A vos âges à tous les deux, vous n'allez attirer que des matrones qui ne vous donneront pas d'enfant.
70 balais et ça rêve d'engrosser. Je rêve !
Il va vous falloir faire venir des beaux mâles mais je doute que le Cador supporte leur présence.
Il vous reste que la banque du sperme mais, là encore, le Cador ne supportera pas que ça vienne pas de lui !
Vous ne voulez pas de moi, trop grosse, pas assez intelligente, trop limousine il paraît pour construire la race d'Aryens que vous rêvez.
Je vais aller cultiver du riz avec le Paysan en Mongolie !
Je veux rentrer à la maison ! Sanglote le Cador.
Je suis fatigué, j'ai faim, j'ai soif...
J'en peux plus.
Une frontière à passer et nous y serons le rassure Saint Hubert.
Comment on va faire ? demande la Grognonne
On nous a tout volé, notre argent, nos papiers...
J'ai une idée Grognonne.
Nous allons profiter de la conjoncture actuelle et nous faire passer pour des migrants venus de Jérusalem.
Le ventre de la Grognonne est assez rond pour qu'elle paraisse enceinte.
Il nous faut trouver des djellabas, des babouches et 3 bourricots assez solides pour nous transporter.
Ça va marcher foi de Saint Hubert !
Tu vas trouver ça où ? glousse le Cador apparemment à bout de nerfs
Une corde à linge leur offre ce qu’ils cherchaient.
Rien de tel que du linge qui a séché au soleil ! S’exclame la Grognonne.
C’est à notre taille en plus !
Ça va tes babouches Cador ?
C'est ainsi affublés d'une tenue qui ne leur va pas si mal que ça que nos 3 compères arrivent devant un poste de douane.
Halte là !
Vos papiers !
Nous ne les avons plus. On nous les a volés Monsieur le Douanier larmoie la Grognonne.
Je suis enceinte de 8 mois, mes maris et moi désirons rejoindre la Wazamie pour que je puisse accoucher en toute sérénité dans les ruines de l’étable de Breares, l’un de nos ânes.
Les douaniers sont au nombre de 3 dont un qui semble être un stagiaire.
Ce dernier se tourne vers les autres :
Laissons-les passer. Ils n'ont pas l'air plus dangereux que ce grand singe à lunettes et sa compagne qui répétait sans cesse :
« coucou les gagas
b'jour min r'né, tin ti bizou » à chacun de nous !
Eux aussi voulaient aller en Wazamie.
Oui, mais eux étaient habillés à l'identale, c'étaient donc de vrais migrants !
Ceux-là m'ont plutôt l'air d'être des terroristes qui veulent rejoindre les Djihadistes !
Fouillons-les !
Mais soyons prudents !
Ils ont des ventres rebondis sous leurs djellabas, on ne sait pas s'ils ne cachent pas des explosifs !
Bonne idée Saint Hubert ! Crie le Cador en tapant du pied
Non seulement, on avait l'air ridicule sur nos ânes mais nous voilà emprisonnés !
La seule chose que j'ai appréciée, c'est la fouille. J'ai aimé ses mains.
Que va-t-il nous arriver ? ose timidement la Grognonne
Ne vous inquiétez pas.
Le consulat de la Wazamie va nous sortir de là.
Foi de Saint Hubert de Provence !
Accusés d'être des terroristes et du vol de 3 bourricots et de vêtements païens !
Ça va nous coûter combien ? se plaint le Cador
Sainte Parfum de Femme, priez pour moi !
Tu crois que c'est le moment d'être radin ?!
Si on demandait de l'aide au Paysan ?
Il n'est pas avare lui ! gronde la Grognonne
Il est fauché comme tous ceux qui ne sont pas avares.
Les femmes l'ont ruiné. rétorque Saint Hubert.
Que nos bras soient un refuge et non une prison, que nous nous soutenions l'un l'autre et ... Trala la la...
