Né le 8 avril 1929, en Belgique, Jacques Brel n'aime pas l'école mais s'intéresse à l'écriture. Dès l'âge de 15 ans, il commence à composer des textes et des mélodies. Peu de temps après, celui que l'on surnommait "Jacky" se lance officiellement dans la chanson.
Modifié il y a 7 ans, le dimanche 27 août 2017 à 19:48
Quand Isabelle dort plus rien ne bouge
Quand Isabelle dort au berceau de sa joie
Sais-tu qu'elle vole la coquine
Les oasis du Sahara
Les poissons dorés de la Chine
Et les jardins de l'Alhambra
Quand Isabelle dort plus rien ne bouge
Quand Isabelle dort au berceau de sa joie
Elle vole les rêves et les jeux
D'une rose et d'un bouton d'or
Pour se les poser dans les yeux
Belle Isabelle quand elle dort
Quand Isabelle rit plus rien ne bouge
Quand Isabelle rit au berceau de sa joie
Sais-tu qu'elle vole la cruelle
Le rire des cascades sauvages
Qui remplacent les escarcelles
Des rois qui n'ont pas d'équipages
Quand Isabelle rit plus rien ne bouge
Quand Isabelle rit au berceau de sa joie
Elle vole les fenêtres de l'heure
Qui s'ouvrent sur le paradis
Pour se les poser dans le cœur
Belle Isabelle quand elle rit
Quand Isabelle chante plus rien ne bouge
Quand Isabelle chante au berceau de sa joie
Sais-tu qu'elle vole la dentelle
Tissée au cœur de rossignol
Et les baisers que les ombrelles
Empêchent de prendre leur vol
Quand Isabelle chante plus rien ne bouge
Quand Isabelle chante au berceau de sa joie
Elle vole le velours et la soie
Qu'offre la guitare à l'infante
Pour se les poser dans la voix
Belle Isabelle quand elle chante
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague,
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues,
Et de vagues rochers que les marées dépassent,
Et qui ont à jamais le coeur à marée basse.
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent d'ouest écoutez le tenir
Le plat pays qui est le mien.
Avec des cathédrales pour uniques montagnes,
Et de noirs clochers comme mats de cocagne
Ou des diables en pierres décrochent les nuages,
Avec le fil des jours pour unique voyage,
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir,
Avec le vent de l'est écoutez le vouloir,
Le plat pays qui est le mien.
Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu,
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu,
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner.
Ils s'aiment s'aiment en riant
Ils s'aiment s'aiment pour toujours
Ils s'aiment tout au long du jour
Ils s'aiment s'aiment s'aiment tant
Qu'on dirait des anges d'amour
Des anges fous se protégeant
Quand se retrouvent en courant
Les amants
Les amants de coeur
Les amants
Ils s'aiment s'aiment à la folie
S'effeuillant à l'ombre des feux
Se découvrant comme deux fruits
Puis se trouvant n'être plus deux
Se dénouant comme velours
Se reprenant au petit jour
Et s'endormant les plus heureux
Les amants, les amants de coeur
Les amants
Ils s'aiment s'aiment en tremblant
Le coeur mouillé le coeur battant
Chaque seconde est une peur
Qui croque le coeur entre ses dents
Ils savent trop de rendez-vous
Où n'vinrent que des facteurs
Pour n'avoir pas peur du loup
Les amants, les amants de coeur
Les amants
Ils s'aiment s'aiment en pleurant
Chaque jour un peu moins amants
Quand ils ont bu tout leur mystère
Deviennent comme soeur et frère
Brûlent leurs ailes d'inquiétude
Redeviennent deux habitudes
Alors changent de partenaire
Les amants, les amants de coeur
Les amants
Qui s'aiment s'aiment en riant
Qui s'aiment s'aiment pour toujours
Qui s'aiment tout au long du jour
Qui s'aiment s'aiment s'aiment tant
Qu'on dirait des anges d'amour
Des anges fous se protégeant
Quand ils se retrouv'nt en courant
Les amants, les amants de coeur
Les amants
Fils de bourgeois ou fils d'apôtre
Tous les enfants sont comme les vôtres
Fils de César ou fils de rien
Tous les enfants sont omme le tien
Le même sourire, les même larmes
Les mêmes alarmes, les mêmes soupirs
Fils de césar ou fils de rien
Tous les enfants sont comme le tien
Ce n'est que qu' après, longtemps après ...
