Instant de vie.
Ou comment on en brosse l’anecdote de ce qu’il est, non par excès de vouloir faire reluire celui auquel on s’en refaire mais tellement plus pour que de cette brosse on s’accompagne, afin qu’elle débarrasse les poussières…du temps…de l’oubli, à venir, et qui viendrait à la recouvrir.
Oui, la poussière, occultant souvent le visuel initial de toute chose, l’ôter afin que plus qu’un souvenir, le présent et l’avenir, encore, d’une continuité de ce qui m’avait plus que semblé beau…chez l’autre, demeure.
C’était hier, un dimanche, comme beaucoup de dimanches où je déballe sur des marchés de brocante.
Cette fois, j’avais réservé pour trois collègues, un emplacement à chacun en plus du mien.
Un peu après que j’ai marqué le territoire de cette affaire, ils sont venus comme convenu.
Mais un, curieusement, décréta que la journée et le lieu ne lui semblaient pas bons quand à continuer à y exposer.
Il faut dire qu’il avait déballé juste quelques trucs, ne les exposant pas tous, et que des 9 H il décida de partir.
J’me suis dit : étrange, qu’est ce qui lui prend ?
La matinée se déroule en compagnie de mes deux autres collègues, dont sa compagne qui le trouva étrange aussi, ajoutant cependant en précision que la vente sur les marchés n’était pas son truc.
Vers midi passé, je commence à avoir faim (levé à 3 H 30) et mes deux collègues, d'avoir faim aussi.
Soudain, vers 12H30, mon téléphone m’avertit d’un SMS ; j’ouvre : trois photos de plats et les mots « j’arrive ! »
Seulement trois minutes après, il arrive effectivement, avec deux pissaladières et une tarte à la crème de coings.
Presqu’instantanément après la surprise, encore si présente maintenant, je comprends qu’il a quitté le marché si tôt, non avec l’effet de nous y laisser sans lui, mais pour au contraire nous faire cette merveilleuse surprise de nous offrir ses talents de très bon cuisinier et pâtissier.
(Il n’a pas du chômer dans ce laps de temps pour apprêter tout cela et l’apporter à point.)
Euh…quoi dire d’autre?...instant de vie qui vous réconcilie, malgré parfois ou souvent les vicissitudes d’ycelle, sur ce qu’il y a de beau chez un être…humain, le fait qu’il soit si vrai.
Merci Louis, d’être ce que tu es !
Tu es une magnifique tranche de vie, celle que l’on détaille pour son partage – comme tes 3 mets – et que l’on déguste au plus que plaisir de ses papilles, à celui plus durable de son souvenir.
PS : Je n’oublierai…jamais !