Pour rassurer ceux et celles qui attendent encore qu'on les lance dans l'aventure, vous n'avez pas été oubliés !
Simplement, l'afflux inattendu et massif de joueurs motivés a forcé le meujeu à quelques heures supp' , et il n'est pas disponible autant qu'il le souhaiterait.
Bref, ne vous en faites pas, ça arrive. J'ai d'ailleurs un certain plaisir à vous annoncer que l'aventure compte 15 questeurs lancés, et encore presque une dizaine à introduire.
De plus, quelques fragments auraient commencé à circuler.
Histoire d'animer un peu les choses pour ceux qui n'ont pas eu une introduction qui clarifie nettement la situation, voici l'une d'entre elles, vaguement mise en forme à partir du log de la conversation.
Elle retrace un peu plus nettement l'histoire de la Quête que vous suivez ou vous apprêtez à suivre, et la plupart d'entre vous en aura eu une version, même édulcorée.
CitationLèvres entrouvertes dans une expression d'attente, la gamine s'agite quelque peu sous son drap, secouant ses petits pieds pour trouver une position plus agréable. Sa mère savait si bien raconter les histoires, elle avait cette aura que seule les bardes et les gens dotés d'un charisme exceptionnel possèdent. Dégageant sa bouche du drap, elle fait la moue sans mot dire, coupant presque sa respiration pour bien entendre l'histoire contée par sa mère qui commence :
- Il était une fois un homme. Comme nombre d'entre eux il ignorait sagesse et paix. Sa vie avait déjà été longue, pour celle d'un humain, mais rien ne semblait suffire à son appétit de sapiences.
Il vivait par et pour le savoir, mené par un besoin absolu de comprendre ce qui l'entourait.
D'y trouver un sens qui soit celui de tous, et point juste le sien.
Il était vieux, un peu fou et il avait peur, très peur de la mort.
Avec son manteau sur le dos et son bâton à la main il s'en alla arpenter le monde, à la recherche d'une réponse à tout.
- Tu m'as dis que quand on avait peur de la mort c'est qu'on avait des regrets !
L?enfant posait souvent ce genre de questions, sur la mort, sur la vie, sur les hommes, les femmes et tout ce qui pouvait l'intriguer au fond. Lui il avait beaucoup de regrets ?
- Peut-être un peu, oui. Tu sais, il n'avait jamais compris pourquoi tout était ainsi autour de lui... Il avait peur de la vie aussi, mais partir sans avoir trouver quelque raison à son existence le terrifiait sans doute...
C?était décidé! La fillette s'assit sur le lit pour se concentrer mieux. Elle le faisait seulement quand elle avait peur de ne pas comprendre quelque chose. Puis elle fronça les sourcils résolument, croisant les bras contre elle.
- Bon... ! Et après ?!
Sa mère lui sourit, reprenant son histoire du même ton.
- C'est là que cela devient extraordinaire... Parce que tu sais, cette réponse à tout, il réussit à la trouver.
- Vraiment !? Elle qui pensait que sa maman avait la science infuse...Ou presque, en fut toute chamboulée.
- Oui. Peut-être attendait-elle quelqu?un depuis toujours, ou peut-être est-ce en la cherchant qu'il parvient à la trouver... La Réponse. Et la majuscule s'entend, avec une pointe de révérence.
- Une réponse a tout TOUT ! La jeune fille s'enflamme un peu, comme toujours galvanisée par les récits de sa mère... Mais c'est plus une exclamation ébahie qu'une réelle question.
- Et lorsqu'il l'eut, le monde tout autour se mit à changer pour ça... Parce que quelqu?un savait, il donnait un sens au reste, comprends-tu ?
- Moui...Et non...
Elle s'assit en tailleur, ramenant le drap sur ses jambes pour ne pas avoir froid.
En trouvant une Réponse a tout, c'est comme euhm... Comme s'il avait mis le dernier engrenage d'une horloge ?
Elle attrape ses lunettes et les colle sur son nez comme si ça devait la rendre plus intelligente.
Attendrie, amusée, sa mère pose son majeur sur le bout de son nez.
- C'est exactement ça. Et le monde autour qui jusqu'à ce jour avait suivi son chemin sans chercher vers où il allait se mit à se trouver des idéaux, des buts.
La petite sourit largement lorsque sa mère acquiesça, visiblement très fière de ne pas s'être trompée et résolue ainsi à tout bien comprendre du premier coup, pour que sa mère taquine son petit nez de nouveau.
Il s'organisa, les gens se réunirent en groupes, en assemblées et en clans, en cités ou en factions. Ils ne se contentèrent plus de vivre ensemble, mais ils se mirent à aspirer ensemble à davantage...
Son regard à nouveau perdu, sa voix jouant sur chaque mot pour le faire vivre.
Seulement, il manquait toujours quelque chose... Et chaque tentative, aussi noble fut-elle, aussi puissante ou belle, ou pure ou sincère ou vile ou fausse, finissait par se mourir et se perdre, s'oubliant dans les mémoires du monde.
