Chères amies lectrices
Chers amis lecteurs
Pour savourer ce nouvel opus et en saisir toute la substantifique moelle, je ne saurais trop
conseiller au lecteur de découvrir les épisodes précédents en cliquant sur ce lien :
http://www.smail.fr/forums/discussions-generales/j-assure-ma-prestation-chippendale-chez-magalie
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J'assure ma prestation "Chippendale" chez Valérie
J'arrive chez Valérie vers 19 h30. C'est une grande maison, ancienne, très jolie, un peu à la sortie du bourg.
Je gare ma mobylette dans le cabanon du jardin, au fond, là où sont rangés les outils, la tondeuse et la brouette.
Il y a même l'échelle double en aluminium anodisé qui permet la cueillette des fruits du verger et du jardin.
C'est Clémentine qui vient à ma rencontre. La jeune fille m'attendait. C'est elle qui s'occupe des préparations.
Clémentine est mon "manager". C'est elle qui gère les affaires, trouvent les spectacles, s'occupe des contrats.
Elle est rejointe par Valérie qui fête ses 19 ans ce soir avec ses copines de la Fuck de Lettres de la ville voisine.
Il y aura là une quinzaine de filles désireuses de faire la fête, de s'amuser. Il faut un spectacle de haute qualité.
Je suis donc l'homme providentiel. L'homme de la situation. Mes prestations "Chippendales" sont reconnues.
Le spectacle que je propose est donc devenu, en quelques semaines, une attraction très prisée et recherchée.
Clémentine et Valérie m'emmènent aux toilettes. Les WC feront office de loge où je pourrais me préparer.
Les festivités sont prévues pour 20 h. J'ai donc juste le temps de me vêtir, de m'échauffer et de m'exercer.
Je prends les deux sacoches de ma mobylette qui contiennent le nécessaire. Costumes de scène et accessoires.
Je me revêt de mon costume de scaphandrier. Il faut ajuster le casque, les gants et les chaussures de plomb.
Clémentine visse le casque et Valérie me branche le tuyau. Je me regarde dans le miroir. C'est du plus bel effet.
Je monte sur ma mobylette et j'attends le signal. Toutes les filles sont arrivées. J'entends la musique du générique.
Sur un signal de Clémentine, je surgis dans le grand salon. L'effet de surprise est fantastique. C'est un triomphe.
Je descends de ma mobylette pour monter sur l'estrade. Valérie s'empare du micro et monte me rejoindre.
< Bonsoir tout le monde ! Je vous présente Maître Robert. C'est le monsieur des saucisses ! > fait Valérie.
Sous un tonnerre d'applaudissements, les filles se mettent à hurler : < La saucisse ! La saucisse ! >. Je suis ému.
Clémentine s'occupe de la musique. C'est donc sur "Aline" de Christophe que je commence ma prestation.
Esquissant mon Moon-Walk, parfaite imitation de Michael Jackson, j'interprète la chanson de Christophe.
C'est un succès. A la fin de la chanson, je suffoque un peu sous mon casque de scaphandrier. Il fait chaud.
Je continue avec "Yesterday" des Beatles. Avec un french-cancan parfaitement chorégraphié, c'est sublime.
Une fois encore, à peine ai-je terminé ma prestation que c'est une véritable ovation. Les filles sautent et crient.
Je termine cette première partie par une interprétation en tyrolien ancien de "Formidable". Du chanteur Belge.
Cette chanson de Stromae, interprétée en Tyrolien ancien, du XIX ème siècle connait un véritable triomphe.
Les filles reprennent le refrain en cœur. Ce n'est pas seulement "Formidable", c'est également magnifique...
Les filles, en plein délire, commencent à monter sur l'estrade pour tenter de m'attraper. Ce sont des hurlements.
Une fille se saisie de mon tuyau sur lequel elle se met à tirer en criant : < La saucisse ! > Le tuyau finit par lâcher.
Perdant le pantalon déchiré de ma combinaison de scaphandrier, je me précipite pour me réfugier aux toilettes.
Je peux enfin faire pipi. Pendant ce temps, Valérie fixe mes bas noirs à mon porte-jarretelles noir. Nous rions.
Le ravissant petit gilet de cuir noir, que je porte en bustier, est assorti à mes souliers noirs, à talons aiguilles.
Clémentine me fixe la belle plume rose, derrière, dans le porte-jarretelles. Je suis prêt pour la seconde partie.
C'est avec la chanson "Ne me quitte pas" de Jacques Brel que j'attaque tout en faisant mon fameux Moon-Walk.
Les filles sont déchaînées. J'interprète la chanson de Jacques Brel en patois Bielo-Russe de l'entre deux guerres.
Pour être original, je mélange un peu de Serbo-Croate du XIX ème siècle. C'est un véritable déchaînement.
Les filles hurlent, me lancent leurs petites culottes. Valérie passe la serpillère sous les chaises. C'est orageux !
Certaines de mes nouvelles admiratrices tentent de m'attraper. On m'arrache mes bas, mon porte-jarretelles.
Je suis tout nu avec juste la plume derrière. Je suis obligé de me sauver aux toilettes et de m'y enfermer.
Derrière la porte des filles crient, hurlent, frappent : < Maître Robert, ta saucisse, ta saucisse! > Je prends peur.
Heureusement Clémentine est là. Je fais pipi pendant que Valérie ajuste mon string doré à paillettes argentées.
Je porte toujours ce string à l'envers, avec la ficelle devant. Valérie doit donc redoubler d'efforts pour l'ajuster.
Je reviens pour la dernière partie. Je porte juste mon string , mes bottes noires à talons aiguilles. Et la plume.
J'attaque avec "Vanina" de Dave dont j'imite les mouvements de plume à la perfection. C'est à nouveau le bordel.
Une fille m'arrache mon string. Je suis obligé de sauter de l'estrade. Clémentine me réceptionne et me rattrape.
Valérie fait barrage de son corps et m'entraîne au WC. Nous nous enfermons avec Clémentine et Valérie. A clef.
Nous attendons que tout se calme. Une demi-heure d'attente. Je reviens pour signer quelques autographes.
Des filles insistent pour que je signe leurs petites culottes. J'ai l'impression d'être les Beatles à moi tout seul.
C'est le rituel des photographies. Je pose au milieu des filles en agitant ma belle saucisse de Morteau. Au fromage.
Finalement, tout le monde s'en va. Valérie est contente. < C'était au-delà de mes espérances ! > me confie t-elle.
Clémentine, en parfait manager, éponge mon front, me mets une serviette sur les épaules et récupère le chèque.
Clémentine m'aide à accrocher les sacoches au porte-bagages de ma mobylette. < Tu as été parfait ! > dit-elle.
< N'oublie pas ! Tu as une soirée "Chippendale" samedi prochain, chez Solène pour ses 19 ans ! > rajoute t-elle....
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