Une page blanche livre ses secrets intimes sous la contrainte d'une plumes la chatouillant. Une feuille fit alors apparaître une pointe de rose vêtue, que déjà, une odeur de vieux papiers jaillit, s'embellit, et une histoire s'emballe.
- T'as pas cent balles de frissons à me vendre, peur au ventre, pour un roman tique comme moi ?
Je me mets à gémir, mon corps frémit, une feuille ouvre son cœur, un stylo laisse ses plumes, et un texte s'écrit. Se crie d'une voix inaudible marqué d'un sang d'encre indélébile. " Ne soyez pas débiles, ne soyez pas vains, écrivains !" Vingt pages plus tard, les feuilles mortes Chutent, la flamme du soleil s'estompe, la lueur de ma bougie faiblit et mes yeux s'éteignent. S'éteignent dans la clarté des étoiles noir ciel. Je clignote une dernière fois de l’œil à mon bienfaiteur d'auteur avant que l'aube se réveille à mes côtés.
Le soleil se lève sur mon visage et un jet d'encre me stimule, mon émule. Journée commençant à peine, que je suis sous l'emprise de l'écrivain inédit, éditeur complice, supplice d'un grimoire serrant mes mâchoires d'ivoire au fur et à mesure que je tourne ses pages diaboliques. Des nuages passant par là, leur font de l'ombre. " Grimace grimoire, privées de soleil, les feuilles s'affaiblissent et ne révèlent plus leurs mystères."
Feuilles damnées. Feuilles fanées.
Privé de lecture, je sombre dans l'ennuie, sombre météo.
Un bout d'horizon s'éclaircit...
D'un rapide volte-face, les feuilles se regorgeant de lumière, reviennent à le charge sur moi armées de pointes d'encre. Épines qui ne m'atteindront pas, j'ai tué sa dernière page de mes yeux.
Fini l'angoisse de la feuille blanche, les pétales du livre se sont refermées en attendant leur prochaine proie. Pour mon héroïne qui me me manque dans ce forum. Vive un nouveau sérum !!!!