Citation de rienousipeu
Le savoir est insidieux, en ce sens qu’il est souvent trompeur parce que dans notre quête frénétique à vouloir le globaliser, nous ne nous attachons pas toujours à une de ses facettes, celle, plus intime, plus juste d’un savoir seulement ponctuel, de tous ces petits savoirs ponctuels à un instant donné.
Bien sur qu’il y a des savoirs un peu plus universels, plus globalisants…mais seulement pour une période donnée qu’elle soit d’observation ou de sensibilité d’un groupe plus ou moins important.
Si vous preniez le problème à l’envers…vous êtes-vous suffisamment étudiés pour savoir quelles sont vos possibilités.
C’est bien de fureter derrière le rideau du spectacle de la vie, de votre représentation personnelle, pour voir réellement ce qui s’y trouve…un acteur de la vie, avec des possibilités propres à soi que l’on ne mettrait pas en conflits avec celles d’autres acteurs, mais que l’on aurait eu l’honnêteté intellectuelle de bien situer sur l’échelle.
Peu importe le barreau sur lequel elle se trouvera, ce qui compte c’est qu’elle s’y trouve bien sur ce barreau et qu’elle y tienne sa place, à tout le moins pendant un instant, pour aussi viser un autre échelon plus haut, juste au dessus…pas celui du sommet…là, c’est le vertige qui nous guette.
Et puis, le savoir absolu ne serait-il pas aussi dangereux que l’immortalité…condamné à toujours vivre n’aurions-nous pas à un moment l’effroyable sentiment de savoir que ça ne s’arrêtera jamais et de ne rien pouvoir jamais y faire…condamné à ne plus rien découvrir, à ne plus s’interroger, à ne plus avoir le plaisir d’une découverte…finit !...le chemin des écoliers de la vie…finit !...le mur, au bords du petit chemin de traverse, celui où on a un tel plaisir de s’y hisser pour voir ce qu’il y a derrière…cette fameuse inconnue.
Sans blague !...cette inconnue, sous quelque forme ou concept qu’elle se présente, c’est bien l’amante d’une vie, celle qui nous accompagne si durablement et qui nous fait voir le si étrange spectacle du Monde…son imagination de metteur en scène est si complexe, si grande et si étonnante que cela en devient vraiment bandant d’attendre la suite.
Demain est toujours un autre jour, et c’est ça qui est si merveilleux.
On est, si on le veut et surtout si on l’accepte, un autre demain en toujours devenir.
( En apparté, je dis tout celà, aussi pour moi, car il y a peu ici (hier), je me suis commis - contre mon habitude - à me laisser aller d'un dire, d'un jugement à l'emporte-pièce vis à vis de quelqu'un ; l'éternuement d'un dire passager car en principe j'essaie de ne pas être trop enrhumé.)
Le savoir est insidieux ?
Ce terme comprend quelque chose qui comporte une sorte d'insinuation, une sorte de sournoiserie, quelque chose qui serait faux ,un peu fourbe... quelque chose de l'ordre de la dissimulation....
Mais même si le savoir d'aujourd'hui ne sera plus celui de demain, ce savoir temporaire ponctuel, s'il est vrai aussi bien que la terre est ronde, nous permet quand même d'avancer et de jeter des passerelles pour construire les ponts qui vont nous permettre de passer le gué, en attendant le suivant.
Dans la mesure où tout change, où tout bouge et qu'on ne peut pas changer le passé, nous sommes condamnés à avancer pas à pas si nous voulons savoir la suite puisque seule la mort peut arrêter la vie.
A condition de ne pas oublier qu'il y a des savoirs durables, qui vont bien au-delà de notre condition, et de notre avenir dont nous ignorons absolument tout, et que visiblement nous ne sommes pas prêts à connaître de si tôt même les lois de la physique ne changent pas au cours du temps.
Mais je ne voudrais pas trop m'avancer, on ne doit jamais dire fontaine.....
Modifié il y a 5 ans, le samedi 1 décembre 2018 à 21:59