comment le cerveau crée notre univers mental.

Commentaire du livre de Chris Frith "comment le cerveau crée notre univers mental"

Ce livre, édité chez Odile Jacob, dresse le bilan des études expérimentales montrant comment le cerveau crée notre univers mental. Chris Frith est l'un des spécialistes mondiaux des neurosciences.

Note personnelle préalable.

Nous avons tous la certitude que nous accédons à la connaissance des objets qui nous entourent de manière directe.Si je regarde un arbre devant moi je pense que je vois réellement quelque chose qui s'appelle un arbre, qui est vert par exemple et qui se situe, mettons, à 5 mètres de moi. Si je demande à l'observateur comment il fait pour avoir cette connaissance, il peut hésiter. Il peut réfléchir et répondre que quelque chose "part" de ses yeux et prend connaissance de l'arbre. Ce n'est pas une réponse absurde, c'est ce que pensaient les philosophes il y a quelques siècles. Aujourd'hui nous savons que nous ne prenons pas connaissance directement de l'arbre, mais que des ondes électromagnétiques proviennent de quelque chose appelée arbre, ondes qui percutent des cellules de la rétine, provoquent une réaction chimique elle même transformée un signaux électriques véhiculés jusqu'au cerveau lequel ressent, crée l'image verte. Il ne fait pas que transformer les signaux reçus en vert, il calcule aussi les distances, le volume, etc. et synthétise tout cela en une image qui apparait dans le cerveau bien que nous ayons l'impression que cette image est à l'extérieur de nous (il n'y a pas de couleur verte en soi à l'extérieur de nous).
Bref nous ne prenons connaissance des réalités qui nous entourent que pour autant elles rentrent en relation avec nous par sollicitation de nos sens. Il faut qu'il y ait "percussion" entre ces réalités, quelque chose qui surgit d'elles et nos sens pour que nous accédions à la connaissance de ces réalités.
Nous n'avons donc pas une connaissance directe des objets qui nous entourent. En outre les images ou sensations qui apparaissent en nous sont elles mêmes des modèles, des hypothèses faites par notre cerveau, hypothèses que nous pensons vraies et réelles dès lors qu'elles nous permettent d'agir. C'est dire la relativité de notre connaissance du monde extérieur.

A suivre.

Je crois que ce documentaire qui vient de sortir est un "bijou"...

http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/poetique-du-cerveau.html

Citation de "sepulveda"http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/poetique-du-cerveau.html[/quote]


CIRCONVOLUTIONS, par Benoît Smith
Poétique du cerveau
réalisé par Nurith Aviv

"Nurith Aviv poursuit un œuvre documentaire exigeant, où le rituel cinématographique voué à la transmission ouvre des fenêtres sur les bases culturelles de l’humanité. Depuis sa trilogie sur la langue hébraïque (D’une langue à l’autre, Langue sacrée, langue parlée et Traduire), elle a encore distendu sans les briser ses liens avec le sujet générique de « la langue », ici ramené à peu de chose près au petit appendice situé dans la bouche et relié, comme le reste du corps, au cerveau.

Le discours face à la méthode

Poétique du cerveau, en effet, s’intéresse à ce qui se passe dans les profondeurs de notre boîte crânienne. Six chercheurs en neurosciences sont invités à confier quelques-uns des connaissances actuelles sur la mémoire, la capacité d’apprentissage, les sens (en particulier l&rsquoorat), l’acquisition d’expérience... Comme toujours, Aviv met en place un rituel de captation (pas exactement identique à ceux des films précédents, mais tout aussi rigoureux) pour recueillir et transmettre les paroles."

Citation de "sepulveda"Je crois que ce documentaire qui vient de sortir est un "bijou"...

