Un jour de septembre, j'ai pris le métro à la Grande Armée et je suis devenu un héros malgré moi. Sur le quai bondé, une dame épousant son élégance, a figé son regard sur moi. Le métro est entré à la station. Dans le wagon, cette dame s'est collée contre moi. Un sourire s'est échappé de ses lèvres et nous avons échangé un doux murmure jusqu'à Trocadéro. Nous nous sommes "troqué en héros". A Robespierre, je suis resté de marbre, et elle, sans voix à la Muette. Le métro a franchi Montparnasse que la voici à me chuchoter "bienvenue" dans son cœur. Ces mots m'ont agrippé jusqu'à Goncourt. J'ai attendu Opéra pour lui chanter un récital : Oh enfant mon cœur chantant son premier cri de naissance d'un "je t'aime !" Sang glacé à Glacière, je suis devenu sa proie. Ma jolie sorcière.
- Bon sang, remues toi, nous arrivons à Duroc, dansons le rock ! Hurla t'elle.
Quelle danse ! Nous avons cloué sur place les voyageurs à Porte De Saint-Cloud. Un coup de fatigue nous a assailli à la Pompe et Javel nous a lessivé. D'épuisement, nous nous sommes assis sur un strapontin et des strass de paillettes ont illuminé nos yeux. Soudain, un accordéon crachant ses mélodies, nous réveillâmes à Odéon. Danger à l'horizon...
Stalingrad !!! Métro immobilisé. Métro sans courant.
Sous des fusées de cris, les voyageurs courraient de partout.
A nous deux, nous avons remporté la bataille : Nous sommes restés blottis dans ce climat de stress. Le courant est revenu et le métro est reparti. Jasmin est proche. Je lui ai tendu un bouquet.
- Je veux ta main ma douce !
- Oh oui cœur sacré, sacrons notre union au Sacré-Cœur !
Nous avons fêté notre amour à Place Des Fêtes menant à Sentier. Le temps de lui faire parvenir mes mots en forme de cœur à Télégraphe.
Le métro ne prend plus de voyageurs !!! Sentence du micro grésillant.
- J'ai mes bas qui s'usent, la fatigue me déchire, emmènes moi dans un endroit calme. Je veux m'effondrer à tes côtés !
Je l'ai prise sur mes épaules et je me suis dirigé vers les Halles . Le lieu était hostile, le peuple de la Nation se livrait bataille jusqu'à Bastille. J'ai rebroussé le chemin et nous avons atterri sur le quai Fille Du Calvaire.
- Prends le tunnel, fuyons ! Les gens ne vont pas au boulot, mais à la guerre des nerfs.
Ma belle toujours sur mes épaules, je me suis engouffré dans le tunnel. Soudain, une lumière a jailli derrière nous. Le métro est passé par là. Il se dirigeait vers Père Lachaise.
Notre amour est devenu "éternel".
C'était UN QUATRE SEPTEMBRE.... RDavid.
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