Citation de "sepulveda"Citation de "loverman31"Citation de "pepinlaricot"n'est pas donné à tout le monde...
Pour bien mentir, d'abord il faut avoir une excellente mémoire
Salut le Post
d'ailleurs, je me souviens que tu as apprécié cette vidéo!
moins le texte, par contre...!
"Pourquoi j'aime tant les étrangers ?
Tous.. sans distinctions
Même les arabes bouclés, et les Polonais arrogants, sans parler des yougoslaves, nos frères de sang,
*-*-*-*-*
Pourquoi mon cœur et ma bouche, s'ouvrent-ils en souriant, dés qu'en marcher, j'entends parler français avec un accent étranger, ou plutôt un accent seulement, avec quelques rajouts de français?
*-*-*-*-*
Pourquoi, même si je n'ai pas besoin de choux, vais-je absolument en prendre un chez le métèque, je reviens même pour un deuxième, avant seulement d'entendre encore une fois...monstrueux pour une vraie française?
*-*-*-*-*
Pourquoi, lorsqu'au marcher, un camelot glorifiait la sardine française et dénigre la portugaise, je m'en vais offensée...?
*-*-*-*-*
Qu'ont-ils d'abords là dedans, les Russes?
*-*-*-*-*
Mais en critiquant la sardine portugaise, on a touché à mon âme, et c'est elle qui m'as ôté du cercles des indigènes plusieurs mots qu'à un ange qui me tire en arrière, ou que l'agent qui me tire aussi, mais autrement
*-*-*-*-*
Est-ce que j'aime tant les étrangers parce que nous tous, nous qui nous sommes pas d'ici, on se sent pas bien à Paris...?
*-*-*-*-*
Non, ce n'est pas pour cela..
Premièrement, je me sent pas mal à Paris, pas plus mal que dans n'importe quels d'autres endroits que je n'ai pas choisi,
Deuxièmement, mon ami du marcher, l'Arménien, qui appelle toutes les jeunes « p'tites sœurs» et les plus âgées « p'tites mères» se sent très bien à Paris, c'est évident ; il s'agit donc pas de mal vie, et mon amour pour les étrangers, ne viens pas d'une quelconque camaraderie de malheur...
*-*-*-*-*
C'est parce que n'importe qui, même un ivrogne, même un enfant de 5 ans, peut à tout moment nous traiter de métèques, et que nous ne nous le pouvons pas, c'est parce que quel que soit le point où nous nous tenons sur la carte, le pied n'y est pas sur la terre est mon ventre, et que j'ai en cela la moindre étincelle, et c'est sur nous que la colère humaine se déverseras, cette colère qui est toujours en réserve dans un peuple, cette colère légitime des offensés...
Parce que chacun de nous, depuis l'africain jusqu'à l'hyperboréen, on est camarade, non pas de malheur, mais de danger...
*-*-*-*-*
C'est parce que si les hommes marchent sous le regard de Dieu, nous, sur une terre étrangère nous marchons sous la menace de la colère humaine,
*-*-*-*-*-*
On me diras, « et chez vous à Moscou ? » oui, c'est arrivé plus d'une fois...
Vise la bourgeoise avec son galérien, les yeux respirent la haine de classe...
Mais moi, enfin, je suis née à Moscou et toi tu sort d'où...?
Et moi, avec toute ma supériorité me tenant au dessus de mes lieux de naissance, je me servais pour prendre ma revanche et cette raison « née à Moscou » , ce socle sous mes pieds, personne ne me le reprendras même si aujourd'hui, je suis à mille lieux et interdite de séjour...
On me tueras, on ne me le reprendras pas, j'ai dis, camarades de danger, pourtant, non, il y a des fois où la patrie est plus dangereuse de même qu'une mort certaine est plus dangereuse qu'un accident probable...
Ils fuient la mort ceux qui s'en fuient de la patrie, nous sommes camarades de danger mais pas dans le danger physique...
C'est la peur de l'offense, qui nous fait rentrer la tête dans les épaules, et c'est pour défier les invisibles offenseurs que certains d'entre nous, la porte un peu trop haut, l'offense, dans lequel, dans les dictionnaires des étrangers, il n'y a pas de mots « camaraderie d'orgueil blessé »"