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http://www.liberation.fr/planete/2016/04/14/la-generation-sacrifiee-des-autochtones-d-attawapiskat_1445617
La génération sacrifiée des autochtones d'Attawapiskat
Par Estelle Pattée — 14 avril 2016 à 14:55
Lord d'une manifestation en soutien à Theresa Spence, alors cheffe de la communauté d'Attawapiskat, en janvier 2013.
Lord d'une manifestation en soutien à Theresa Spence, alors cheffe de la communauté d'Attawapiskat, en janvier 2013. Photo Michel Comte. AFP
Depuis six mois, une vague importante de suicides s'abat sur cette communauté du nord de l'Ontario. Une situation dramatique pour ces populations, révélatrice d'un passé lourd de blessures.
La génération sacrifiée des autochtones d'Attawapiskat
Depuis quelques jours, la petite communauté amérindienne autochtone d’Attawapiskat, dans la baie James du nord de l’Ontario, est sous le feu des projecteurs. Une situation peu habituelle pour ce village de 2 000 habitants auquel on n’accède que par avion ou, l’hiver, par une route glacée. La raison de cet intérêt soudain n’a rien d’heureux. Attawapiskat est frappée par une vague de suicides. Onze personnes ont tenté de mettre fin à leurs jours dans la seule journée du 2 avril, auxquelles s’ajoutent 28 tentatives en mars. Au total, le chef de la réserve d’Attawapiskat, Bruce Shisheesh, a recensé une centaine d’actes désespérés depuis le mois de septembre. Le plus jeune avait seulement 9 ans.
Face à cette crise, Bruce Shisheesh et le conseil de la communauté ont déclaré samedi 9 avril l’état d’urgence. «L’autorité de santé Weeneebayko envoie une équipe d’intervention de crise, composée de travailleurs sociaux et d’intervenants en santé mentale, Attawapiskat l’attend depuis octobre», a-t-il lancé lundi sur Twitter.
Attawakispat est loin d’être un cas isolé. Les autochtones du village de Pimicikamak, une communauté du nord du Manitoba, avaient déjà sonné l’alarme, il y a un mois, après les suicides de cinq adolescents et d’une jeune mère de famille. La communauté inuit de Kuujjuak, dans l’Arctique québécois, a également été frappée par le suicide de cinq jeunes, âgés de 15 à 20 ans, sur les quatre derniers mois. «Attawakispat n’est qu’un exemple, ce n’est que la pointe de l’iceberg», commente Michèle Audette, erésidente de l’Association des femmes autochtones du Canada (Afac).
«Conditions de vie du tiers-monde»
Mais qu’est-ce qui peut bien pousser un enfant de 9 ans à tenter de se donner la mort ? «Le suicide est pour ces jeunes la solution pour mettre fin à non pas une, mais plusieurs souffrances», témoigne Michèle Audette.
Les maisons, insalubres et non adaptées au climat hivernal, sont surpeuplées.
Quinze personnes peuvent vivre sous un même toit.
Il y a peu de services sur place, le chômage est omniprésent. Le village a également dû faire face à la contamination de son eau potable et à la fermeture de son école.
«On parle d’un des pays les plus riches du monde, mais ces gens ont des conditions de vie semblables à celles du tiers-monde», s’offusque Marie-Pierre Bousquet, directrice des programmes en études autochtones de l’Université de Montréal.
Beaucoup d’individus sombrent dans l’alcool, la drogue et la violence pour oublier leurs problèmes ou leurs douleurs. Un effet d’entraînement est inévitable.
«Attawakispat est une petite communauté. Quand on est exposé à autant de suicides, on commence à se dire que c’est peut-être la solution», explique Maïté Labrecque-Saganash, une militante des droits des autochtones née à Val-d’Or, dans l’ouest du Québec.
Une blessure intergénérationnelle
«Il faut surtout se demander d’où viennent ces problèmes, déclare Marie-Pierre Bousquet. Ils sont reliés à une histoire assez lourde de cette communauté qui a brisé la fierté de ces personnes.»
Pour comprendre cette histoire, il faut faire un bond de plusieurs siècles dans le passé. Les Premières Nations étaient des populations nomades.
Mais à la suite de la colonisation, elles ont progressivement été contraintes de se sédentariser.
«Ces gens qui faisaient de la chasse et du piégeage ont été parachutés dans l’économie capitaliste, sans comprendre la langue et sans avoir les outils pour survivre dans cette nouvelle réalité», décrit Marie-Pierre Bousquet.
