|
Auteur
|
Message
|
|
h42ansreims (clôturé)
il y a 10 ans
Poème de Ziad Medoukh (3/2/14)* Quand aurai-je tout ce dont j’ai besoin pour l’école ? Dit l’enfant de Gaza Gaza, l’enfance perdue. Quand pourrai-je voyager librement ? Se demande le jeune de Gaza Gaza la jeunesse sans avenir. Quand mes proches arriveront-ils de l’étranger pour mon mariage ? S’inquiète la jeune fille de Gaza Gaza la ville en cage. Quand pourrai-je réviser mes cours sans coupures d’électricité ? S’enquiert l’élève de Gaza Gaza la vie entre parenthèses. L’ouvrier de Gaza s’interroge : Jusqu’à quand resterai-je au chômage ? Gaza la précarité. Le malade de Gaza qui ne trouve pas de médicaments : Où est-il, ce monde dit libre ? Gaza l’abandonnée. Le vieux palestinien de Gaza, devant sa maison touchée par les inondations : Où est le secours international ? Gaza laissée à son sort. Le chercheur de Gaza se demande : Quand pourrai-je trouver des livres facilement ? Gaza, la prison à ciel ouvert. Et l’étudiant de Gaza : Quand pourrai-je rejoindre mon université à l’étranger ? Gaza, la fermeture des passages. Le pêcheur de Gaza se dit : Quand pourrai-je aller pêcher sans peur et sans limite ? Gaza sous blocus maritime illégal. La mère palestinienne de Gaza se pose toujours la même question : Quand pourrai-je trouver de tout sur le marché ? Gaza sous blocus inhumain. Le paysan de Gaza voyant ses produits de qualité jetés : Quand pourrai-je exporter mes fraises à l’étranger ? Gaza la terre oubliée. Et toute la population gazaouite pose au monde trois questions : Sept ans de blocus inhumain, cela ne suffit-il pas ? Jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain ? Pourquoi ce silence international devant la souffrance des Gazaouis ? *Ziad Medoukh, poète et écrivain palestinien est directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza, et coordinateur du Centre de la paix de cette université. Il a été fait Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques de la République française en 2011 et a publié en 2012 « Gaza, terre des oubliés, terre des vivants » chez L’Harmatan.
|
|