Vérité et littérature

tulipio (clôturé) il y a 6 ans

Depuis toujours l'homme est taraudé par cette question de LA vérité, au point d'en être tourmenté. Cette vérité dite absolue n'est en réalité pas de ce monde, qu'elle existe effectivement ou non n'a aucun intérêt, car pour la perception humaine tout n'est que regard, les croyances et autres certitudes ne sont en réalité qu'une vue de l'esprit. Il existe néanmoins une vérité intime, que j'appelle une cohérence intérieure. Ce qui peut-être vrai pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre, tout dépend du regard.

Aussi, sans parler de la vérité par opposition au mensonge, il me semble que c'est tout le paradigme de la vérité, qu'il nous faut repenser. En effet, tout quotidien qui se respecte contient une rubrique dite de faits divers, ces faits étant avérés, ils sont vrais. En lien avec ce sujet un dicton israélien dit une chose amusante "il n'y a pas, nous dit-il, plus vieux que le journal d'hier". Une fois la journée entamée, même l'événement factuelle est périmée, tandis qu'une œuvre littéraire, les misérables par exemple de Victor Hugo, ont nourris et continuerons de nourrir des siècles d'humanité, et pourtant il s'agit d'une pure fiction. À partir de là, qu'elle relation en l'occurrence entretenir avec la vérité ? Quel sens lui donner? À mon avis mérite le titre de vérité que ce qui est porteur de sens, et qui continue de faire sens, tout événement en revanche qui n'a pas plus à dire que le laps de temps de son déroulement, n'a aucun lien avec cette vérité intime. Alors oui les Misérables racontent une histoire vraie, la preuve c'est qu'ils racontent ce que de près ou de loin à des moments de notre vie nous même nous vivons.

duschnock il y a 6 ans

Une nouvelle expérience de laboratoire sur les rats et les souris que nous sommes, étudiés in situ ? in vivo ?
Sans moi, merci bien professeur Tulipio.

Modifié il y a 6 ans, le dimanche 7 octobre 2018 à 17:48

bullit77 il y a 6 ans

La vérité peut être une perception d'un collectif de par ses convictions.
Il y a la vérité de ce que l'on voit et la vérité que l'on pense.
Dans cette phrase du philosophe Gómez Peirera ( puis reprise par René Descartes , " Cogito ergo sum " ( je pense donc je suis ) est ce que la vérité vient de PENSE ou JE SUIS ?
Je suis est la vérité. Elle décrit la vérité de l'instant.
Je pense n'est pas la vérité absolue. C' est une situation de perception sur ce qui suppose être une vérité.
Idem pour la relativité. Cette formule est vraie, mais qu'en est il de la vérité ?
Cette formule a été conçu par un cerveau humain de par la perception d'une vérité : la relativité.
Ce qu'il faut savoir, est que chaque base mathématique se veut extact.
On sait que 1+1 = 2.
2 est cette vérité.
Mais qui en a apporté cette vérité ? Celui qui a donné une base à cette formule.
Ce qui veut dire qu'on fabrique aussi les vérités.
Mais dans l'absolue, est ce vraiment la vérité ?
Idem pour l'heure. Et sur ce point, il est avéré qu'il y a eu des erreurs : nous ne sommes pas en 2018, mais bien au deçà.
Le point zéro a été erroné.
Mais on vit avec cette " fausse " vérité.

A ce propos, je vous conseille vivement de lire les écrits occasionnels d' umberto Eco, " Construire l'ennemi. " du grand art.
Surtout sur le chapitre de l' astronomie imaginaire. Je ne vais pas retranscrire de longs passages. Mais on ressent bien la différence entre chaque vérité, perçue par la pensée Chrétienne et leur " Tabernacle biblique ", les partisans du Darwinisme, les théories Païennes, les savants Salamanque (...) et raisons myystico-mathématiques.

Pour ne citer qu'un passage du chapitre, ce passage démontre bien la " fausse " vérité : celle de l'astrologie !
" l'histoire de l'astrologie a sans cesse croisé celle de l'astronomie.
Mais les astronomies et les géographies imaginaires ont été reconnues comme imaginaire ou fallacieuses par tous, alors qu'aujourd'hui encore, hommes d'affaires et chefs d'État consultent les astrologues pour savoir comment se comporter.
Donc, l'astrologie n'est pas une science, fût elle exacte ou inexacte, mais une religion ( ou une superstition, les superstitions étant toujours les religions des autres, ( j'aime cette phrase ) ) et, en tant que telle, il est impossible de démontrer qu'elle est vraie ou fausse ; ici, il ne s'agit que de foi, et mieux vaut ne pas se mêler des questions de foi, au moins par respect pour ceux qui y croient.
(...)
Les géographies et les astronomies imaginaires étaient pratiquées par des gens qui exploraient en toute bonne foi le ciel et la terre tels qu'ils les voyaient.
Et ils se sont trompés. Mais on ne pouvait pas dire qu'ils étaient de mauvaise foi.
En revanche, les astrologues d'aujourd'hui savent qu'ils se réfèrent à une voûte céleste différente de celle que l'astronomie a explorée et définie, et ils continuent pourtant à agir comme si cette image du ciel était vraie.
Face à cette mauvaise foi des astrologues, on ne peut éprouver aucune sympathie.
Ce ne sont pas des gens qui se sont trompés, ce sont des trompeurs... "

