peinardo (clôturé)
il y a 14 ans
Ridelles-Les-Essieux
6 janvier ,
En entrant dans le couloir , on est frappé par la longueur de celui-ci . Immédiatement sur la droite , il y une grande console fixée au mur . Sur celle-ci , il y a la statuette en bronze de "La victoire de Samotrace" . Une pièce d'environ trente centimètres de haut . Contre le mur , sous l'objet , il y a une commode de bois clair . Sur la surface de celle-ci , il y a deux naperons carrés brodés , sur les quels sont posés un taureau sculpté dans un acajou brun et une maquette de "Dauphine" Renault , modèle "Gordini-1963" . Juste en face , à gauche , il y a un vieux fauteuil en rotin dans lequel est disposé un coussin de velour noir . A côté , au sol , il y a un porte-revues , en fer forgé , dans lequel on distingue les magasines "Voici" et Gala" . Nous marchons sur un plancher fait de lames de bois clair . Au mur , accroché à une ficelle dorée , il y a le calendrier des postes . A côté , suspendu par une grosse punaise bleue , celui des pompiers ...
Madame Conepa nous débarasse de nos manteaux pour les accrocher sur les crochets , ronds et en bois , fixés au mur de gauche . Nous remarquons le lustre de style "Vénitien" , suspendu au plafond blanc .
Madame Conepa nous invite à la suivre au salon-séjour .
Nous entrons dans une pièce agréablement chauffée . Un diffuseur de parfum exhale de délicates efluves florales . Madame Conepa nous invite à prendre place sur le canapé d'épais velour rouge . Nous contournons la table de style "années cinquante" , autour de laquelle sont disposées six chaises , du même style , recouvertes de velour rouge , bordé de clous cabochons dorés .
Devant nous , il y a une grande vitrine de la même époque . A l'intérieur on peut distinguer de nombreux cylindres de plastique transparent . Dans chacun des cylindres , il y a une poupée d'environ trente centimètres de hauteur . Il y a là , une poupée Catalane , une poupée Auvergnate , ou encore une Bigoudène . Madame Conepa nous apprend que , chacune de ces poupées , vient d'un de leurs séjours , en vacances . Un souvenir ...
Au mur de gauche , au-dessus d'un buffet bas , "années cinquante" , il y a un immense tableau tout en longueur . Une huile sur toile , représentant une biche et un chevreuil dans un sous bois , près d'un étang . Le cadre , "vieil or" , confère à l'ensemble , un sentiment gentiment bucolique . Sur le mur de droite , au-dessus de l'immense télévision , un autre tableau , représentant une scène semblable , mais avec un chasseur Tyrolien , est accroché . Sa longueur doit avoisiner les deux mètres cinquante .
La conversation de Madame Conepa est des plus plaisantes . Nous apportant de délicieux petits sablés , qu"elle a confectionné pour les fêtes , Madame Conepa nous fait découvrir son Thé "maison" . Un régal , il faut le préciser . En bavardant , nos rires nous font découvrir le grand lustre "moderne-style" , suspendu au plafond crême , comme les murs .
Arrive Amédé Conepa . D'une stature imposante , vêtu d'un pantalon à pinces , noir , strict , d'une chemise claire et d'une veste "Blazer" bleue marine , Amédé nous serre les mains . Une poigne vigoureuse et ferme . Une autorité naturelle émane du personnage et le rend immédiatement sympathique . Il s'installe dans le grand fauteuil de velour rouge . Il se met à nous parler de ses souvenirs d'officier de Marine . Parsemant son récit d'anecdotes amusantes et , quelques fois triviales .
Au bout d'une petite demi-heure , Amédé Conepa nous invite à découvrir son grenier-sanctuaire . Nous le suivons . Nous montons un escalier de bois clair . Aux murs , il y a de vieilles photographies sépias , encadrées de bois noir . Sans doute les ancêtres d'Amédé . Nous arrivons à l'étage . Le lieu est agencé à la façon du grenier de Simon Kussoney . Le même genre d'autel recouvert d'un naperon blanc . Sur sa surface sont déposés les statuettes de Homer Simpson et de Bart Simpson . Deux grands vases contiennent de magnifiques fleurs blanches . Il y a là , des iris , des tulipes et deux gros hortensias crême . Le sol est recouvert de tomettes en terre cuite , brunes . Les "Vélux" sont occultés par des petits rideaux de soie mauve . Les murs sont peints en ocre clair . De petites lampes à pétrole sont suspendues un peu partout . Au sol , une dizaine de coussins sont disposés en demi-cercle , autour de l'autel .
Madame Conepa vient nous rejoindre et nous propose de faire honneur à son gâteau . Nous descendons à la cuisine . Une cuisine moderne , dont les éléments de bois clair paraissent d'une fonctionnalité absolue . Sur la table , il y a un gâteau encore fumant . C'est une galette des rois . Nous nous asseyons autour de la table , sur le banc de coin . Nous dégustons cette délicieuse gourmandise à la pâte d'amandes ...
Mais , à dix-huit heures , il nous faut repartir . Madame Conepa ,coiffée de la couronne , car c'est elle qui a trouvé la fêve (une petite figurine de Bart Simpson) , nous accompagne jusqu'à la porte . Amédé Conepa viens nous rejoindre . Nous nous quittons et promettons de faire tout notre possible pour venir assister , samedi soir , à une cérémonie de l'EGLISE TRANSFORMISTE DES TEMOINS DE DECHAVANE qui aura lieu chez Simon Kussoney .
En quittant nos nouveaux amis , nous avons l'agréable sentiment d'avoir passé un très bon moment . En tournant l'angle de la rue des Vergers , en nous retournant une dernière fois , nous aperçevons Amédé Conepa et sa femme , nous saluant de la main , debouts sur la seuil de leur porte ...