Tu crois que c'est le moment de chanter la Grognonne ?!
Chanter ?
Il n'y a même pas une douche ici !
Juste un morceau de savon que les rats ont grignoté !
Merde !!! craque la Grognonne
Ça pue !
Vous puez le vieux goret tous les deux !
J'en ai marre !!!
Petite Sophie... tente le Cador.
Demeurons unis.
J'ai imploré Sainte Parfum de Femme. Nos mauvaises odeurs vont disparaître.
Prie-la de venir payer notre caution ! Bougre d'abruti !!!
Comment j'ai pu suivre deux septuagénaires ventripotents comme vous ?!
Tu m'as bien eue avec ton Général de Waza et ton monde utopique pignouf que tu es !!!
Bon, ça va la Grognonne, nous sommes tous dans la même galère dit Saint Hubert en tentant de lui passer un bras autour du cou.
Toi et ton consulat !
Le consulat d'un monde virtuel !
Vous réalisez tous les deux ?
Ces barreaux sont réels !!!
Ne t'inquiètes pas.
Nous avons droit à un appel.
Je vais contacter Maître Houria, mon avocat.
Je vous crois pas tous les deux ! s'indigne la Grognonne
Vous ne pouvez pas faire pipi comme moi, en vous accroupissant au-dessus du seau ?!
Ce serait dégradant de pisser comme une femme pour de vieux bonhommes ?
Faut les voir !
Ils en mettent partout !
Ils se cachent dans un coin, ils pissent debout dans l'une de leurs babouches et viennent timidement la vider dans le seau...
Pas de réponse.
Une heure plus tard, le Cador qui ne semble pas être dans son assiette, demande à Saint Hubert :
Tu es obligé de faire venir Maître Houria ?
Depuis quand est-elle avocate ?
Je l'imagine davantage sauter à la gorge des juges qu'avoir une stratégie de défense.
La porte de la cellule s'ouvre
Salut tout le monde !
Bonjour Maître Houria ! s'exclame Saint Hubert
Bonjour Madame. répond poliment la Grognonne.
Ben ? Emile Louis ? Tu ne me salues pas ?
Non !
J'ai tout réglé, j'ai payé ta caution Saint Hubert ainsi que celle de la Grognonne. Il faudra me rembourser.
Quant à l'autre là ?
Il se débrouille s'il ne veut pas être aimable.
Vous n'aurez qu'à prévenir sa Sainte Parfum de Femme. Elle aura peut-être pitié de lui.
Va te faire voir la Badoui !!! Merde de chez Agora ! hurle le Cador
Vous ne pouvez rien faire vous deux ?!
Vous allez me laisser ici ?
Depuis que je te dis que ton mauvais caractère te joue des tours le Cador. conclue Saint Hubert
La porte se referme laissant un Cador anéanti seul dans la cellule.
Le Général se retournerait dans son mausolée s'il voyait ça !
Sainte Parfum de Femme, venez à mon secours.
J'ai parfois eu des mots durs mais je le regrette.
Je ne ferai plus jamais preuve de vanité, d’égocentrisme, plus jamais je ne m'emporterai ou serai grossier et vulgaire.
Sainte Parfum de Femme pleine de grâce, je vous aime.
D'un amour platonique, certes, je suis davantage attiré par une poitrine velue, mais c'est un bon début non ?
D'ailleurs, en parlant de fourrure, vous avez remarqué ce grand singe à lunettes qui tourne autour de Saint Hubert ?
Ne me laissez pas seul dans cette geôle, en plus, il n'ont même pas vidé le seau en partant.
C'est cruel de leur part.
M'abandonner en laissant une partie d'eux.
Je me sens si malheureux.
Pitié.
PS : ne venez pas en escarpins, c'est un véritable bourbier ici !
Citation de saha37
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"uaip! c'est tout ce qu'il mérite! et pas question pour moi Maitre Houria de défendre ce monstre ignoble de Cador des latrines, là dessus on est d'accord Nao. "
Ce n'est pas déontologique mais prudent !
