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Votre un sujet où vous devez insérez votre poète préféré. Pour moi c'est Alphonse de Lamartine dans son poème '' Le Lac'' quand je lu: ainsi toujours poussé vers des nouveaux rivages dans la nuit éternelle emportée sans retour ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges jeter l'ancre un seul jour Je compare la vie de l'homme et me dis qu'il faut nécessairement me hâter et jouir du moment propice. Et vous?
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Alfred de Viny, "La mort du Loup": ........................ Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! Comment on doit quitter la vie et tous ses maux, C'est vous qui le savez, sublimes animaux ! A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. - Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur, Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur ! Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler, Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. "
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Les lilas et les roses O mois des floraisons mois des métamorphoses Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés Je n’oublierai jamais l’illusion tragique Le cortège les cris la foule et le soleil Les chars chargés d’amour les dons de la Belgique L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeilles Le triomphe imprudent qui prime la querelle Le sang que préfigure en carmin le baiser Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles Entourés de lilas par un peuple grisé Je n’oublierai jamais les jardins de la France Semblables aux missels des siècles disparus Ni le trouble des soirs l’énigme du silence Les roses tout le long du chemin parcouru Le démenti des fleurs au vent de la panique Aux soldats qui passaient sur l’aile de la peur Aux vélos délirants aux canons ironiques Au pitoyable accoutrement des faux campeurs Mais je ne sais pourquoi ce tourbillon d’images Me ramène toujours au même point d’arrêt A Sainte-Marthe Un général De noirs ramages Une villa normande au bord de la forêt Tout se tait L’ennemi dans l’ombre se repose On nous a dit ce soir que Paris s’est rendu Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses Et ni les deux amours que nous avons perdus Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues Et vous bouquets de la retraite roses tendres Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou Louis Aragon, Le Crève-coeur, 1941 (mais il y en a tant, que j'aime .. )
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Marie Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand ? C'est la maclotte qui sautille Toute les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous, Marie ? Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu'elle semble venir des cieux.. Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s'en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d'argent Des soldats passent et que n'ai-je Un cœur à moi ce cœur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s'en iront tes cheveux Crépus comme mer qui moutonne Sais-je où s'en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l'automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s'écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
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Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé... St Ex - le petit prince
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Citation de "merzhin29"Alfred de Viny, "La mort du Loup": ........................ Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! Comment on doit quitter la vie et tous ses maux, C'est vous qui le savez, sublimes animaux ! A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. - Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur, Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur ! Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler, Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. " il a confirmé à travers ce poème que de Lamrtine était aussi grand parmi les grands de son époque. N'est pas?
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Citation de "sibelius"Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé... St Ex - le petit prince le grand voyageur du monde je l'aime aussi
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la mort et le bucheron m'interesse
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Citation de "attiremoi"la mort et le bucheron m'interesse la voici : LA MORT ET LE BÛCHERON Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée, Sous le faix du fagot aussi bien que des ans Gémissant et courbé, marchait à pas pesants, Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée. Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur, Il met bas son fagot, il songe à son malheur. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? En est-il un plus pauvre en la machine ronde ? Point de pain quelquefois, et jamais de repos. Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Le créancier et la corvée Lui font d'un malheureux la peinture achevée. Il appelle la Mort ; elle vient sans tarder, Lui demande ce qu'il faut faire. C'est, dit-il, afin de m'aider A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère. Le trépas vient tout guérir ; Mais ne bougeons d'où nous sommes : Plutôt souffrir que mourir, C'est la devise des hommes.
