chrisecrit (clôturé)
il y a 9 ans
Hier soir, j'ai visionné une sorte de documentaire sur un sujet d'actualité qui me pré-occupe. C'était sur l'espionnage au travail. C'est pas tant l'espionnage au travail qui me pré-occupe. C'est l'espionnage tout court: le fichage, la collecte d'informations, tout ces trucs dans l'air du temps. Vous savez..., les techniques de surveillance de masse.
Ça se passe dans une clinique. Une infirmière est accusée d'abuser sexuellement de patients, ceux dans le coma. Le docu commence dans le couloir qui l'a conduit dans le bureau du directeur. Il y a là une effervescence. Autour de l'infirmière, d'autres infirmières et aussi bon nombre de crânes d'œuf en blouse blanche. On comprend que tout le monde voudrait savoir, mais même l'infirmière ne sait pas. Elle a juste reçue une convocation sans motif. Elle, et le délégué syndical, s'engouffrent dans le bureau du directeur. La porte se ferme et nous invite dans un espace feutré et bien moins agité que l'ambiance du couloir.
Assez rapidement, ils se retrouvent à cinq autour d'une table. C'est le directeur de la clinique, la mine grave, le ton posé, qui prend en premier la parole: - Alors mademoiselle? c'est quoi cette histoire? vous abusez sexuellement de certains patients, j'aurais jamais cru ça de vous.
L'infirmière tombe des nues. [ au demeurant, elle est plutôt jolie ]. - Quoi?! Qu'est ce que c'est que cette histoire, j'ai jamais fait ça. Je comprends pas de quoi on m'accuse, c'est scandaleux. L'adjoint du directeur: - Écoutez mademoiselle, c'est pas la peine de nier, on a des preuves.
L'infirmière abasourdie: Non mais je comprends pas, j'ai jamais fait ça, pour qui vous me prenez...
Grosse tension. Et là, voyez-vous, il y a un autre type qui attrape une télécommande, il appuie sur un bouton. Tous les stores du bureau s'abaissent lentement plongeant ce petit monde dans l'obscurité. Il appuie sur un autre bouton et d'un pan de mur apparaît un putain d'écran géant. Et là... patatras. Les images sont criantes de vérité. On reconnait l'infirmière. C'est vraiment elle. Elle le chevauche comme une furie. À un moment, elle emprisonne la queue entre ses seins. Il fallait que ça gicle.
Là où bon nombre auraient commencé à se branler sur ce genre d'images, moi, je sais que je me suis concentré sur le patient. C'est parce que moi je suis pas comme la plupart des gens. Sur les images, le patient, on voit bien qu'il ne dit rien, qu'il est pas contre. En soi, c'est pas choquant. Ou - ce qui est choquant c'est d'avoir filmé. Quoi, je sais pas. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
Modifié il y a 9 ans, le mardi 29 septembre 2015 à 13:33