La loi sur les Indiens, adoptée en 1876 et souvent modifiée depuis, enferme les Premières Nations dans un régime de tutelle et de dépendance aux subventions.
Pire, entre la fin du XIXe siècle et 1996, les enfants sont arrachés à leurs parents et envoyés dans des pensionnats, pour la plupart sous l’égide de différentes communautés religieuses. Le père de Maïté Labrecque-Saganash, Romeo Saganash, actuel député d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, a connu l’enfer de ces établissements.
«Les enfants ont été traumatisés. Ils se sont fait battre, violer. Ils n’avaient même pas le droit de parler leur langue. A 54 ans, mon père commence seulement à mettre des mots sur ses maux», se désole Maïté Labrecque Saganash.
«Ils ont développé une honte d’être eux-mêmes, d’être amérindiens. Cela a créé une blessure intergénérationnelle», poursuit Marie-Pierre Bousquet.
En décembre, la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) a présenté un rapport sur ces pensionnats autochtones, qu’elle qualifie «d’outil central de génocide culturel à l’égard des premiers peuples du Canada».
Ce n’est qu’en 2008 que le Premier ministre conservateur, Stephen Harper, présente les excuses officielles du gouvernement et du peuple canadien aux autochtones.
Gestion de crise
Le gouvernement de Justin Trudeau (Parti libéral) s’est saisi du problème d’Attawapiskat dès le lundi suivant la déclaration de l’état d’urgence. Il a d’ores et déjà prévu une aide de 8,4 milliards de dollars (environ 5,8 milliards d’euros) dans les cinq ans pour des dépenses d’infrastructures, de logement et d’éducation.
Une équipe multidisciplinaire de cinq travailleurs en santé mentale est arrivée en début de semaine. Des mesures d’urgence qui peinent à convaincre.
«Cinq personnes pour un village de 2 000 habitants, ce n’est largement pas assez», déplore Marie-Pierre Bousquet.
Après une visite de la communauté, Eric Hoskins, le ministre ontarien de la Santé, a annoncé que la province fournirait jusqu’à 2 millions de dollars pour un groupe de coordination régionale sur la jeunesse et enverrait des professionnels de la santé supplémentaires pour offrir à ces jeunes un soutien psychologique.
«Avec la déclaration de l’état d’urgence, le gouvernement est obligé d’agir. Alors que ça fait vingt ans qu’on leur dit qu’on perd nos jeunes, commente Michèle Audette.
Maintenant, j’invite les politiques de tous bords à s’asseoir avec les gens d’Attawapiskat pour commencer à parler de solutions de long terme.» Car le précédent gouvernement conservateur de Stephen Harper a souvent fait la sourde oreille face aux problèmes des autochtones.
En 2011, Theresa Spence, cheffe à l’époque de la communauté d’Attawapiskat, avait déjà déclaré l’état d’urgence et fait venir la Croix-Rouge dans la réserve. Gêné, le gouvernement l’avait accusé de gestion douteuse en ce qui concerne des fonds alloués pour sa communauté. La cheffe avait été jusqu’à entamer une grève de la faim pour dénoncer cette politique gouvernementale.
Mais avec l’arrivée de Justin Trudeau, fraîchement élu Premier ministre au mois de novembre 2015, les autochtones espèrent l’instauration d’un nouveau dialogue.
Des manifestants pour les droits des autochtones occupent depuis mercredi les bureaux du ministère des Affaires autochtones et du Nord à Toronto. Ils demandent au Premier ministre de se rendre à Attawapiskat pour répondre aux besoins des jeunes de la communauté.
Quitter la communauté ?
En attendant, ces populations restent confrontées à leurs démons. Lundi, un nouveau «pacte de suicide» entre 13 jeunes a été déjoué par les policiers. L’espoir réside-t-il dans l’abandon de la communauté ? Interrogé sur le plateau du Téléjournal de Montréal, le rappeur Samian, qui a grandi dans le village de Pikogan, prône cette idée. «Ma mère m’a fait sortir de la communauté quand j’avais 11-12 ans, ça a été une des plus belles choses qui me soient arrivées dans ma vie car on a réussi à nourrir nos rêves», se souvient-il.
Des propos que rejette catégoriquement Maïté Labrecque-Saganash qui, si elle n’a pas grandi au sein de sa communauté, y retourne deux fois par an. «C’est plus compliqué que ça, il y a beaucoup de racisme envers les autochtones au Canada, explique-t-elle, ces gens aiment leur terre et leur mode de vie, on n’a pas à être punis comme ça.»
