Le sentiment n'est que souffrance et pénitence,
Coeur engoncé sur un fer de lance
Au travers des champs du temps
Qui s'élancent dans leur cruel élan,
Galopant comme des cavaliers fols,
Des armadas de maux qui s'envolent,
Des mers rougies par les sangs
Tournés encor et encor au dedans,
Des ciels noircis par les peurs,
Les pleurs et les douleurs,
Des citadelles incrustes aux murs blanchis
Par les ombres des interminables nuits
Où se noient les fantômes démunis
Hurlant en silence leur âme et son prix
Vendue au diable sur les pavés gris,
Crevasses dans les rocailles crevées
Des yeux ridés d'avoir trop pleuré,
Lambeaux flagornant les vents cinglants
Des doigts arrachés par les contrevenants,
Rivières s'écoulant en flots et torrents
Du coeur saignant sur le marbre blanc,
Crie dans le ciel l'oiseau de nuit
En ronde son vol, rapace aigri,
Les rires se meurent dans un écho qui s'amoindrit.
L'amour n'est que vilénie et cruauté,
Frottoir insipide des élans et gestes passés,
Dans une attente latente aux reflets cuivrés
Des poussières engourdissant la volonté,
Cruel amer qui enfonce ses ongles acérés
Au dedans de la poitrine qui se hasarde
Au détour d'un chemin qui musarde,
Dans l'obscurité claire d'un espoir
Qui meurt au matin devenu un soir.
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La poesia d'amore 
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