« J’ai vendu mon bateau
Ici, il n’y a plus de poisson
Et j’ai vendu mon âme
Il n’y avait plus d’espoir
J’ai vendu ma femme,
Mon amour, mes enfants
Pour ne pas mourir à mon tour.
(…)
J’ai dormi sans étoiles
Ici, le ciel est noir
Et j’ai volé du pain
La terre était trop sèche
C’est du sang qu’elle boit
Et nos bras qu’elle mange
C’est la faute à qui si je suis hors-la-loi.
Où aller où ? Où aller ?
Où aller où ? Je ne sais pas où aller
Et puis je suis parti
Sans guide, sans boussole
Et les cris de ma mère
Par-dessus mon épaule
J’ai pris mon élan
Une fois et dix fois
Sauté par-dessus les grilles comme papa
Où aller où ? Où aller ?
Où aller où ? Je ne sais pas où aller
Prends garde disent-il
La mer est une tombe
Elle ne te donnera pas son bras
Si tu tombes
J’ai pris les vagues
Au milieu de la mer qui brille
Mais elles ont fait tomber toute ma famille… »
« Avec le sang de nos pères, vous avez fait vos guerres,
Pillé nos matières premières.
Vous êtes à l’origine de nos misères,
Vous êtes l’origine de notre galère.
Avec haine et mépris, vous nous avez dis merci.
Nous allons chasser, chasser ces maudits racistes, chasser ces sales racistes hors de nos terres.
Avec le sang de nos grand-pères, vous avez fait vos guerres,
Pillé nos matières premières, vous et vos frontières… »
« J’étais bien chez moi
Sous mon petit toit,
Tu as débarqué chez moi
Tu m’as imposé ta loi,
Tu as racheté tout chez moi
Je n’ai plus de toit,
Immigré chez toi,
Je suis exclu par ta loi.
Sans papier,
Je suis sans papier
Sans papier
Je suis sans papier.
Tu es venu chez moi
Tu as racheté ma terre
Tu as tout pris chez moi
Tu m’as arraché ma terre
Je n’ai plus rien chez moi
Je viens chercher sur ta terre
Tu me rejettes chez toi,
Je suis exclu sur ta terre… »
« On choisit pas ses parents,
On choisit pas sa famille.
On choisit pas non plus
Les trottoirs de Manille,
De Paris ou d’Alger
Pour apprendre à marcher.
Etre né quelque part.
Etre né quelque part
C’est toujours un hasard
(…)
Est-ce que les gens naissent
Egaux en droits
A l’endroit
Où ils naissent ? »
« Du Cap à Gibraltar
Nous sommes des milliers
A vouloir comme vous
Venir sans rendez-vous.
Nous voulons voyager
Et aussi travailler
Mais nous, on vous a pas
Refusé le visa !
Ouvrez les frontières, ouvrez les frontières
Ouvrez les frontières, ouvrez les frontières
Nous aussi on veut connaître la chance d’étudier,
La chance de voir nos rêves se réaliser,
Avoir un beau métier, pouvoir voyager,
Connaître ce que vous appelez liberté.
On veut que nos familles ne manquent plus de rien,
On veut avoir cette vie où l’on mange à sa faim,
On veut quitter cette misère quotidienne pour de bon,
On veut partir d’ici car nous sommes tous en train de péter les plombs ! »
Vincent Moscato, ex-rugbyman et animateur radio : "Depuis 50 ans quand tu es de gauche, tu le revendiques. C’est le fameux privilège rouge, tu peux être léniniste, trotskiste. C’est tous des assassins mais pas grave, ça passe"
C'est incroyable quand même qu'on doive subir ça d'une gauche dangereuse et haineuse plus que de raison.