Il revient à la tradition culinaire avant la piscine
Demain matin, mardi matin, comme tous les mardis et jeudis matins, il a piscine.
Pour marquer cette nouvelle séance, notre héros tente une nouvelle expérience.
Il a le souhait bien légitime de retourner aux fondamentaux et aux valeurs sûres.
Aussi, c'est le lundi soir qu'il se rend dans son Super U préféré. Rayon diététique.
Il achète du riz complet, du boulgour et deux steaks de tofu cuisinés à la vraie feta.
De retour chez lui, notre ami se met à la confection de son repas du soir. Joyeux.
Il "brise" les grains de riz complet en les faisant craquer à sec dans une casserole.
Puis, une fois grillés, sur les grains, il verse trois verres d'eau froide du robinet.
Dans une autre casserole, il verse dans l'eau bouillante, un demi verre de boulgour.
Puis, dans une poêle, sans graisse mais avec un fond d'eau, il cuit les steaks au tofu.
Rapidement l'odeur agréable d'une cuisine saine et biologique envahie la cuisine.
Il se sert une grande assiette. sur le riz et le boulgour, il râpe du Gouda Hollandais.
C'est tout simplement délicieux. Notre ami se sert une seconde assiette. Une troisième.
Le ventre congestionné, les viscères douloureuses, l'estomac rempli, il va se coucher.
Après une dure lutte, il parvient enfin à trouver le sommeil. Un sommeil agité.
Le lendemain matin, lorsqu'il se lève, notre héros est obligé de se tenir le ventre.
Ce ventre douloureux, congestionné, qui ne demande qu'à se vider au plus vite.
Aussi, il fonce à la piscine en serrant les fesses. Parfois en léger excès de vitesse.
Il monte aux cabines pour se changer. Une petite perlouze de crotte suinte déjà.
Notre ami redescend, rouge, en apnée. Il arrive aux douches. Il pourrait se lâcher !
Il se précipite et plonge vite dans le grand bassin, parmi les baigneuses du Club.
A peine a t-il descendu son slip de bain qu'il sent un étron monstrueux qui pousse.
Un colombin d'environ quarante centimètres, fait d'un seul morceau, coule au fond.
D'un diamètre d'au moins cinq centimètres, ce cylindre coule de tout son poids.
C'est un caca dur, sec et dense qui ne nécessite même pas que notre ami s'essuie.
Par acquis de conscience, il passe à plusieurs reprises le tranchant de sa main.
Notre héros est l'objet d'un soulagement qui le rend euphorique et dithyrambique.
A plusieurs reprises il plonge et revient à la surface en poussant des cris d'otaries.
Cette joie, cette bonne humeur est communicative car les autres baigneurs rient.
Comme toujours, le caca remonte doucement. Ce gros cylindre brunâtre flotte déjà.
Balancé au gré des vaguelettes, à la surface de l'eau, l'étron commence son voyage.
Notre ami admire son chef-d'œuvre. Il regrette de ne pas avoir son appareil photo.
Le caca vogue ainsi une bonne dizaine de minutes. Une jeune baigneuse le rencontre.
C'est le face à face insolite. La fille se met à beugler : < Il y a une crotte qui flotte, là ! >.
Ses copines, ravies, viennent voir, poussées par cette curiosité féminine bien connue.
Toute la bande est rapidement horrifiée et c'est le concerto "Poulailler" habituel. Cris !
Le maître-nageur accourt. Lui aussi il découvre cet impressionnant caca long et gros.
Admiratif, mais sans le montrer, l'employé des bains récupère la crotte avec une épuisette.
Il répand un peu de poudre de chlore. l'eau est restée bleue. Pas de traînées suspectes.
Notre héros, satisfait de cette nouvelle création, se promet d'essayer les patates à l'eau.
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Maître Robert - (Gentleman mondain)