Il tente la fondue savoyarde avant la piscine
Il a piscine le mardi matin tout comme le jeudi matin. Et ça lui plaît.
En prévision de ce mardi matin, il a acheté de la fondue savoyarde.
De la fondue toute prête, en sachet et à réchauffer au micro-onde.
C'est dire la merde qu'il va encore ingérer en ce lundi soir, veille du mardi.
Il impose tellement de saloperies à son organisme qu'il risque un truc grave..
Pour le moment, comme il est très con, il s'en fout et croit pouvoir en profiter.
Avec cette fondue savoyarde sous emballage plastique, il y a du gratin.
Un gratin dauphinois en barquette aluminium et congelée. C'est dire !
Une sous-merde de plus pour accompagner la fondue savoyarde.
Il réchauffe. Il bouffe presque jusqu'au malaise. Il a le ventre douloureux.
Le goût acide du fromage de mauvaise qualité lui remonte. C'est la nausée.
Il va se coucher, le ventre ballonné et les viscères congestionnées. Il a mal.
Le lendemain matin, il se dépêche d'aller à la piscine en serrant les fesses.
Il a une folle envie de chier tellement il a saturé son organisme. Il se force.
Il se déshabille en vitesse, met son maillot de bain et court prendre sa douche.
Il y a déjà un peu de diarrhée qui dégouline au fond de son slip de bain.
Il se dépêche d'entrer dans l'eau du grand bassin. Il nage jusqu'au milieu.
Là, il descend son maillot à mi-cuisses et peut enfin se lâcher dans un spasme.
La coulure se déroule en cascades plus ou moins régulières. Elles soulagent.
Il sent ses viscères se vider comme si elles étaient aspirées. Il se sent bien mieux.
Il peut sentir les matières fécales remonter le long de ses fesses et de son dos.
Un dernier petit coulis et il se dépêche de changer d'endroit. Il s'éloigne vite.
Arrivé à l'échelle, il s'agrippe au montant chromé pour observer son chef-d'œuvre.
Une nappe brunâtre s'étend à présent avec de petits morceaux qui flottent.
On distingue les petites croûtes synthétiques du fromage qui surnagent.
Tout ce que son organisme a refusé de digérer pour cause d'impossibilité.
Cette improbable quantité de miasmes flotte au gré des vagues. C'est charmant.
Une belle nageuse arrive. Trop tard. Elle nage en plein dans la nappe brunâtre.
Elle se met à gueuler comme une truie qu'on égorge dans la cour d'une ferme.
Sa copine, alertée, évite la nappe de diarrhée de justesse. C'est l'Amoco Cadiz !
Le maître-nageur arrive avec sa grande épuisette. Il commence à avoir l'habitude.
Il récupère les petits grumeaux non identifiables et répand une poudre de chlore.
L'employé des bains commence à avoir un doute. Il observe longuement notre chieur.
Notre ami, se sentant suspecté, préfère quitter le bassin pour aller sous la douche.
Dans sa précipitation, il a oublié de remonter son maillot. Il y a des coulures brunes.
Le maître-nageur a la certitude d'avoir découvert le responsable des crottes.
Notre héros monte aux cabines et se dépêche de se changer. Il regarde son maillot.
Vu l'état de son slip de bain, nul doute qu'il va encore l'abandonner avant de partir.
La dame des vestiaires arrive à sa rencontre. A la main, elle tient sept maillots de bain !
< C'est toi, le salopard qui chie dans l'eau le mardi et le jeudi ?> fait le maître-nageur.
Notre salopiot répond : < Je ne sais pas de quoi vous parlez ! >. Il n'y a pas de preuves.
Des suspicions ne constituent pas de preuves, il n'y a pas de flagrant délit. Il le sait !
Notre ami préfère tout de même changer de piscine pendant quelques temps...
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Maître Robert - (Parfumeur mondain)
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Modifié il y a 8 ans, le mercredi 1 juin 2016 à 11:26
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