zefoul (clôturé)
il y a 8 ans
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La force et la fluidité. Belle image. Qui fait réfléchir, me fait réfléchir. Les images permettent quand elles sont judicieusement choisies de donner corps et puissance à nos pensées.
Pour moi, les images sont la pensée...la pensée initiale...le fractionnaire d'un instant d'ycelles au tout début de la gestation de ce qu'elles ont à dire.
Après viennent les mots pour la traduire.
Et c'est là qu'est le si difficile d'en choisir les mots qui la traduise, qui en traduisent l'image, forte, quelquefois si forte d'ycelles.
Quel plaisir pour un humain et quel échange avec l'autre se serait, s'il pouvait exactement et intensément matérialiser par un verbe, par des mots, ce qui l'interpelle au plus profond de son être, ces images, brèves parfois et si grandes quelquefois, amies, amantes, de son être profond.
Cet être profond, enfoui plus ou moins chez chacun d'entre nous et que l'on ne sait pas toujours...dire.
Et l'autre...l'autre qui écoute...on aimerait, on voudrait tellement le lui partager.
Gigantesque complexité entre tout le potentiel de l'humain et ce qu'il pourrait en faire...
C'est la puissance de l'imagination et cette étonnante prise qu'elle peut avoir sur le réel, comme si elle avait le pouvoir de modeler, voire parfois de créer le réel. Ce n'est bien sûr pas le cas dans la plupart des occurrences, mais c'est parfois le cas. Il y a alors cet étonnant sentiment de magie, qui, à mon avis, n'est pas vraiment magie, mais qui est pouvoir réel de l'imagination de modeler le réel, qui, en vérité, parfois, n'est que masse, divers non organisé, qui se laisse alors modeler, construire par notre imagination. Il y a aussi une passivité du donné, du réel, et c'est alors que nous avons le sentiment de créer, et en vérité nous créons. Dans les rapports affectifs, le risque est de vouloir modeler l'autre selon la puissance de notre imagination, alors que l'autre a, lui aussi, son imaginaire. Ce que tu sembles désigner comme l'idéal, c'est cette possibilité que les imaginaires de deux personnes en relation s'articulent l'un avec l'autre et se complètent.
Fluidité et force sont des concepts qui peuvent rester inopérants si nous ne parvenons pas à nous les représenter. Mais associés à l'eau ces concepts accèdent à la réalité, dans notre conscience, et cette image peut même conduire notre action, en sachant que là, il faut s'insérer, tel l'eau, là il faut forcer tel l'eau aussi. Toute image est réellement prenante lorsqu'elle nous permet d'agir, de nous élancer dans la réalité.
La réalité n'est pas réelle, la vérité n'est pas vrai! Tout n'est qu'illusion, et il nous faut naviguer dans ce grand océan de la représentation de cette réalité que nous avons chacun de nous, que l'on prend pour la vérité, et inversement proportionnel! Nul ne détient une quelconque vérité ou réalité, si ce n'est celle que notre cerveau veut bien nous faire voir!
Il y a une réalité, c'est celle qui "apparaît" en toi. les philosophes parlent eux du "phénomène". Le phénomène est provoqué par une réalité qu'en principe nous ne pouvons pas connaitre; mais les développements de la science actuelle conduisent certains à penser que cette réalité, hors de notre connaissance actuellement, pourra un jour être connue. Je suis d'accord avec ces savants contre les philosophes. (Platon est à part, lui croyait dans le monde des Idées, c'est à dire qu'il croyait que l'on pouvait connaitre la réalité en soi. nous verrons bien dans l'avenir).
Il faut faire une différence entre illusion et phénomène, entre illusion et représentation. le cerveau produit sans cesse des représentations, des modèles du réel (il n' a pas d'accès direct au réel), afin de passer à l'action avec quelque chance de réussir dans ses actions. Le cerveau est tourné vers l'action.
Quelqu'un qui est tendu vers l'action va créer des représentations issues de son expérience et qui conduisent toujours de mieux en mieux son désir d'action. C'est pourquoi certaines personnes (dont moi) créent des représentations qui ne sont pas issues de la spéculation (de l'acte de penser pour penser) mais issues de leurs expérimentations. Ils peaufinent sans cesse leur représentation toujours en vue d'une action. Ceux là tu ne peux pas toucher à leurs représentations car ils s'en servent pour agir. En général ceux qui sont obligés de passer par ces représentations sont ceux qui veulent donner un sens collectif à leur action; ceux qui sont tournés vers leur seule satisfaction n'ont besoin ni de foi ni de Dieu.
Il y a encore un autre type de personne que j'ai rencontré : ceux qui agissent avec un sentiment de devoir en eux. Ils font ce qu'ils ont à faire parce qu'ils pensent devoir le faire. Nous retrouvons cette façon d'être chez ceux qui mènent aussi une action de nature collective (les ONG par exemple). je parle bien d'action ! car il y a aussi ceux qui veulent changer le monde sur le plan collectif mais qui ne font que parler.
Ce qui différencie les gens finalement dans leur foi ou leur croyance c'est leur façon d'agir et le sens qu'ils donnent à leur action. Ce que j'ai remarqué : ce n'est pas la représentation (l'idéologie si tu veux) qui pousse à l'action, non, c'est quelque chose qui est en soi, a priori, que j'appelle : la foi. ensuite sont construites les idéologies.
Enfin il n' y a en soi aucune relation obligée entre foi et Dieu. On peut avoir la foi et ne pas croire en Dieu.
Et bien voila! En fait le peu que j'ai dis tu l'a développé d'une manière qui me satisfait parfaitement, car c'est de ça que je voulais parler, et effectivement tu parles d'expérience et c'est ça qui compte! Et assurément je suis d'accord avec toi pour ce qui est de la foi et dieu( je ne mets pas de majuscule à dieu). Mais j'ai très bien saisis ton message, et ça me fait du bien de savoir qu'il a autre chose! Merci, ton pseudo te va bien.
Alleluia!!! LOL
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