La fuite
Longeant la longue avenue, jonchée de feuilles d’automne,
Elle errait sans but précis
Triste, tremblante du froid vif de la nuit
Triste, et libre,
De voler de ses propres ailes,
La veille ; un peu avant minuit sonné,
Elle s’était enfuie, du foyer paternel
Sa mère décédée depuis plus d’un an,
Lui manquait terriblement,
Ainsi que sa douce protection
La veille en disparaissant
Elle avait abandonné,
Ses jeunes frères et sa sœur
Refusant de subir le sort réservé à son ainée
Molestée par leur géniteur
Elle, Lilou,
Avait failli subir le même sort,
Apeurée, saisissant un candélabre à sa portée,
De toutes ses forces, elle avait frappé
Frappé ce monstre qu’était devenu leur paternel
Lilou, ne voulait pas le tuer,
Sa seule résolution ; échapper à sa brutalité,
Se délivrer d’une bestialité, sans frein
A laquelle elle n’aurait pu échapper
Des larmes coulèrent sur ses joues
Elle ne pouvait les contenir,
Toutes ses pensées s’orientèrent vers sa fratrie,
Que c’était-il passé depuis sa fuite.
Elle ne rebrousserait pas chemin,
Plutôt mourir là de suite,
Ou allait-elle dormir, un grand froid, la pétrifiait,
A quelques mètres, elle aperçut un pont
Une berge solidement construite, lui servirait d’abri
Elle s’y aventura doucement.
Avant sa fuite éperdue, elle s’était emparée d’une mince couverture de laine
Elle l’avait glissée dans un sac, accompagnée de quelques victuailles.
Il se faisait tard. Le sommeil lui vint.
Demain serait un autre jour.
Cheyanawild
Modifié il y a 5 ans, le mercredi 13 mars 2019 à 22:38