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Dans le même genre, il y a une admirable fable d'Edmond Rostand : La Brouette : Tel un prince héritier qui se déguise et rôde Afin de démasquer l'injustice et la fraude Dans les états du Roi, son père, Tel, Jésus, reprend parfois son jeune front mortel, Quitte en secret le firmament du Dieu, Son Père Et, blond, s'en vient un peu voyager sur la Terre Télémaque divin, que, comme un vieux Mentor, Le Bon saint Pierre, ôtant son auréole d'or Pour n'être pas trahi par ses feux, accompagne. Un jour, ayant battu longuement la campagne, Le Seigneur et le Saint (on était en hiver) Firent halte en un bois, dont le feuillage vert N'était plus sur le sol que de l'humus rougeâtre. Saint Pierre eût bien voulu s'asseoir au coin d'un âtre Et chauffer ses vieux doigts, mais la seule maison Qui leva le chapeau de chaume à l'horizon Ne penchait pas au vent la plume de fumée Qui fait rêver bon gîte et soupe parfumée. Donc, ce bois valait mieux. D'autant que le Soleil y donnait.Un soleil, pas bien chaud, c'est vrai, Timidement vermeil. Mais tout de même, Point trop à dédaigner dans ce matin si blême, Et Pierre, tout fourbu d'aller par les chemins, S'étant assis, tendait vers ce Soleil, ses mains Et les dégourdissait dans sa lumière rose, Cependant que Jésus, rêvait à quelque chose, Debout, et ne sentant ni fatigue, ni froid. Pierre cria soudain :" Maître, fils de mon Roi, Regardez ! Regardez cette femme ! N'est-elle pas stupide ou folle ? Sur mon âme, Elle veut ramasser du Soleil. Voyez-là !" Jésus leva les yeux. Une femme était là Des ces vieilles des champs au dur profil de chouette, Et la vieille, devant une énorme brouette, Se tenait au milieu du sentier, à l'endroit Qu'éclairait un rayon de soleil, tombant droit, Et sitôt qu'il venait dorer son véhicule La vieille tentait la chose, ridicule, D'emporter le soleil, et tirait au brancard, Bien vite ! Mais, au moindre des écarts Qu'elle faisait du point frappé par la lumière Le soleil s'échappait de la brouette. Et Pierre Se divertissait fort à regarder ce jeu : La capture, d'abord, du beau rayon de feu Entre les haies boueux et gris, qu'il illumine, Puis la fuite rapide... et la piteuse mine De la vieille pauvresse, interdite un moment, Mais qui recommençait, bientôt, patiemment, Sans comprendre pourquoi, dès qu'elle rentrait dans l'ombre Elle ne tirait plus qu'une brouette sombre. "Est-elle simple, Dieu? Voyez ce qu'elle fait ! Bon... elle recommence !" Et Pierre s'esclaffait. Mais voici que Jésus dont l'intérêt s'éveille S'approche, et doucement interroge la vieille. "Femme, que fais-tu là ? N'as-tu plus ta raison ? Il règne un froid terrible en cette âpre saison Et je ne comprends pas, ô femme, que tu veuilles Plutôt que ramasser du bois sec et des feuilles, Ramasser ce rayon, à peine réchauffant..." "C'est pour le rapporter à mon petit enfant" Dit la femme, en levant le front. "Je suis l'aïeule D'un pauvre enfant malade à qui je reste seule Car cet hiver, le père et la mère sont morts. Pour Travailler, mes bras ne sont plus assez forts, Je ne peux que glâner, et ce travail-là, chôme Et l'enfant va mourir sous notre triste chaume, Sans même avoir connu ces douceurs, ces bonbons, Qui font sourire encore les petits moribonds. Ne pouvoir pas gâter, alors qu'on est Grand-mère, C'est dur... que lui donner ? Je ne savais que faire. Mais voici qu'il me dit, ce matin au réveil, Je serais bien content si j'avais du soleil. Car le soleil, jamais n'entre dans ma chaumière Et mon petit enfant est privé de lumière ! Alors, voyant qu'ici le soleil avait lui, Je viens en ramasser un bon morceau, pour lui." Et la vieille reprit avec foi sa besogne Quand il se sent ému, Saint Pierre se renfrogne. Il dit "elle est stupide ! elle ne voit donc pas Que son soleil s'en va dès qu'elle fait un pas ! Cette vieille cervelle est dure comme pierre Et ne comprend plus rien ! Mais Jésus dit à Pierre, Pensif, ayant rêvé sur cette femme un peu, "On ne sait pas ce que l'amour des simples peut" Mais n'ayant pas compris toute cette parole Saint Pierre répétait "Mais cette femme est folle, Seigneur, elle est folle ! ". Soudain, il s'arrêta,Presqu'aussi confondu que quand le coq chanta ; Car la vieille maintenant, marchait sous les branches, Et les rayons restaient entre les quatre planches Et les rayons dans l'ombre, étincelaient encore, Et paraissant pousser, devant elle, un tas d'or, Sans s'étonner, la vieille, impassible et muette, Emportait le soleil dans son humble brouette...
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c'est gentil, mais je les avais oublié les deux là! ah la mémoire! merci.
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La Fontaine Le Loup et l'Agneau. La raison du plus fort est toujours la meilleure ah! il parlait de Louis XIV?
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Le plus grand poète en prose que je connaisse sur ce site :
Peinardo...
Il y va jamais par quatre chemin, son texte est clair et limpide, dans un style inimitable ! on devine toujours où il veut en venir...
C'est la seule qualité que je lui connaisse, j'en profite pour le placer dans ce sujet sinon je pourrais jamais.
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