Et puis !
Depuis qu'il insulte tout le monde, il est normal qu'il se retrouve le nez dans son caca.
En treillis et rangers, un panier à la main, Sainte Parfum de Femme fait une entrée triomphale.
Mon Cadoré, comme je suis heureuse de vous retrouver.
Je n'ai jamais été aussi heureux de vous voir ma fée.
Sortons vite de ce gourbis ! s'empresse le Cador.
Mais ? Mon Roi ?
Pourquoi voulez-vous en sortir ?
Saint Hubert m'a appelée pour me dire que vous avez décidé de faire ermitage en ce lieu.
Il m'a demandé de vous apporter un baladeur avec votre musique préférée ainsi que quelques friandises...
Le salopard !!!
La langue de pute !!!
Ne réalisez-vous pas que je suis emprisonné bougre d'idiote ?!
Ne jamais faire confiance à un Hubert ni à une femme !
Dépêchez-vous d'aller payer ma caution !
Je vous trouve dur avec moi mon Roi...
C'est ainsi que vous m'aimez ?
C'est l'aube, un soleil timide caresse la porte du poste de police
Le Cador, les écouteurs dans les oreilles, cligne des yeux, la lumière le blesse.
Un rat, seul compagnon de cellule, demeuré sur son épaule, descend vers le sol non sans lui procurer quelques frissons exquis en glissant sous sa djellaba.
Il remercie Sainte Parfum de Femme d'avoir payé la caution du Cador, de le débarrasser de cet intrus, et disparaît dans la première bouche d’égout.
Bon. Vous voilà sorti Cador.
Ne comptez plus sur moi maintenant !
Au revoir Cador
Mais ? Ma Princesse ?
Vous ne pouvez m'abandonner sans argent, à pied, dans cette tenue ?!
Bien sûr que si ! Vous le méritez ! Ça vous fera les pieds. C'est la dernière fois que je vous parle, que je m'intéresse à vous.
Mais ? Pourquoi ?
Parce que vous avez abusé de ma confiance.
Vous dites de Saint Hubert que c'est un hypocrite mais vous ne valez guère mieux.
Cette courtoisie dont vous faites parfois preuve n'est qu'une façade.
Un être grossier et vulgaire se cache derrière elle.
La preuve en était encore hier dans votre cellule. Vous m'avez traitée d'idiote alors que je n'y étais pour rien !
Vous vous en être pris à moi alors que c'était à vous-même qu'il fallait s'en prendre !
C'est de vous que Saint Hubert s'est moqué, comme il a l'habitude de le faire.
Oubliez-moi comme je vous oublie !
Princesse ?!
Une dernière chose : je sais que vous êtes près de vos sous mais n'oubliez pas de me rembourser cette caution. Pas dans 10 ans et pas en monnaie wazamienne !
Retrouvons St Hubert et la Grognonne qui lui colle aux basques.
Elle a compris qu'il a de l'argent, que l'argent ouvre toutes les portes, dont celles des cellules ainsi que les frontières.
Elle ne sait pas encore que Maître Houria a également des vues sur le compte en banque de Saint Hubert.
Qui, de la Limousine ou de celle des Lilas saura offrir des cornes à Madame de St Hubert de Provence ?
Mise au point
Maître Houria a demandé à St Hubert de venir en ses bureaux.
Il est habillé d'un ensemble veste et bermuda Prince de Galles de chez Ralph Lauren qu'il a eu l'aubaine de trouver en solde à 50 % et d'espadrilles à talonnettes qui lui permettent de ne pas se sentir trop petit, du haut de ses 157 centimètres.
Il arrive devant une masure du 93.
Il pousse une petite porte à la peinture écaillée, entre dans un couloir sombre, un plafond menaçant de tomber, des boîtes à lettres en piteux état à sa droite.