Bonjour Sepulveda,

J'ai beaucoup aimé cette vidéo et ce dialogue entre ces deux femmes où l'une s'appuie sur la culture grecque et l'autre sur la culture juive (tout en cherchant des passerelles). Peut être devrais-je d'ailleurs parler de culture sémite (pour inclure dans la façon de penser juive la façon de penser musulmane, car je n'aime pas l'exclusion qui en est faite, en ident, de cette pensée-là, de cette poétique-là, la musulmane).

Je retiens ce terme de "poétique" concernant le cerveau, cette notion développée par la "grecque" (Grèce antique) de l'union de l'âme et du corps à travers le LANGAGE. Je suis le premier à oublier, quand je raisonne, l'extrême importance du langage comme si c'était un phénomène banal, alors que c'est un phénomène exceptionnel.
Cette notion de la maîtrise et de la non-maîtrise (dualité qui conduit au poétique) cette notion qu'il faut en "retirer" pour en avoir plus, c'est à dire qu'il faut constamment retirer de sa mémoire, ôter, et sans doute aussi retirer de son savoir, en ôter, pour se souvenir plus, pour en savoir plus, c'est assez extraordinaire cette vidéo.
Rappel du "logos" comme "mise en rapport" (langage) le "logos" d'Aristote (qui semble être la référence capitale de la "grecque"). Dieu sait que ce mot "logos" en fait couler, de l'encre! comment le comprendre? le logos : le langage,
Je me rappelle de ce mot : le Verbe (saint jean) à l'origine était le Verbe, le verbe sert à conjuguer, mise en relation encore.
Référence à l'ayonne (je n'ai pas les lettres grecques sur mon clavier, je retranscris le son par les lettres actuelles), les humeurs en fait : sueur, sang, larmes, sperme, urine, cyprine sans doute, ces expressions du corps qui donnent aussi "sujet" à l'idée de relation, nous savons l'importance capitale érotique de ces fluides, relation encore? poétique? oui encore la poésie, et la relation, même et surtout dans ces humeurs.
Toute petite passe d'armes entre les deux femmes, l'une tentant de dire que nous sommes biologiquement déterminés, l'autre réfutant aussitôt cela en réintroduisant l'idée de poétique, la poétique advient là où la science cherche, là où la science est en recherche, aux extrémités d'elle même. je suis du côté de la femme poétique.
retour sur Aristote, le dieu d'Aristote, c'est le domaine de l'intuition.
L'émotion d'un savant qui se rend compte dans le film que c'est à travers la mémoire revivant les évènements dans l'émotion que se trouve la vérité. dépassement donc de la raison, sans pour autant la nier, la raison.

Merci pour cette vidéo Sepulveda, tu as ajouté à mon savoir! reste à me délester d'autres savoirs sans doute pour intégrer celui là.
Bonne journée, si tu as d'autres vidé comme celle là je suis preneur, j'éprouve un plaisir fou à apprendre, à toujours apprendre du monde.

Bonne journée à toi.

(je prendrai connaissance de ton autre référence plus tard)

Prologue, résumé.;

La distinction entre monde mental et monde physique est artificielle. C'est une illusion créée par le cerveau. Tout ce que nous savons, que ce soit à propos du monde physique ou du monde mental nous vient de notre cerveau. Mais notre cerveau n'est pas plus directement connecté avec le monde physique des objets qu'avec le monde mental des idées. En nous dissimulant certaines des inférences inconscientes qu'il effectue, notre cerveau crée l'illusion que nous avons un contact plus direct avec les objets du monde physique. Et simultanément notre cerveau crée l'illusion que notre propre monde mental est isolé et privé. A travers ces illusions, nous nous percevons comme des agents, agissant indépendamment sur le monde. En même temps nous pouvons partager notre expérience du monde. Au fil de millénaires cette capacité à partager les expériences a créé la culture humaine qui, en retour, a modifié le fonctionnement du cerveau humain.
En dissipant ces illusions créées par le cerveau il sera possible de commencer à développer une science visant à expliquer comment le cerveau fabrique l'esprit.