Des litres de sueurs acides perlent d'une solitude.
Des ratures qui griffent l'existence.
Maux et mots,
dans l’intériorité
de leur solitude.
Solitude,
amie, ennemie,
amante, mante religieuse d’un jour
et de tant de jours.
Qui nous colle au plus près
de notre conscience.
Qui nous déchiquette, dévore,
accompagnant la griffe du destin.
Destin d’hier,
d’aujourd’hui
et de peut-être…
demain.
Deux mains
Implorantes
qu’on aimerait tellement
envoyer à l’autre.
Cet inconnu
qu’il fut nous même
ou surtout,
autre.
Il est des jours,
il est des pluies.
Il est des clartés,
il est des brumes.
Battements cardiaques de l’humanité
qui rythment son destin.
Humanité lui courant après
sans trop d’espoir de le trouver.
Des jours qui, goutes à goutes,
déversent leur instant de pluie.
D’abord ténue.
puis grossissante.
En rafales.
Couchant jusqu’à l’ultime,
cet être, cet humain,
inombrablement seul,
face au destin,
qu’il s’est construit.
En fait, les mots sont des êtres si malléables qu'ils acceptent de vivre à notre place, nous absolvant de l'effet de retour de ce que l'on se prête à leur faire dire...trop dire...tant dire...
Citation de rienousipeu
J'étais heureux au moment où j'ai écrit celà.
Allez savoir pourquoi?
En fait, les mots sont des êtres si malléables qu'ils acceptent de vivre à notre place, nous absolvant de l'effet de retour de ce que l'on se prête à leur faire dire...trop dire...tant dire...
La création, quelle qu'elle soit rend heureux. C'est une manière de rendre ce qu'on a reçu, venu d'on ne sait où. Ni de qui ou quoi.
Un hymne à la Vie qui elle aussi, créé sans cesse, cherche, fouille, essaye toute sorte de chose, de mélange et de combinaison. Créer c'est vivre. D'ailleurs, on façonne notre être tous les jours, on le peint, on le sculpte et on le chante. Voire, on le joue.
Citation de duschnock
La création, quelle qu'elle soit rend heureux. C'est une manière de rendre ce qu'on a reçu, venu d'on ne sait où. Ni de qui ou quoi.
Un hymne à la Vie qui elle aussi, créé sans cesse, cherche, fouille, essaye toute sorte de chose, de mélange et de combinaison. Créer c'est vivre. D'ailleurs, on façonne notre être tous les jours, on le peint, on le sculpte et on le chante. Voire, on le joue.
J'ai bien aimé le "innombrablement seul"...
" D'ailleurs, on façonne notre être tous les jours, on le peint, on le sculpte et on le chante. Voir, on le joue. "
A mon tour, d'aimer particulièrement cette belle définition que tu donnes de ce que l'on est à la suite de ce que l'on se sera fait.
A propos de jouer, une création musicale, tellement belle qu'elle m'aura façonné, rendue même quasi esclave de sa beauté :
A la croisée des chemins, ils se sont rencontrés et ont partagé le commun de leur sensibilité.
On sent en chacun d’eux une virtuosité de leur instrument, mais elle n’est jamais mise par trop en exergue, elle vient juste à tour de rôle de chacun des musiciens instiller une phrase appuyée dans ce qui est une conversation d’un ensemble si intime et si sublime de sa musicalité.
Azadeh, une merveille sonore que l’on voudrait faire durer, durer et encore…
Ca vous repose de tellement des bruits de la vie, de la conscience même, qui parfois au détour de la vie, vous fouille de sa trop incise et que cela vienne de soi ou de l’environnement extérieur.
Fermer les oreilles à tant de bruits, les ouvrir au son, un certain son.
Quatre heures que je l’écoute. C’est terrible cette dépendance à la beauté !
C’est vrai ! Le pire c’est que c’est terriblement vrai !
Et c’est chaque fois pareil, hésitant même à l’écouter pendant quelques jours parce que je sais ce qui m’attend si…
Citation de rienousipeu
" D'ailleurs, on façonne notre être tous les jours, on le peint, on le sculpte et on le chante. Voir, on le joue. "
A mon tour, d'aimer particulièrement cette belle définition que tu donnes de ce que l'on est à la suite de ce que l'on se sera fait.
A propos de jouer, une création musicale, tellement belle qu'elle m'aura façonné, rendue même quasi esclave de sa beauté :
A la croisée des chemins, ils se sont rencontrés et ont partagé le commun de leur sensibilité.
On sent en chacun d’eux une virtuosité de leur instrument, mais elle n’est jamais mise par trop en exergue, elle vient juste à tour de rôle de chacun des musiciens instiller une phrase appuyée dans ce qui est une conversation d’un ensemble si intime et si sublime de sa musicalité.
