damiel33

ça fait mal d'avoir faim....

il y a 8 ans
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damiel33 il y a 8 ans

Il était une fois un jeune homme du nom d’Hamidi qui habitait une toute petite cabane dans un village, très haut perché dans la montagne. Il vivait seul et sa seule compagnie était une jolie petite chatte. Dès que le soleil se levait, il se rendait dans la grande forêt et là il cherchait de quoi vivoter mais surtout de quoi nourrir la petite chatte. Il ne revenait qu’une fois le soleil couché. La chatte enfermée toute la journée trouvait le temps long et l’ennui commençait à la gagner. Il n’y avait plus depuis longtemps une souris, un scarabée, ou une mouche à chasser. Ce jour-là elle trouva un autre jeu. Elle monta sur la table et avec sa patte fit tomber l’assiette où il y avait le repas de son maitre, elle renversa la jarre de lait de son maitre et se régala avec ce qu’elle avait renversé. Puis satisfaite, se lécha les babines, les pattes et attendit son maitre.

Ce jour-là, Hamidi rentra de la forêt et dans sa musette il n’avait rien à se mettre sous la dent. Mais se disait-t-il, j’ai un petit repas qui m’attend chez moi.
Quand il ouvrit la porte, qu’il vit toute sa vaisselle cassée et son repas par terre, il fut pris d’une terrible colère.
- Maudit chat ! Je me fatigue pour te trouver à manger et toi tu souilles ma seule nourriture de la journée ! Tu vas voir ce que tu vas voir.
Il attrapa la chatte, se saisit d’un petit couteau et là… couic ! D’un petit coup il lui coupa le bout de la queue et l’accrocha sur un mur. Et toujours furieux il lui dit :
- Tu peux pleurer jour et nuit, verser un lac de larmes ! Je ne te rendrai ta queue que si tu remplis de nouveau ma jarre de lait.

Dès le lendemain la chatte se réveilla tôt et se mit en chemin. Elle traversa la grande forêt, arriva dans une grande prairie et vit une vache, elle lui chanta :
- La vache, la vache, la vache, donne-moi du bon lait, pour remplir la jarre que j’ai, la jarre que j’ai renversée, et récupérer ma queue, que mon maitre a coupée.
- Je veux bien t’aider !, lui dit la vache mais moi pour donner du lait, il me faut de l’herbe !

Elle courut trouver une prairie.
- Prairie, prairie, prairie donne-moi de l’herbe, que je donnerai à la vache, qui me donnera du bon lait, pour remplir la jarre que j’ai, la jarre que j’ai renversée, et récupérer ma queue que mon maitre a coupée.
- Je suis toute assoiffée, toute desséchée, trouve moi de l’eau et je donnerai de la bonne herbe.

La chatte trouva un petit ruisseau et lui chanta :
- Ruisseau, ruisseau, ruisseau donne moi de la bonne eau, que je donnerai à la prairie, qui me donnera de l’herbe, que je donnerai à la vache, qui me donnera du bon lait, pour remplir la jarre que j’ai, la jarre que j’ai renversée, et récupérer ma queue, que mon maitre a coupée.
- Je ne suis qu’un petit ruisseau, il faudrait que la grande rivière me donne un peu de son eau.

La chatte trouva la rivière et lui chanta :
- Rivière, rivière, rivière donne-moi de ton eau, que je donnerai au ruisseau, qui me donnera de l’eau, que je donnerai à la prairie, qui me donnera de l’herbe, que je donnerai à la vache, qui me donnera du bon lait, pour remplir la jarre que j’ai, la jarre que j’ai renversée, et récupérer ma queue, que mon maitre a coupée.
- Le ciel ne donnera plus de pluie et la rosée du matin n’y suffira pas, je ne suis qu’un mince filet qui coule dans son lit. Seule la montagne pourrait m’offrir un peu de neige.