Mais fils de sultan fils de fakir
Tous les enfants ont un empire
Sous vôute d'or sous toit de chaume
Tous les enfants ont un royaume
Un coin de vague, une fleur qui tremble
Un oiseau mort qui leur ressemble
Fils de sultan, fils de fakir
Tous les enfants ont un empire
Ce n'est qu' après, lontemps après ...
Mais fils de ton fils ou fils d'étranger
Tous les enfants sont des sorciers
Fils de l'amour ou fils d'amourette
Tous les enfants sont des poètes
Fils sont bergers ils sont rois mages
Fils de ton fils ou fils d'étranger
Tous les enfants sont des sorciers
Ce n'est qu'après, lontemps après ...
Mais fils de bourgeois ou fils d'apôtre
Tous les enfants sont comme les vôtres
Fils de césar ou fils de rien
Tous les enfants sont comme le tien
Les mêmes sourires, les mêmes larmes
Les mêmes alarmes, les mêmes soupires
Fils de césar ou fils de rien
Tous les enfants sont comme le tien .
D’abord, une remarque toute personnelle sur Jacques Brel…
C’est assez rare dans mon petit Panthéon personnel…
Puisque j’aime encore plus l’homme que l’artiste…
En ce qui concerne ses chansons, voilà mes préférences, mélange entre les chansons de son l’album « les Marquises » de 1977 (A mes yeux, son plus bel album) et de ses chansons antérieures de 1959 à 1967 :
La Ville s'Endormait (A mes yeux, son chef d’œuvre) Amsterdam
Voir un Ami Pleurer
La Chanson des Vieux Amants
Les Marquises
Ces Gens-là
Orly
Mathilde
Jaurès
Les Vieux
Ce Premier Top 10, pour ma part, est composé des chansons les plus poétiques de Jacques Brel et donc , à ce titre, celles qui me touche le plus.
On peut citer aussi : Zangra / Une Île / On n'oublie rien / / Vieillir / Marieke
Viennent ensuite d’autres chansons : les chansons drôles, entraînantes ou satiriques
Les Bonbons / Les Bourgeois / La Valse à Mille Temps / Au suivant / Madeleine / Vesoul / Rosa / Les Remparts de Varsovie / Les Flamandes / Les Flamingants
Puis des chansons sentimentales qui me touchent moins, parfois un poil trop larmoyantes, grandiloquentes ou conventionnelles, à mon goût…
…mais importantes tout de même :
Ne me quitte pas / Jef / La Quête / Le Plat Pays / Isabelle
Mais, pour ma part, c’est incontestablement le parcours et la qualité de l’homme qui me touche le plus…
En témoignent deux phrases de lui qui m’accompagnent depuis longtemps…
« Dieu, ce sont les hommes et un jour, ils le sauront. »
« J’ai mal aux autres. »
Il est aussi à mes yeux, l’homme artiste qui a le mieux exprimé le dilemme profond entre l’homme et la femme. Ou mieux encore le dilemme entre certains hommes face à certaines femmes .
Et il y a surtout cette fabuleuse interview où il explique dans une intuition, à mes yeux, fulgurante que tout se joue dans les rêves que vous avez eus ou pas à 16 - 17 ans…
Magistral
Interview malheureusement régulièrement supprimée (On se demande pourquoi ?) et dont voici une version sans images :
C’est entre autres la partie entre 5-50 et 6-50 de la vidéo qui est, à mes yeux, la plus cruciale…
Merci au Créateur de ce post, car il devient de plus en plus rare de parler de quelque chose qui en vaille la peine… ici…