J'espère que ce peojet de gazoduc trans-coréen verra rapidement le jour, et on peut compter sur Gazprom pour y veiller. Après tout, les trois parties prenantes y ont intérêt. Signe positif : la Chine aurait découvert des gisements de gaz sur son territoire, donc, à terme, elle dépendrait moins de la Russie. La Russie a donc besoin de se trouver d'autres débouchés, sur sa façade Est, et les deux Corées sont, dans ce cas-l, toutes trouvées. Ce n'est certes pas pour les beaux yeux de Kim Jong Il que Medvedev l'a reçu avec le plus de chaleur possible, et que RIA Novosti a fait quelques articles aussi modérés que possible, mais pour amadouer Kim, afin qu'il laisse passer le gazoduc sur son territoire, en profitant au passage, bien sûr, d'une partie du gaz et de droits de passage pour le gaz à destination de l'autre Corée.
Je cite RIA Novosti du 15 septembre 2011 :
" Le groupe public russe Gazprom et la société sud-coréenne Kogas ont signé jeudi à Moscou une "feuille de route" portant sur la livraison de gaz russe en Corée du Sud par un pipeline, a annoncé Gazprom à l'issue d'une rencontre des dirigeants des deux sociétés, Alexeï Miller et Choo Kang-soo.
"Alexeï Miller Choo Kang-soo ont signé une feuille de route sur la mise en œuvre de ce projet et ont examiné des questions pratiques le concernant", a indiqué le groupe russe dans un communiqué.
Les discussions ont surtout porté sur l'exportation de gaz naturel russe en Corée du Sud via la Corée du Nord.
La coopération entre Gazprom et Kogas est réglementée par l'accord de coopération signé le 12 mai 2003 et prolongé de 5 ans en 2008"
24 août 2011 "La Russie et la Corée du Nord ont convenu d'étudier la construction d'un gazoduc destiné à acheminer le gaz russe vers la Corée du Sud, a annoncé mercredi le président russe Dmitri Medvedev au terme de ses pourparlers avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il à Oulan-Oude (Bouriatie).
"Nous nous sommes entendus sur la création d'une commission spéciale chargée de déterminer les axes de notre coopération dans le projet de transit de gaz russe vers la Corée du sud via le territoire nord-coréen", a fait savoir le chef d'Etat russe."
" Les leaders russe et nord-coréen, Dmitri Medvedev Kim Jong-il, ont élaboré mercredi, à Oulan-Oude, en Sibérie, des approches pour régler le problème de la dette de Pyongyang envers Moscou, a annoncé aux journalistes une source au sein de la délégation russe. ... il s'agissait de la dette de 11 milliards de dollars que la Corée du Nord avait empruntés à l'Union Soviétique"
Ca peut peser d'un bon poids, et tout à fait pacifiquement, dans la résolution du passage du gazoduc, et dans celle de la répartition de squotas de gaz entre les deux Corées.
En espérant que d'autre parties ne cherchent pas à semer le trouble entre ces trois parties, pour essayer de tirer leur épingle du jeu.
C'est ce qu'on avait vu, en filigranne, quand l'Europe et les USA avaient, mine de rien, tenté de monter l'Ukraine et la Pologne contre la Russie, ce qui avait provoqué des interruptions de fournitures (les gazoducs étant fermés par l'Ukraine et la Pologne), et la situation ne s'étant dénouée que par l'arrivée au pouvoir de nouveaux présidents ou premiers ministres, plus favorables aux négociations (bien que certaines questions restent en suspens, et comme on le voit aussi avec l'emprisonnement de Timochenko)
La Corée du Sud est, à ce qu'il parait, en train de récupérer le potentiel de marché du Japon, celui du Japon ayant souffert de la cataxtgrophe de Fukushima.