La petite chatte grimpa, grimpa, jusqu’au sommet tout blanc de la montagne. Elle avait si froid et de sa petite voix elle susurra :
- Montagne, montagne, montagne, donne-moi un peu de neige, que je donnerai à la rivière, qui me donnera de son eau, que je donnerai au ruisseau, qui me donnera de l’eau, que je donnerai à la prairie, qui me donnera de l’herbe, que je donnerai à la vache, qui me donnera du bon lait, pour remplir la jarre que j’ai, la jarre que j’ai renversée, et récupérer ma queue, que mon maitre a coupée.
- Je suis désolée, lui dit la montagne, je dois garder ma glace jusqu’à l’été, descend et attend que le soleil soit ardent.

La chatte descendit, le cœur gros. Voilà… se dit-elle. Ma grosse bêtise a de graves conséquences : je suis une chatte sans queue, qui n’ose plus se montrer, de peur d’être moquée. J’ai faim ! Hamidi mon maitre a eu raison d’être furieux ! Ça fait mal d’avoir faim. La prochaine fois j’y regarderai à deux fois avant de faire des bêtises.

La chatte était très triste. Elle s’allongea, s’enroulant sur elle-même et attendit que la montagne daigne laisser fondre la neige.

Les semaines passèrent, les lunes passèrent, les saisons passèrent. Un beau matin la chatte entendit le doux bruit de l’eau, la neige était en train de fondre, elle remercia la montagne. La rivière se remplit et donna de l’eau au ruisseau qui irrigua la prairie pour donner de l’herbe tendre à la vache qui, satisfaite, donna du bon lait. Enfin ! La chatte remplit la jarre qu’elle avait renversée.

Elle revint chez son maitre Hamidi. Il était heureux de revoir sa compagne. Elle sauta dans ses bras et ronronna. Hamidi la serra contre son cœur et lui recolla la queue.

Devant sa porte il trouva la jarre pleine de lait. Et la vie redevint comme avant.

Mon conte est parti, le vent l’a emmené, un jour il reviendra.

bonne et heureuse journée...tlm

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sibelius il y a 8 ans

Merci ! C'est beau, .. mais c'est triste ! comme tant de choses ...

Heureusement, ça finit bien :-)

" il se rendait dans la grande forêt et là il cherchait de quoi vivoter mais surtout de quoi nourrir la petite chatte " : La Fontaine ou Saadi auraient dit : il eut mieux valu laisser la chatte libre de ses mouvements : elle aurait chassé elle-même :-)

Bisous, et bonne journée (s)

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damiel33 il y a 8 ans

Citation de "sibelius"Merci ! C'est beau, .. mais c'est triste ! comme tant de choses ...

Heureusement, ça finit bien :-)

" il se rendait dans la grande forêt et là il cherchait de quoi vivoter mais surtout de quoi nourrir la petite chatte " : La Fontaine ou Saadi auraient dit : il eut mieux valu laisser la chatte libre de ses mouvements : elle aurait chassé elle-même :-)

Bisous, et bonne journée (s)


bonjour ma chére sibel ...c'est vrai c'est triste ..mais la fin est belle ... gros bisous aussi portez vous bien a pluche

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sibelius il y a 8 ans

LE CHAT

Aujourd'hui il pleut, l'automne approche avec le vent et le froid.
Alors, je dois te parler toi, mon maître qui m'a abandonné
sur une route de campagne.

Tu es venu me chercher à la SPA au mois de juin.
J'avais à peine un an et j'étais tout heureux de continuer à vivre.
Tu m'as amené chez toi dans ton luxueux appartement.
Je me disais, enfin, je vais être aimé, dorloté, choyé et bien nourri.

Le soir même tu m'as fait dormir sur le balcon. Je me suis dit :
"Il a peur que je ne sois pas propre, il prend des précautions !"
Je ne m'en faisais pas trop pour cela... Le lendemain,
tu m'as nourri, puis mis dans une cage et fait monter en auto.
J'avais espoir que ma vie s'améliorait.
Ton épouse parlait sans cesse et moi je n'écoutais pas.

Je regardais le paysage de la campagne que je voyais pour la première fois.
Vois-tu, je suis né dans une ruelle et c'est là que j'ai vécu
jusqu'à ce que quelqu'un m'amène à la SPA.

