compris que les choses se passent le jeudi.
Ce jeudi, elles sont deux, planquées dans un placard.
Notre salopiot arrive sur la pointe des pieds. Prudent.
Il pénètre la chambre où sont cachées les filles. Silencieux.
Il soulève le couvercle du panier à linge. Il renifle un peu.
La première fille surgit du placard smartphone à la main.
Elle photographie notre fétichiste en mode "répétition".
Notre larron, fait comme un rat, s'enfuit. Trop tard.
Les filles des étages inférieurs bloquent les issues.
L'une d'entre elles téléphone au commissariat.
La mamie arrive et découvre le lascar entouré de filles.
Dans les cris et une certaine fureur, la mamie fait :
< Tu fais "célèbre" maintenant, entouré de toutes ces filles ?>.
La police arrive. La mamie regarde notre ami se faire embarquer.
Les filles lui expliquent la raison de ce chahut.
La mamie, consternée, apprend la vérité. Elle s'assoit.
Ainsi son "visiteur" est un collectionneur de petite culottes!
Les plus négligées, contentes de récupérer leur bien se disent :
< Ouf, l'honneur est sauf ! Personne n'en saura rien ! >
Les autres auront du linge sale pour leur maman attendrie...
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Maitre Robert - (Chroniqueur)