Voici un exemple parmis tant d'autres que j'ai mis ici de par cet ouvrage d' Imberto Eco.
A mon sens, la vérité n'a rien de fondamentale.
Elle est un mélange de croyance, de religion, de conviction, d'imagination, de pensée, de calcul, d'observation, de certitude (...) qui donne une base consistante à ce que doit être la vérité, et perçue par tous.
La vérité n'est en fin de compte qu'une conception issue des esprits des hommes.
Dieu doit en faire certainement parti.
Mais comme mentionné, il faut respecter la foi de chacun.
Et les vérités supposées être, sont parfois dangereuses...
Bon post à tous.

tulipio (clôturé) il y a 6 ans

Citation de bullit77 La vérité peut être une perception d'un collectif de par ses convictions.
Il y a la vérité de ce que l'on voit et la vérité que l'on pense.
Dans cette phrase du philosophe Gómez Peirera ( puis reprise par René Descartes , " Cogito ergo sum " ( je pense donc je suis ) est ce que la vérité vient de PENSE ou JE SUIS ?
Je suis est la vérité. Elle décrit la vérité de l'instant.
Je pense n'est pas la vérité absolue. C' est une situation de perception sur ce qui suppose être une vérité.
Idem pour la relativité. Cette formule est vraie, mais qu'en est il de la vérité ?
Cette formule a été conçu par un cerveau humain de par la perception d'une vérité : la relativité.
Ce qu'il faut savoir, est que chaque base mathématique se veut extact.
On sait que 1+1 = 2.
2 est cette vérité.
Mais qui en a apporté cette vérité ? Celui qui a donné une base à cette formule.
Ce qui veut dire qu'on fabrique aussi les vérités.
Mais dans l'absolue, est ce vraiment la vérité ?
Idem pour l'heure. Et sur ce point, il est avéré qu'il y a eu des erreurs : nous ne sommes pas en 2018, mais bien au deçà.
Le point zéro a été erroné.
Mais on vit avec cette " fausse " vérité.

A ce propos, je vous conseille vivement de lire les écrits occasionnels d' umberto Eco, " Construire l'ennemi. " du grand art.
Surtout sur le chapitre de l' astronomie imaginaire. Je ne vais pas retranscrire de longs passages. Mais on ressent bien la différence entre chaque vérité, perçue par la pensée Chrétienne et leur " Tabernacle biblique ", les partisans du Darwinisme, les théories Païennes, les savants Salamanque (...) et raisons myystico-mathématiques.

Pour ne citer qu'un passage du chapitre, ce passage démontre bien la " fausse " vérité : celle de l'astrologie !
" l'histoire de l'astrologie a sans cesse croisé celle de l'astronomie.
Mais les astronomies et les géographies imaginaires ont été reconnues comme imaginaire ou fallacieuses par tous, alors qu'aujourd'hui encore, hommes d'affaires et chefs d'État consultent les astrologues pour savoir comment se comporter.
Donc, l'astrologie n'est pas une science, fût elle exacte ou inexacte, mais une religion ( ou une superstition, les superstitions étant toujours les religions des autres, ( j'aime cette phrase ) ) et, en tant que telle, il est impossible de démontrer qu'elle est vraie ou fausse ; ici, il ne s'agit que de foi, et mieux vaut ne pas se mêler des questions de foi, au moins par respect pour ceux qui y croient.
(...)
Les géographies et les astronomies imaginaires étaient pratiquées par des gens qui exploraient en toute bonne foi le ciel et la terre tels qu'ils les voyaient.
Et ils se sont trompés. Mais on ne pouvait pas dire qu'ils étaient de mauvaise foi.
En revanche, les astrologues d'aujourd'hui savent qu'ils se réfèrent à une voûte céleste différente de celle que l'astronomie a explorée et définie, et ils continuent pourtant à agir comme si cette image du ciel était vraie.
Face à cette mauvaise foi des astrologues, on ne peut éprouver aucune sympathie.
Ce ne sont pas des gens qui se sont trompés, ce sont des trompeurs... "

Voici un exemple parmis tant d'autres que j'ai mis ici de par cet ouvrage d' Imberto Eco.
A mon sens, la vérité n'a rien de fondamentale.
Elle est un mélange de croyance, de religion, de conviction, d'imagination, de pensée, de calcul, d'observation, de certitude (...) qui donne une base consistante à ce que doit être la vérité, et perçue par tous.
La vérité n'est en fin de compte qu'une conception issue des esprits des hommes.
Dieu doit en faire certainement parti.
Mais comme mentionné, il faut respecter la foi de chacun.
Et les vérités supposées être, sont parfois dangereuses...
Bon post à tous.

Merci beaucoup sincèrement si j'ai plus de temps j'essayerai d'en dire plus ça mérite sincèrement le détour, je suis juste un peu bousculé ce soir.

bullit77 il y a 6 ans

Au plaisir.
Ah, juste pour rire : quand je lis " je suis bousculé ", il y a une certaine vérité dans JE SUIS, mais qu'en est il pour BOUSCULÉ ?
Bousculé est en fait fatigué ou patatraque.
Tout ceci pour démontrer que beaucoup vont penser que tu t'es fait bousculer. Ils auront cette intime conviction, donc une forme de vérité.
Pourtant la vérité est celle de la fatigue.
Néanmoins, cette vérité n'est pas vérifiable : peut être que la vérité n'est pas la fatigue ( chacun de par leur foi va penser bousculade ou fatigue ) mais dans le lit d'une femme mariée.
Cette vérité " absolue " personne ne doit la connaître.
Preuve que certaines vérités sont issues de la perception de chacun face à une base " mère " qui conditionne le tout.
Au final, on fini par croire en cette vérité d'être bousculé. Ou de la fatigue.
Rassure toi, je crois en ce que j'ai lu.