Quand nous sommes arrivés à ta maison de campagne,
mon coeur était rempli de joie.
Je croyais que, enfin, j'allais faire partie de la famille,
que tu allais me faire entrer dans la maison et me dorloter,
mais tu m'as dit : "Le Chat, tu restes à l'extérieur."

Je ne comprenais pas pourquoi tu faisais cela.
J'étais propre, je n'aurais pas sali ta maison.
Moi qui étais si heureux d'avoir enfin une famille,
j'ai compris quelques jours plus tard que tu m'avais adopté
pour que je puisse te débarrasser des petites bestioles
qu'il y avait sur ton beau terrain.

J'ai passé l'été à l'extérieur,
me cachant sous le balcon quand il pleuvait.
Septembre arriva, là j'avais encore de l'espoir. Je me suis dit :
"Il va m'amener dans son luxueux appartement et s'occuper enfin de moi. "

Encore là je m'étais trompé, nous avons quitté la maison
de campagne et sur une route peu fréquentée, tu as ouvert
la portière de l'auto et tu m'as jeté sur le bas côté de la route.
Tu as redémarré sans te retourner pour voir si j'étais blessé ou pas !

J'ai compris alors que tu m'abandonnais là en pleine campagne loin de tout.
Moi un chat de la ville, je ne savais pas où me diriger
dans ce grand espace qui m'étais complètement inconnu.

Nous sommes en novembre, je suis blessé à une patte, j'ai de la difficulté à marcher.
Je ne peux plus chasser, je me sens mal. Il fait très froid, il a neigé toute la journée.
Je sais que bientôt je vais mourir, car l'infection me gagne.
Pourquoi mon maître ne m'as-tu pas aimé ?
Pourquoi ne m'as-tu pas donné un nom ?
Tu m'as toujours appelé "Le Chat", tu aurais pu au moins m'en choisir un?

Je ne demandais qu'un peu d'amour, un peu d'affection
puisque j'en avais été privé depuis ma naissance.
Je t'aurais aimé mon maître, j'aurais été un gentil compagnon pour toi.
J'aurais pu être ton confident, ton ami, tu aurais eu ma fidélité jusqu'à ma mort,
mais tu n'as pas voulu de tout ce que j'avais à t'offrir.

Toi mon maître ce soir, tu es dans ton luxueux appartement
et moi je me meurs en dessous d'un arbre.

Pourquoi m'as-tu abandonné ? Pourquoi n'as-tu pas voulu de mon affection ?

Mon cœur bat de plus en plus lentement et je regrette maintenant
que tu m’aies adopté, car si tu ne l'avais pas fait ce soir
je ne souffrirais plus puisque je serais décédé depuis le mois de juin.

Si tu ne voulais plus de moi, pourquoi m'avoir abandonné sur cette route ?

Pourquoi ne m'as-tu pas rapporté à la SPA ?
Il m’aurait euthanasié et mes souffrances seraient enfin terminées...

Je me sens de plus en plus faible, mon cœur ne bat presque plus.
Je n'ai pas mangé depuis des jours, je suis affamé
et je me meurs, mon maître.

Je regarde une dernière fois le ciel,
la neige qui tombe encore. C'est magnifique ce que je vois
et j'aurais voulu voir cela avec toi mon maître, mais tu m'as abandonné.

Je ferme les yeux, ma tête appuyée sur la neige, un dernier miaulement,
un dernier cri de souffrance et mon cœur cesse de battre.
Adieu mon maître que j'aurais aimé si tu avais voulu...

Photo de sibelius
sibelius il y a 8 ans

Au fond du vieux refuge
Dans une niche en bois
Depuis deux ans je purge
D'avoir trop cru en toi

Tous les jours je t'attends
Certain que tu viendras
Tous les soirs je m'endors
Sans que tu sois là.

Que c'est-il donc passé
Pour que ce 16 juin
Heureux que tu étais
Je me rappelle bien

Tu sifflais, tu chantais
En bouclant les valises
Que tu m'aies attaché
Là devant cette église.

Ton absence me pèse
Et les jours sont si longs.
Mon corps s'épuise
Et mon coeur se morfond

Je n'ai plus goût à rien
Et je deviens si laid
Que personne jamais
Ne voudra m'adopter.