Michèle Audette a vu nombre de jeunes qui, perdus dans la toxicomanie et en proie à des idées suicidaires, ont réussi à se prendre en main, grâce à un soutien de travailleurs sociaux.
«Beaucoup m’ont dit : "Quand je prends le temps d’apprendre mon histoire politique et sociale, que je travaille sur mon estime de moi, que j’apprends à gérer ma colère contre le lourd passé des générations précédentes, le racisme, alors je peux m’en sortir"», témoigne-t-elle. Ces jeunes deviennent logiquement des mentors pour les autres, voire les leaders de leur communauté.
Si la solution à la crise devra donc forcément passer par une aide accrue au logement et à l’éducation, il faudra surtout rebâtir l’estime et la fierté de ces peuples, bafoués des siècles durant. «Si on ne travaille pas sur l’âme de la personne, même si on lui donne la plus belle réserve au monde, l’âme va rester malheureuse», conclut Michèle Audette.
Estelle Pattée
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http://www.directmatin.fr/monde/2016-04-04/joe-medicine-crow-le-dernier-chef-de-guerre-des-indiens-des-plaines-est-mort-726560
Joe Medicine Crow, le dernier chef de guerre des Indiens des plaines, est mort
Par Direct Matin le 4 Avril 2016
Barack Obama lui avait décerné la médaille présidentielle d'honneur.
Joe Medicine Crow, le dernier chef des guerre des Indiens des plaines, est décédé dimanche à l'âge de 102 ans.
Ce titre, lui avait été décerné par les siens après ses exploits pendant la Seconde Guerre mondiale.
Eclaireur dans l’armée en Europe, au sein de la 103e division d’infanterie, il s’était illustré en menant des missions dignes de ces glorieux ancêtres : mener des raids derrière les lignes ennemies, pénétrer dans un camp ennemi pour y voler des chevaux, désarmer un ennemi à mains nues ou encore toucher sa cible sans la tuer.
Des exploits, racontés dans le documentaire "The War" de Ken Burns, qui lui avaient valu la "Bronze Star" de l'armée américaine.
Bercé par les récits de la Bataille de Little Big Horn, à laquelle certains de ses aïeux avaient participé, Joe Medicine Crow, dont le nom indien était "High Bird", avait fait des études d’anthropologie à l’université, devenant le premier membre des Crow à obtenir un master.
Après la Seconde Guerre mondiale, il était devenu l’historien officiel de la tribu. Ses nombreux écrits concernant les Indiens d’Amériques sont considérés comme des travaux fondateurs en la matière.
Une oeuvre qui lui vaudra de nombreuses reconnaissances, parmi lesquelles la médaille présidentielle d’honneur, plus haute distinction américaine pour un civil, décernée par le président Barack Obama en 2009.
En 2008, la France l’avait également élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur.
"Son héritage servira d’inspiration pour toujours à tous les Indiens Américains et à tous les habitants du Montana", a déclaré ce lundi le gouverneur de cet Etat, Steve Bullock, qui a annoncé son décès.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tangoutes
Tangoutes
Cet article concerne le peuple tangoute.
Pour la langue tangoute, voir Tangoute.
Les Tangoutes ou Tangouts sont un peuple d'Asie, dont l'histoire remonte à la dynastie Tang, et qui ont formé un empire connu sous le nom de Xia occidentaux (du chinois : 西夏 ) entre 1036 et 1227.
Leur langue, le tangoute, est une des rares langues tibéto-birmanes à avoir disposé d'une écriture indigène.
L'écriture tangoute, logographique, aurait été créée par Yeli Renrong (野利仁荣), entre 1036 et 1038 d'après « L'histoire des Song » (1346)2.
Elle ressemble graphiquement à l'écriture han, son écriture sigillaire utilise également le même graphie que la graphie Han, mais la construction des caractères diffère.
Certains pensent qu'ils sont d'origine tibétaine, mais on a tendance à penser aujourd'hui qui sont d'origine turque
Au viie siècle, les Tangoutes vivaient sur le Plateau Tibétain, et au xiiie siècle, ils avaient émigré dans le corridor de Gansu.
