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compote.depomme2 (clôturé)
il y a 10 ans
Pierre de RONSARD (1524-1585) Mignonne, allons voir si la rose À CASSANDRE Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vesprée, Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil. Las ! voyez comme en peu d’espace, Mignonne, elle a dessus la place Las! las! ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puis qu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vôtre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.
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Citation de "aragonn"Au nom de la rose. Je n'ai pas trouvé l'auteur, mais ce n'est pas David ô toi, rose moussue et blonde, a tes oreilles, que mesvers chantent comme un murmure d'abeilles. Quemon regard, vers toi glisse comme la nuit qui glisse et qui t'endort sous l'or dont elle luit ! Que je te charme en invocations très douce , - comme les chants de la rosée au fond des mousses ! Quand tu voudras mon coeur pour t'amuser, je veux qu'il soit comme une fleur de sang dans tes cheveux ! Lorsque je pleurai, je veux, ô petite oie, que tu prennes mes cris pour des accès de joie, Et, lorsqu'on me mettra dans l'ombre du cercueil, Que ta derniere larme embellisse ton oeil, pour que ceux qui vivront , en te voyant plus belle, admirent dans ta mort ta jeunesse immortelle . Je préfère les vieux poètes. Le vieux françois ( français) PIERRE DE RONSARD (1523-1585) PRENDS CETTE ROSE... Prends cette rose aimable comme toi Qui sert de rose aux roses les plus belles, Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles, Dont la senteur me ravit tout de moi. Prends cette rose et ensemble reçois Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes: Il est constant et cent plaies cruelles N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi. La rose et moi différons d'une chose: Un Soleil voit naître et mourir la rose, Mille Soleils ont vu naître m'amour, Dont l'action jamais ne se repose. Que plût à Dieu que telle amour, enclose, Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour. Superbe ! ! merci !
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Les lilas et les roses O mois des floraisons mois des métamorphoses Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés Je n’oublierai jamais l’illusion tragique Le cortège les cris la foule et le soleil Les chars chargés d’amour, les dons de la Belgique L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeilles Le triomphe imprudent qui prime la querelle Le sang que préfigure en carmin le baiser Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles Entourés de lilas par un peuple grisé Je n’oublierai jamais les jardins de la France Semblables aux missels des siècles disparus Ni le trouble des soirs, l’énigme du silence Les roses tout le long du chemin parcouru Le démenti des fleurs au vent de la panique Aux soldats qui passaient sur l’aile de la peur Aux vélos délirants aux canons ironiques Au pitoyable accoutrement des faux campeurs Mais je ne sais pourquoi ce tourbillon d’images Me ramène toujours au même point d’arrêt A Sainte-Marthe Un général De noirs ramages Une villa normande au bord de la forêt Tout se tait L’ennemi dans l’ombre se repose On nous a dit ce soir que Paris s’est rendu Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses Et ni les deux amours que nous avons perdus... Bouquets du premier jour, lilas, lilas des Flandres, Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues Et vous bouquets de la retraite roses tendres Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou Louis Aragon, Le Crève-coeur, 1941
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aragonn (clôturé)
il y a 10 ans
Citation de "sibelius"
Les lilas et les roses
O mois des floraisons mois des métamorphoses
Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés
Je n’oublierai jamais l’illusion tragique
Le cortège les cris la foule et le soleil
Les chars chargés d’amour, les dons de la Belgique
L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeilles
Le triomphe imprudent qui prime la querelle
Le sang que préfigure en carmin le baiser
Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles
Entourés de lilas par un peuple grisé
Je n’oublierai jamais les jardins de la France
Semblables aux missels des siècles disparus
Ni le trouble des soirs, l’énigme du silence
Les roses tout le long du chemin parcouru
Le démenti des fleurs au vent de la panique
Aux soldats qui passaient sur l’aile de la peur
Aux vélos délirants aux canons ironiques
Au pitoyable accoutrement des faux campeurs
Mais je ne sais pourquoi ce tourbillon d’images
Me ramène toujours au même point d’arrêt
A Sainte-Marthe Un général De noirs ramages
Une villa normande au bord de la forêt
Tout se tait L’ennemi dans l’ombre se repose
On nous a dit ce soir que Paris s’est rendu
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Et ni les deux amours que nous avons perdus...
Bouquets du premier jour, lilas, lilas des Flandres,
Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou
Louis Aragon, Le Crève-coeur, 1941
Magnifique, merci... Le crève-cœur , ça me rappelle une légende..... Je la cherche.
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Avec plaisir
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aragonn (clôturé)
il y a 10 ans
Citation de "sibelius"Avec plaisir Je pensais aux Dames de la tour de Crève-cœur .... Mais il n'y a aucun rapport, désolé .
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Citation de "aragonn"Citation de "sibelius"Avec plaisir Je pensais aux Dames de la tour de Crève-cœur .... Mais il n'y a aucun rapport, désolé . Cela ? : Les dames de Crèvecoeur Au début du 16ème siècle, Bouvignes est assiégé par les troupes du roi de France, Henri II. La ville est pillée, incendiée et beaucoup de bourgeois trouvent la mort dans la bataille. Même le château de Bouvignes, dernier bastion stratégique, tombe aussi. Dans cette enceinte se trouvent trois chevaliers, leurs épouses respectives, ainsi que leur garde rapprochée. Bien vite, l’armée Française pénètre à l’intérieur de l’enceinte. Les trois dames participent activement au combat, soignant les blessés ou assurant le ravitaillement des munitions. Face à une telle puissance et férocité de la part des ennemis, les trois dames avec quelques blessés n’ont d’autre choix que de s’enfermer dans la plus haute tour du château. Voyant que l’armée ennemie veut les prendre vivantes, que leur maris sont morts et que tout espoir est perdu. Elles se rendent sur les remparts, prient Dieu et se donnent la main en sautant dans le vide… Depuis, la tour qui les a abritées peu avant leur sacrifice, fut appelée Crèvecœur, car leur geste a bouleversé les assaillants français. ( si : rapport ! du moment que c'est beau, ça a sa place partout ! )
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aragonn (clôturé)
il y a 10 ans
C'est bien cela oui.....
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compote.depomme2 (clôturé)
il y a 10 ans
Les vertus de l'huile essentielle de bois de rose est connue depuis toujours par les Indiens d'Amazonie : ils s'en servent pour soigner les blessures et les plaies. Son parfum est doux, légèrement boisé avec une touche camphrée. Aucune parenté avec les rosiers : il s'agit d'un arbre emblématique de l'Amazonie. http://www.visoflora.com/photos-nature/photo-bois-de-rose-aniba-roasaeodora-ou-p.html on aura voyagé avec tout ce rose !
Modifié il y a 10 ans, le mercredi 20 août 2014 à 21:12
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