Tu m'as mis à la chaîne
Ou tu m'as enfermé
Tu m'as laissé des jours
Sans boire et sans manger

J'ai dormi bien souvent
Dans ma niche sans toi
Paralysé, raidi
Tellement j'avais froid.

Pourtant si tu reviens
Nous partirons ensemble
Nous franchirons en choeur
La porte qui ressemble
A celle d'une prison
Et que je ne veux plus voir
Et dans laquelle hélas !
J'ai broyé tant de noir.

Voilà, mon rêve se termine
Car je vois le gardien
Et le vétérinaire au loin
Ils entrent dans l'enclos
Et leurs visages blêmes
En disent long pour nous
Sur ce qu'ils nous amènent

Je suis heureux tu vois
Car dans quelques instants
Je vais tout oublier
Et comme il y a deux ans
Je m'endormirai sur toi

Mon seul et grand ami
Je dormirai toujours
Grâce à l'euthanasie.

A vous tous les humains
J'adresse une prière
Me tuer tout petit
Aurait peiné ma mère

Mais il eût mieux valu
Pour moi cette manière.
Et vous n'auriez pas eu
Aujourd'hui à le faire.

:-(6

Photo de damiel33
damiel33 il y a 8 ans

Citation de "sibelius"LE CHAT

Aujourd'hui il pleut, l'automne approche avec le vent et le froid.
Alors, je dois te parler toi, mon maître qui m'a abandonné
sur une route de campagne.

Tu es venu me chercher à la SPA au mois de juin.
J'avais à peine un an et j'étais tout heureux de continuer à vivre.
Tu m'as amené chez toi dans ton luxueux appartement.
Je me disais, enfin, je vais être aimé, dorloté, choyé et bien nourri.

Le soir même tu m'as fait dormir sur le balcon. Je me suis dit :
"Il a peur que je ne sois pas propre, il prend des précautions !"
Je ne m'en faisais pas trop pour cela... Le lendemain,
tu m'as nourri, puis mis dans une cage et fait monter en auto.
J'avais espoir que ma vie s'améliorait.
Ton épouse parlait sans cesse et moi je n'écoutais pas.

Je regardais le paysage de la campagne que je voyais pour la première fois.
Vois-tu, je suis né dans une ruelle et c'est là que j'ai vécu
jusqu'à ce que quelqu'un m'amène à la SPA.

Quand nous sommes arrivés à ta maison de campagne,
mon coeur était rempli de joie.
Je croyais que, enfin, j'allais faire partie de la famille,
que tu allais me faire entrer dans la maison et me dorloter,
mais tu m'as dit : "Le Chat, tu restes à l'extérieur."

Je ne comprenais pas pourquoi tu faisais cela.
J'étais propre, je n'aurais pas sali ta maison.
Moi qui étais si heureux d'avoir enfin une famille,
j'ai compris quelques jours plus tard que tu m'avais adopté
pour que je puisse te débarrasser des petites bestioles
qu'il y avait sur ton beau terrain.

J'ai passé l'été à l'extérieur,
me cachant sous le balcon quand il pleuvait.
Septembre arriva, là j'avais encore de l'espoir. Je me suis dit :
"Il va m'amener dans son luxueux appartement et s'occuper enfin de moi. "

Encore là je m'étais trompé, nous avons quitté la maison
de campagne et sur une route peu fréquentée, tu as ouvert
la portière de l'auto et tu m'as jeté sur le bas côté de la route.
Tu as redémarré sans te retourner pour voir si j'étais blessé ou pas !

J'ai compris alors que tu m'abandonnais là en pleine campagne loin de tout.
Moi un chat de la ville, je ne savais pas où me diriger
dans ce grand espace qui m'étais complètement inconnu.

Nous sommes en novembre, je suis blessé à une patte, j'ai de la difficulté à marcher.
Je ne peux plus chasser, je me sens mal. Il fait très froid, il a neigé toute la journée.
Je sais que bientôt je vais mourir, car l'infection me gagne.
Pourquoi mon maître ne m'as-tu pas aimé ?
Pourquoi ne m'as-tu pas donné un nom ?
Tu m'as toujours appelé "Le Chat", tu aurais pu au moins m'en choisir un?

