Voilà le programme. J'arrive à bicyclette pour te rejoindre à l'entrée du parcours sportif. Nous fermons nos vélos à cadenas devant le cabanon. Nous portons tous les deux nos tenues de footing. Nous aimons beaucoup rire. Aussi, avant de commencer notre running, nous prenons des poses amusantes en faisant les clowns.
Je te félicite tout d'abord pour avoir répondu à ma petite annonce. Puis je te congratule pour ta plastique absolument bluffante. Tu as le physique d'une athlète. Ça me fascine. Je soulève mon T-shirt en Lycra rouge. Je te montre ma "tablette de chocolat". À ton tour tu me montres la tienne. Nous avons les mêmes abdominaux superbement sculptés.
Quelques échauffements en sautillant sur place. Tu noues tes longs cheveux noirs avec un chouchou jaune. Cet élastique décore ta chevelure. Tu es absolument superbe. Ta peau matte. La finesse des traits de ton visage. Tu as beaucoup d'humour. Tu fais quelques amusantes plaisanteries sur mon physique de culturiste. Avec un clin d'œil.
C'est parti. Nous prenons le sentier qui monte à gauche. Je te prie de passer devant. Pas seulement pour admirer le galbe magnifique de tes fesses et de tes longues jambes. Mais pour adapter mon rythme au tien. Je suis plus grand que toi d'une demi tête. Nous arrivons au premier agrès. Il faut faire le "moulin à vent". Nous rions pendant le mouvement.
Nous voilà en route pour la seconde station. Il faut s'accrocher à des anneaux. Tractions des bras pour relever le buste. Je découvre que tu es parfaitement entraînée. J'admire le nombre de répétitions que tu fais. Ta musculature fine est merveilleusement dessinée dans l'effort. C'est remarquable. Tu as un bon mot à la fin de chaque exercice. Le bonheur.
Je coure derrière toi. C'est que je pourrais facilement tomber fou amoureux de toi. Alors que je ne te connais que depuis une demi heure. Certes il y a eu quelques contacts virtuels. Des échanges de photos. Mais là, de te voir en vrai, dans le monde réel, reste un grand moment d'émotions. Je crois bien qu'il en va de même pour toi. Ton regard te trahit.
Parce que lorsque tu te retournes, c'est pour me faire le plus merveilleux des sourires. Nous faisons consciencieusement toutes les stations, tous les agrès. Les exercices abdominaux sont encore un prétexte sympa pour rire comme des fous. Nous revenons aux bicyclettes. En sueur. Je pourrais te lécher tellement tu es "appétissante".
J'ai d'ailleurs beaucoup de mal à dissimuler la grosse bosse qui déforme le lycra noir de mon legging. Toi, coquine, pas du tout hypocrite, tu lorgnes ce "machin" qui évoque quelque démonte-pneu de camion. Les mains sur les hanches, par petites contractions des muscles fessiers, je fais bouger mon sexe. J'adore ton regard de fille espiègle et mutine. Ça t'amuse.
Tu me proposes de nous revoir en précisant que tu viens jogger ici trois fois par semaine. Bien évidemment j'accepte ton invitation pas du tout déguisée. J'apprécie les filles ayant de l'initiative, de l'humour et de la conversation. Ta solide culture générale transparaît d'ailleurs dans chacune des anecdotes que tu aimes à me conter. J'aime l'intelligence et le savoir.
En montant sur ton vélo, la barre entre tes cuisses, sur laquelle tu t'appuies en te frottant légèrement, tu me proposes de te "la" montrer avant de quitter le sous bois. Je joue la consternation. Tu précises que tu n'es pas dupe et que les "comédiens" te lassent très vite. Tu préfères le "live", le direct. Le différé t'ennuie. Aussi, un peu gêné, je te la montre.
Dans toute sa splendeur érectile. Fièrement dressée vers les branchages qui nous abritent des premières morsures du soleil. Tu restes bouché bée. Comme hypnotisée. Non pas seulement par la vue de ma virilité, mais par le courage dont je fais preuve. Tu ne peux t'empêcher de t'écrier à quel point tu aimes les hommes francs, directs, honnêtes et vrais.
Nous regardons partout autour de nous. Personne. Oh bien sûr, il y a les éclats de voix de quelques joggeurs plus haut. Mais ici, derrière le cabanon, nul ne peut nous voir. Tu redescends de ta bicyclette, la main entre tes cuisses. Moi aussi je t'avoue aimer les filles franches, directes et honnêtes. Tu laisses tomber ton vélo dans les fougères. Mon sang ne fait qu'un tour.
Je laisse tomber ma bicyclette dans les fourrés. Tu t'accroupis. Je m'avance. Nous sommes soudain comme deux adolescents. Figés dans leurs inhibitions. Paralysés par leurs timidités. C'est toi qui prend l'initiative. Tu es la fille. Je chancelle sous l'indicible caresse buccale. Pris de vertige, je me retiens au tronc de cet acacias providentiel. Je suis comme enivré.
Lorsque j'ouvre les yeux, que je regarde les expressions d'extase sur les traits fins et harmonieux de ton visage d'ange, tu ouvres les tiens. Nous nous fixons. Là aussi, nous devons tous deux surmonter cette émotion qui nous fait chavirer. Tu tombes à genoux dans l'herbe en t'accrochant des deux mains à mon legging. Tu me tiens les fesses fermement.
C'est bien quand il y a du muscle partout. Pas seulement pour le regard mais pour les prises en main. Il serait complètement stupide d'aller jusqu'à l'éjaculation en cet endroit . Aussi, en t'aidant à te redresser, je suggère de nous trouver un endroit plus discret. Parce que moi aussi, j'ai envie de goûter à ton corps, à ta sueur, à ton sexe. Caresser tes cheveux. Sentir ton cœur battre la chamade.
Je reconnais immédiatement la fille raisonnable. Autant que je le suis. Tu es un peu mon alter ego et cette nouvelle découverte risque fort de me rendre fou d'amour. Tu me proposes d'attendre notre prochain rendez-vous. Mercredi matin, à neuf heures, pour un second jogging ensemble. Tu précises que tu connais un coin au bord de la rivière.
On se fait la bise. C'est curieux. Tu tiens mes mains avec autant d'intensité que moi. C'est difficile de se quitter.
Je suis au cabanon pour neuf heures mercredi matin...
Maître Robert - (Hédoniste mondain)