Azadeh, une merveille sonore que l’on voudrait faire durer, durer et encore…
Ca vous repose de tellement des bruits de la vie, de la conscience même, qui parfois au détour de la vie, vous fouille de sa trop incise et que cela vienne de soi ou de l’environnement extérieur.
Fermer les oreilles à tant de bruits, les ouvrir au son, un certain son.
Quatre heures que je l’écoute. C’est terrible cette dépendance à la beauté !
C’est vrai ! Le pire c’est que c’est terriblement vrai !
Et c’est chaque fois pareil, hésitant même à l’écouter pendant quelques jours parce que je sais ce qui m’attend si…
Très chouette, oui.
J'ai connu le même genre d'envoûtement avec l'album de Peter Gabriel, la BO de "la dernière tentation du Christ"... ça tournait en boucle !
Citation de rienousipeu
Des litres de sueurs acides perlent d'une solitude.
Des ratures qui griffent l'existence.
Maux et mots,
dans l’intériorité
de leur solitude.
Solitude,
amie, ennemie,
amante, mante religieuse d’un jour
et de tant de jours.
Qui nous colle au plus près
de notre conscience.
Qui nous déchiquette, dévore,
accompagnant la griffe du destin.
Destin d’hier,
d’aujourd’hui
et de peut-être…
demain.
Deux mains
Implorantes
qu’on aimerait tellement
envoyer à l’autre.
Cet inconnu
qu’il fut nous même
ou surtout,
autre.
Il est des jours,
il est des pluies.
Il est des clartés,
il est des brumes.
Battements cardiaques de l’humanité
qui rythment son destin.
Humanité lui courant après
sans trop d’espoir de le trouver.
Des jours qui, goutes à goutes,
déversent leur instant de pluie.
D’abord ténue.
puis grossissante.
En rafales.
Couchant jusqu’à l’ultime,
cet être, cet humain,
inombrablement seul,
face au destin,
qu’il s’est construit.
c'est beau..
là tu tiens une fibre poétique...
telle que rayner maria rilke..
Citation de arthur_rambo
c'est beau..
là tu tiens une fibre poétique...
telle que rayner maria rilke..
la définissait..
merci jeune homme...
Merci beaucoup de cet encouragement.
Mais...Bigre ! Rien que cela, lui, et ce n’est vraiment pas rien pour le presque rien que je suis.
Faut que j’aille voir ce gaillard des mots, parce que, sérieux, je ne connaissais pas, n’ayant pas vraiment de culture littéraire.
En fait, je me cherche beaucoup avec les mots et c’est pour ça que je m’essaie à une forme d’écriture.
Un challenge dont j’entrevois lucidement toute la difficulté.
Les mots, c’est possiblement la chose la plus difficile à maitriser ou du moins, en rapport de ce qu’on est prêt à donner, endurer, pour eux, pour qu’ils consentent dans l’une de leurs nombreuses spécificités, à se laisser ainsi courtiser.
Avec eux c’est le voyage immobile, celui où un temps il faut s’arrêter du va et vient plus ou moins précipité de tant d’autres choses, pour essayer de poser la geste certaine de la plume sur la page blanche.
On peut musarder sur elle, cette page blanche, accélérer aussi, mais le voyage avec elle pour mieux la satisfaire demande d’avoir une sorte d’état de grâce ; cette grâce, à ses yeux qui en ont déjà tellement vu, trop vu aussi, qu’il faut pour qu’elle y consente d’une révérence, lui avoir envoyé le salut le plus riche tout comme et à la fois, le plus humble.
L’écriture, c’est l’amante immuable, celle qui tout au long d’une vie était là et qui attendait d’un courtisan qu’il lui fasse le vrai signe.
Ce peut même être le désir d’une vie et qui ne viendra peut-être jamais.
Le désir, à la fois de l’écriture qui attend et celui de l’écrivain qui voudrait tant.
Deux acteurs sur la corde si fragile, si prête à se rompre, avant leur rencontre.
_ _ _
Après un rapide survol de ses œuvres, celui qui m’interpelle de lui, justement sur ce désir :
'" Notre avant-dernier mot
serait un mot de misère,
mais devant la conscience-mère
le tout dernier sera beau.
Car il faudra qu'on résume
tous les efforts d'un désir
qu'aucun goût d'amertume
ne saurait contenir. "
Essai perso’ :
Le désir est le plus grand
de tous les états de conscience.
Même si l'amertume le met au ban,
il revient sans ambivalence.
Il est l’essence même, des sens
prenant si corps, si âme, si sens.
Et le bel avancé de son pas de dance,
l’emporte sur toutes les errances.
Après comparaison, c’est sûr que c’est bien le premier, de Rainer, le plus…fort ; comme s’il avait subtilement concocté un mets pour juste après le servir dans l’entièreté que l’épice final lui confère.