Je ne demandais qu'un peu d'amour, un peu d'affection
puisque j'en avais été privé depuis ma naissance.
Je t'aurais aimé mon maître, j'aurais été un gentil compagnon pour toi.
J'aurais pu être ton confident, ton ami, tu aurais eu ma fidélité jusqu'à ma mort,
mais tu n'as pas voulu de tout ce que j'avais à t'offrir.

Toi mon maître ce soir, tu es dans ton luxueux appartement
et moi je me meurs en dessous d'un arbre.

Pourquoi m'as-tu abandonné ? Pourquoi n'as-tu pas voulu de mon affection ?

Mon cœur bat de plus en plus lentement et je regrette maintenant
que tu m’aies adopté, car si tu ne l'avais pas fait ce soir
je ne souffrirais plus puisque je serais décédé depuis le mois de juin.

Si tu ne voulais plus de moi, pourquoi m'avoir abandonné sur cette route ?

Pourquoi ne m'as-tu pas rapporté à la SPA ?
Il m’aurait euthanasié et mes souffrances seraient enfin terminées...

Je me sens de plus en plus faible, mon cœur ne bat presque plus.
Je n'ai pas mangé depuis des jours, je suis affamé
et je me meurs, mon maître.

Je regarde une dernière fois le ciel,
la neige qui tombe encore. C'est magnifique ce que je vois
et j'aurais voulu voir cela avec toi mon maître, mais tu m'as abandonné.

Je ferme les yeux, ma tête appuyée sur la neige, un dernier miaulement,
un dernier cri de souffrance et mon cœur cesse de battre.
Adieu mon maître que j'aurais aimé si tu avais voulu...


jolie histoire mais ça fait mal au coeur oui!!! c'est ça la race humaine malheureusement...!! merci pour le partage et bonne soirée chez toi..

Photo de damiel33
damiel33 il y a 8 ans

Citation de "sibelius"Au fond du vieux refuge
Dans une niche en bois
Depuis deux ans je purge
D'avoir trop cru en toi

Tous les jours je t'attends
Certain que tu viendras
Tous les soirs je m'endors
Sans que tu sois là.

Que c'est-il donc passé
Pour que ce 16 juin
Heureux que tu étais
Je me rappelle bien

Tu sifflais, tu chantais
En bouclant les valises
Que tu m'aies attaché
Là devant cette église.

Ton absence me pèse
Et les jours sont si longs.
Mon corps s'épuise
Et mon coeur se morfond

Je n'ai plus goût à rien
Et je deviens si laid
Que personne jamais
Ne voudra m'adopter.

Tu m'as mis à la chaîne
Ou tu m'as enfermé
Tu m'as laissé des jours
Sans boire et sans manger

J'ai dormi bien souvent
Dans ma niche sans toi
Paralysé, raidi
Tellement j'avais froid.

Pourtant si tu reviens
Nous partirons ensemble
Nous franchirons en choeur
La porte qui ressemble
A celle d'une prison
Et que je ne veux plus voir
Et dans laquelle hélas !
J'ai broyé tant de noir.

Voilà, mon rêve se termine
Car je vois le gardien
Et le vétérinaire au loin
Ils entrent dans l'enclos
Et leurs visages blêmes
En disent long pour nous
Sur ce qu'ils nous amènent

Je suis heureux tu vois
Car dans quelques instants
Je vais tout oublier
Et comme il y a deux ans
Je m'endormirai sur toi

Mon seul et grand ami
Je dormirai toujours
Grâce à l'euthanasie.

A vous tous les humains
J'adresse une prière
Me tuer tout petit
Aurait peiné ma mère

Mais il eût mieux valu
Pour moi cette manière.
Et vous n'auriez pas eu
Aujourd'hui à le faire.

:-(6


blessante fin.... bravo et bisous

Photo de sibelius
sibelius il y a 8 ans

Merci à vous, surtout :-)

Bisous

Photo de apocope
apocope (clôturé) il y a 8 ans

Citation de "damiel33"

ça fait mal d'avoir faim...