La gamine se mit à quatre pattes sur le lit, froissée par les nouveaux faits énoncés.
- Mais pourquoi ? Puisqu'il a trouvé la Réponse ! Quand on met le dernier engrenage d'une horloge, après elle marche bien non ?
- Mais cette Réponse, il ne l'avait pas partagée. Il l'avait gardée pour lui, et sa trace fut perdue longtemps, très longtemps. Des empires furent bâtis, puis détruits, tandis qu'il se cachait aux yeux du monde et préservait son trésor.
- Oh... C'est pas très gentil de sa part...
Elle se demanda un instant si elle aurait agi de la sorte ou non sans trouver de réelle réponse.
Enfin je crois...
- Longtemps les choses furent ainsi, et les oeuvres des âmes de ce monde vouées à disparaître. Jusqu'à ce qu'un évènement survienne qui allait changer tout.
Un beau jour une femme que la vie n'avait pas épargnée, lasse de voir autour d'elle toutes ses créations se dissoudre, parvint à croiser la route de celui qui s'était caché.
Alors, parce qu'elle était envieuse, parce qu'elle était triste et amère, seule et arrogante, elle se joua de lui et lui déroba la Réponse avant de s'enfuir.
- Mh... La fillette s'adossa au mur, songeuse. Elle pensa un instant "bien fait, fallait bien que ça lui retombe dessus!" mais tourna de nouveau son attention vers sa mère lorsqu'elle continua.
Peu à peu, le regard de celle-ci s'est mis à luire tandis qu'elle conte. Il brille désormais comme un cierge dans la nuit.
- Et la rumeur naquit, et les murmures des vents portèrent aux quatre horizons la nouvelle : La Réponse était enfin là, quelque part dehors et non perdue à jamais.
- Elle a partagé la dame ? En battant une sorte de mesure du bout des pieds, jambes décroisées sur le lit.
- Non, il ne semble pas... Pourtant de curieuses traces commencèrent à apparaître. Des signes se manifestèrent...
Tous les errants, tous les perdus, tous ceux et celles qui demeuraient sur les décombres du reste commencèrent à entrevoir des chemins nouveaux...
Des pistes inconnues, de discrets secrets soufflés à la tombée de la nuit.
Et les mots étranges et mystérieux qui parcouraient ces terres se gravaient dans les mémoires et brûlaient dans les coeurs comme la promesse d'un accomplissement nouveau.
D'une révélation tardive mais qui pourrait tout changer.
La mère inspire, sa voix maintenant chargée d'intensité.
La fille fronça quant à elle les sourcils, pénétrée par l'histoire.
Alors il se levèrent et se mirent en quête. Chacun pour ses petits prétextes, avec ses raisons bien personnelles...
Mais tous et toutes animés par un seul but, une seule idée... Trouver la Réponse, enfin.
Rassembler les miettes, recoller les morceaux et donner enfin à toute cette folie un sens qui l'éclaire, la grandisse et la fasse vivre à jamais.
L?enfant s'agitait un peu, rangeant quelques questions dans un coin de sa tête avant de finalement demander.
- Elle était euh... Cassée la Réponse ?
Mère sourit, rêveuse, avant de plonger son regard dans celui de sa fille.
- Pour savoir, il faudrait la trouver... Approche mon coeur, voilà la fin de mon histoire pour ce soir.
Celle-ci se redresse sur les genoux et s'appuie à l'épaule de sa maman, dans une posture de confidences.
- Tu veux me dire un secret ? Si tu l'as dit à grand frère avant moi c'est plus un vrai secret !
- Non ma chérie, juste à toi... Mais il te faudra en prendre soin, d'accord ?
- Comme avec les petites plaques de Bursthelas dans le jardin...?
C'était la mousse que mère avait mise en culture sur de petits rochers gris près de la petite barrière du jardin et qui donnait de furieux maux d'estomacs. Une plante très fragile et sur laquelle fille veillait de la plus fanatique des façons.
- Un peu oui... Tu l'écoutes, mon secret ?
Tandis qu'elle approche ses lèvres de l'oreille de l'enfant.
Oui j'écoute !
Elle se tait donc, lèvres crispées dans une posture des plus concentrées.
La voix de la femme semble couler en sa fille à chaque syllabe murmurée, gravant dans sa mémoire une phrase que plus jamais elle n?oublierait, comme un petit quelque chose d'étranger qui nous adopte à jamais.
"............................................"
Les yeux écarquillés, celle-ci se garde bien de prononcer un mot de plus, frottant ses yeux fatigués, luttant contre le sommeil et ressassant dans sa tête les sillons tortueux de l'histoire et du petit secret conté par sa mère. Elle pose un doigt devant ses lèvres en signe de silence puis se faufile sous la couette en jetant presque ses lunettes sur la table de nuit.
Modifié il y a 15 ans, le jeudi 12 février 2009 à 12:51
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