Ce fut le premier pays conquis par les Mongols dirigés par Gengis Khan. ils durent lutter contre la résistance des fortifications tangoutes de 1205 à 1209 pour arriver à leur fins5. Comme ils refusèrent de lui fournir des troupes, ils furent exterminés sur les ordres de Gengis Khan
Les Qiang, minorité ethnique du Sichuan, se considèrent aujourd'hui comme les descendants des Tangoutes
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Le peuple qiang (chinois : 羌族 ; pinyin : qiāngzú) est l'un des 56 groupes ethniques officiellement reconnus par la République populaire de Chine.
Ils vivent principalement dans des secteurs accidentés, sillonnés de rivières et de ruisseaux, dans le nord-ouest de la province du Sichuan.
Leur population se montait à 306 072 habitants au recensement de 20001, avant le séisme de 2008, dont l'épicentre se situait dans le xian de Wenchuan sur leur territoire.
Ils considèrent Yu le grand comme leur ancêtre fondateur. La population qiang d'aujourd'hui, dont l'histoire remonte jusqu'à la dynastie Shang, est maintenant plus réduite que par le passé. Les Hans se considèrent comme les descendants des Qiang.
Certaines traditions voient en eux les descendants de Yandi, l'« Empereur rouge », rival et allié de Huangdi, l'« Empereur jaune », ancêtre des Hans.
Dans la Chine ancienne, le terme Qiang (羌) désignait habituellement les populations nomades non han habitant au nord-ouest de la Chine. Le caractère 羌, composé des deux éléments 人 (« homme ») et 羊 (« mouton »), les représente comme un peuple éleveur de moutons.
Plus tard, les Chinois utilisèrent le terme Qiang Min 羌民, qiāngmín pour désigner les populations non han, qui avaient été linguistiquement et culturellement assimilées, vivant dans la vallée de la rivière Min au Sichuan, et le terme Fan Qiang 番羌, fānqiāng (« Qiang barbares ») pour désigner les populations moins bien assimilées vivant dans les environs.
Ces peuples étaient fréquemment en guerre avec les habitants de la vallée du fleuve Jaune (fleuve Jaune). Les Qiang sont considérés comme les ancêtres des Han. Leur expansion ne fut contrôlée qu'à l'époque du duc Mu qui régna sur l'État du Qin entre -660 et -621.
La dynastie Qin est considéré comme la première dynastie à avoir relativement unifié la Chine, à la fin de la Période des Royaumes combattants.
Entre le ive siècle av. J.-C. et le xiiie siècle, les Qiang migrèrent à plusieurs reprises, à cause de guerres ou de catastrophes naturelles.
Pendant la période des Han orientaux de la dynastie Han (25-220) et celle des Wei-Jin (221-419), l'aire de répartition des Qiang recouvrait les franges montagneuses des régions nord et est du plateau tibétain, allant des monts Kunlun (dans l'actuel Xinjiang) et de l'est du Qinghai jusqu'au sud du Gansu, l'ouest du Sichuan et le nord du Yunnan.
Finalement, une partie des Qiang se sédentarisa dans le Sichuan (xian de Mao, Songpan, de Wenchuan, de Li) et adopta l'agriculture.
Les Qiang se considèrent également comme les descendants des Tangoutes, qui constituèrent un État dans le nord-ouest de la Chine au xie siècle.
Le séisme de 2008 au Sichuan, dont l'épicentre était situé sur le Xian de Wenchuan, lieu d'habitation des Qiang, à particulièrement été dévastateur pour cette population, avec un bilan officiel de 69 227 morts, 17 923 disparus, 374 643 personnes blessées, parmi l'ensemble des populations se trouvant dans cette région au moment des faits.
Toutes les langues parlées par les Qiang appartiennent à la même sous-famille (les langues qianguiques) de la famille des langues tibéto-birmanes.
Cependant, il existe un tel nombre de dialectes que la communication entre les divers groupes s'effectue souvent en langue chinoise. Ne possédant pas d'écriture qui leur soit propre, les Qiang utilisent les caractères chinois.
La minorité qiang est actuellement principalement concentrée dans certains xian du Sichuan, notamment, dans la préfecture autonome tibétaine et qiang d'Aba (xian de Mao, Wenchuan, Li, Aba), ainsi que le territoire de la ville-préfecture de Mianyang (xian autonome qiang de Beichuan).
La minorité ethnique portant aujourd'hui le nom de « Qiang » serait la branche qui conserve le nom ethnique et préserve le mieux sa culture traditionnelle de toutes les anciennes branches qiang.
La majorité des Qiang sont animistes. Une minorité pratique le bouddhisme tibétain
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