Bien voyons! Il ne faut pas dramatiser : il y a plein de gens qui aimeraient avoir faim, pour ainsi être à l'abri des maladies coronariennes et du diabète.

Et puis, les affamés du tiers-monde ignorent nos problèmes digestifs, et ils ne se cassent pas la tête quotidiennement avec la préparation des repas, ce qui leur donne plus de temps pour la farniente.

Photo de damiel33
damiel33 il y a 8 ans

Citation de "sibelius"Merci à vous, surtout :-)

Bisous


bonjour sibel
C'est l'histoire de la fille du sultan et n'est sultan que Dieu le tout puissant.

Son père ne voulait pas la marier. Il voulait la garder auprès de lui. C'est ainsi qu'il pensa à un stratagème pour ne point accorder sa main. Le jour où un prétendant se présenta à lui, il lui dit : « Si tu veux que je te donne ma fille, il faut que tu m'apportes la pomme de Alia, la fille de Mansour, qui vit au- delà des sept bhours ». Le prétendant alla voir le debbar [2] afin qu'il lui trouve une solution. Après un moment de réflexion, ce dernier lui dit :
- « Ecoute-moi… Je te promets et je te le jure… Tu rapporteras la pomme de Alia la fille de Mansour, mais à condition que tu me donnes quelque chose à toi en échange ».
- « Mais je te donnerai tout ce que tu voudras, trouve-moi seulement la solution » répondit le pauvre homme d'une voix implorante.
- « Alors donne-moi une de tes oreilles et je te dirai ce qu'il faudra que tu fasses ».

Le prétendant accepta et donna son oreille au debbar qui lui dit :
- « Va trouver sept beaux morceaux de viande et ensuite va voir l'aigle qui niche à tel endroit. Dis-lui de t'emmener au delà des sept mers et qu'en échange tu le nourriras durant tout le voyage, dis-lui bien que c'est pour rapporter la pomme de Alia la fille de Mansour, il acceptera. » Le prétendant courut vers l'aigle avec les sept morceaux de viande. Le marché fut conclu, l'aigle l'emmena et il revint très vite avec la pomme de Alia, la fille de Mansour qui vit au - delà des sept bhours. Il accourut chez le sultan, heureux, lorsque celui-ci lui dit :
- "Ecoute mon fils. Il y a un autre prétendant à qui j'ai demandé l'impossible… Mais il faut quand même attendre… On ne sait jamais. " Au deuxième prétendant, il fut demandé de rapporter une stère de bois sur le dos du lion. Comme le premier, il alla demander au debbar de l'aider à réaliser cet exploit. Et comme le premier, le debbar lui demanda une oreille en échange de ses conseils. Il la lui donna et l'autre lui dit :
- "Choisis le plus beau des moutons. Egorge-le, dépèce-le, et place-le devant la tanière du lion. Fais ceci durant sept jours et ensuite tu verras". Ce deuxième prétendant suivit à la lettre les paroles du debbar. Le septième jour, il entendit le berrah [3] crier :
- " Ô hommes ! Le roi de la forêt vous dit que celui qui l'honore chaque matin de ce festin si somptueux se fasse connaître ! Tous ses désirs seront exaucés." Le prétendant alla se présenter au lion et lui dit :
- " Ô Roi de la forêt. Je veux épouser la fille sultan et celui-ci me demande l'impossible."
- "Que veut-il ? Dis-le moi", lui répondit le lion.
- "Pardonne-moi" Ô lion, mais il voudrait que je rapporte une stère de bois sur ton dos".
- "Hem ! dit le lion. J'ai promis que j'exaucerai les désirs de celui qui m'a bien si bien nourri pendant sept jours. Je n'ai qu'une parole, alors allons-y !"