Une petite plaque en laiton est gravée de ces mots : Maître Houria, avocate à la cour suivie d'une flèche dirigée vers le fond du couloir.
Il traverse une cour et arrive devant une porte, il toque.
Oui ?
Bonjour. C'est Saint Hubert.
Je suis désolée.
Comme tu le sais, je suis avocate à la cour et il pleut aujourd'hui. Je ne peux donc pas te recevoir.
Reviens dès que la pluie aura cessé !
Le jour suivant révèle un soleil hilare dans un ciel bleu.
Saint Hubert, qui aime régler rapidement ses dettes, surtout celles qu'il doit cacher à sa femme, revient frapper à la porte de Maître Houria.
Bisous Hub, tu vas bien ?
Mais dis-moi ?
Pourquoi ce clin d’œil aux Visiteurs avec ton pseudo ?
Tu es tout l'opposé de Jean Réno, il mesure 1.91 mètre et toi tout juste 160 centimètres...
J'aurais compris si tu avais choisi Bilbo le Hobbit par exemple.
Venons-en aux faits ! s'agace Saint Hubert
Tu me dois 2 cautions.
Je te fais cadeau de mes honoraires mais uniquement pour toi.
Pas pour la Grognonne mais je tiens à ce que tu les avances pour elle !
Tu m'as dit que c'est le Paysan qui la cautionne mais je n'ai pas confiance.
Tu te débrouilles pour te faire rembourser.
Je veux bien des espèces, je comprends que ta rombière risque de te poser des questions.
Dis ?
Tu as des nouvelles d'Émile Louis ?
Il paraît que Miss Dior l'a plaqué ?
Non.
Pas de nouvelle.
Le connaissant, il est parti à Colombey les Deux Mosquées pour prier le retour du Général de Waza.
Il s'est pris au jeu, il est à la limite de la schizophrénie.
Certains disent qu'on le voit courir autour de la mosquée, en caleçon, hurlant :
"Mais nous, les êtres supérieurs que nous sommes, souvent imités, jamais égalés, jalousés, on est capable de faire et animer une grande messe wazanienne !"
Et, de partir en éclats de rires.
Je crois qu'il a pété un plomb notre vieux Cador.
Je sais ce qu'il pense de moi répond Maître Houria.
Que j'ai un beau cul mais c'est tout ce que j'ai.
Idem pour le Paysan dont les poils de nez se mélangent avec sa moustache.
Pas vraiment séduisant l'ourson alsacien.
Monsieur est FN mais va cultiver des terres à l'Est.
La Grognonne va déchanter lorsqu'elle va réaliser qu'il n'a pas les moyens de s'acheter un bon tracteur.
Elle va suer de grosses gouttes en tirant la charrue.
Tu exagères minaude Saint Hubert, toujours conciliant et hypocrite.
Il n'est pas finaud le Paysan mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est simplement limité.
Limité par quoi ?
Par le fait de vouloir péter plus haut que son cul.
De se rabattre sur Marine lorsqu'il est dans la mouise et se sent seul.
En fait Saint Hubert ?
Si j'ai bien compris :
Tu considères Émile Louis comme un tocard, le Paysan comme un loser, la grognonne tu te tais parce que tu aimerais bien te la faire.
Et moi ?
Et cette Cheyenne que tu sembles courtiser en faisant le nanti ?
Un hommes d'affaires ?
Parce que tu as gagné quelques Euros en fabriquant des saucisses avec l'aide de ta rombière ? lui balance Houria.
Que tu as convertis en foncier et quelques actions pour te donner l'impression d'être près de la bourse ?
C'est ça un homme d'affaires ?
J'imagine mal un "homme d'affaires", aisé comme tu prétends l'être, passer 18/24 une tablette à la main, sur son canapé devant la télé avec Madame, pas pour boursicoter, mais sur les forums de France et de Navarre.
Investis dans la graine de moutarde ou le piment d'Espelette mon gros, ça mettra du piquant dans ta vie.