Et il alla avec lui jusqu'au sultan, une stère de bois sur son dos… Mais le sultan lui apprit qu'il y avait un autre prétendant à qui il avait demandé l'impossible et qu'il fallait attendre. A ce troisième, il fut demandé de rapporter le lait de la lionne dans une outre faite avec la peau de son lionceau. Comme le premier et le deuxième prétendant, il courut vers le debbar et lui dit :
- Ô ! Debbar, aide-moi, je te donnerai une oreille et même deux."
- "Une seule suffira, lui répondit-il. Pendant sept jours, tu offriras un festin à la lionne qui est à tel endroit … Elle vient de mettre bas… Au septième jour, elle acceptera de te donner du lait, elle en aura plus qu'assez pour ses petits. Lorsqu'elle sera repue et qu'elle s'endormira profondément, tu iras lui dérober un des siens. Emmène-le chez toi, égorge-le, et travaille sa peau pour en faire une outre. Tu y mettras le lait." Ce troisième prétendant fit exactement ce que lui conseilla le debbar et sept jours plus tard il accourut chez le sultan tenant l'outre pleine de lait. Le sultan discutait avec un quatrième prétendant… Pendant ce temps, le debbar montait sur son âne, à l'envers, se promenant en ville et chantant :
- "Han ! Han ! Han ! Han ! Je fais partie de la famille du sultan !" Le sultan ayant écho de ces dires, ordonna qu'on ramena ce fou jusqu'à lui, sur-le-champ, afin qu'il mette fin à sa vie. On le lui ramena… Tous les prétendants étaient là... Alors, le sultan s'adressant au debbar, lui dit :
- "Toi qui prétends faire partie de ma famille, sais-tu que tu vas mourir aujourd'hui. Regarde ces hommes ! Ils ont tous accompli l'impossible et je n'ai accordé la main de ma fille à aucun d'eux. Et toi !… Toi qui ne t'es même pas présenté à moi, tu prétends faire partie de ma famille ! As-tu quelque chose à dire avant de mourir ?" C'est alors que le debbar lui répondit :
- " Ô sultan ! Si ce n'était moi, jamais celui-là n'aurait rapporté la pomme de Alia, la fille de Mansour qui vit au-delà des sept bhours. Et celui-ci, c'est moi qui lui ai expliqué ce qu'il fallait faire pour rapporter une stère de bois sur le dos roi de la forêt. Et cet autre-là, c'est encore moi qui lui ai montré ce qu'il fallait faire pour apporter le lait de la lionne dans une outre faite avec la peau de son lionceau !"

Les autres s'écrièrent :
- " C'est faux… Ce n'est pas vrai… C'est un menteur et un vantard… Il faut le punir sur-le-champ ! »
- « J'ai la preuve de ce que je viens de dire, dit le debbar. Ô mon sultan ! Si vous le voulez bien, vérifiez s'il ne manque rien à ces hommes. »

Le sultan s'empressa de le faire et découvrit qu'effectivement il manquait une oreille à chacun d'eux. Le debbar sortit les trois oreilles d'une petite boite expliquant qu'il en avait demandé une à chacun, en échange de ses conseils avisés pour accomplir chacun des exploits. Et il ajouta : - "Ne suis-je pas le plus méritant ? J'ai prouvé que je pouvais accomplir tous les exploits possibles sans même risquer ma vie. Je pourrais donc m'occuper de votre fille, exaucer tous ses désirs, et les vôtres aussi, toute votre vie durant. N'est-ce-pas suffisant pour que vous m'accordiez sa main ? Ô mon sultan !" Le sultan accepta et maria enfin sa fille en se disant qu'il ne trouverait jamais un homme aussi rusé et aussi intelligent que celui-ci.


bonjour tlm

Photo de damiel33
damiel33 il y a 8 ans

Citation de "apocope"Citation de "damiel33"

ça fait mal d'avoir faim...



Bien voyons! Il ne faut pas dramatiser : il y a plein de gens qui aimeraient avoir faim, pour ainsi être à l'abri des maladies coronariennes et du diabète.

Et puis, les affamés du tiers-monde ignorent nos problèmes digestifs, et ils ne se cassent pas la tête quotidiennement avec la préparation des repas, ce qui leur donne plus de temps pour la farniente.


que celui qui marche au dessus de la braise qui sent les brulures...(sourire)

Photo de sibelius
sibelius il y a 8 ans

Excellente, l'histoire du Debbar :-) Merci !

Photo de damiel33
damiel33 il y a 8 ans

Citation de "sibelius"Excellente, l'histoire du Debbar :-) Merci !

merci a toi sibel... (sourire)...


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