Citation de truc-machin3 survivants d'un âge révolu marchent l'un derrière l'autre en se tenant par la queue, comme des éléphants.
En tête, St Hubert, un gros toutou du genre bonasse avec un tonnelet de pastis au cou.
"Putaing !!!
C'est par là la Wazamie ?!
J'en ai marre !
C'est loin !
On se fait lapider dans chaque village qu'on traverse et il n'y a même pas le wifi !"
Le deuxième, un cador qui a peur de l'eau, heureux de tenir une queue, suit en souriant béatement.
"T'inquiètes pas mon Hubert.
Fais-moi confiance.
Nous sommes dans la bonne direction, je le sens." "Parlant de senteur, tu aurais pu prendre une douche ce matin le Cador !
Tu sens le foutre !"
Balance le troisième, une Grognonne de troisième catégorie, courte sur pattes qui suit péniblement à petits pas.
"T'aimes pas le foutre la Grognonne ?
C'est pas le mien mais celui de St Hubert. "
La Wazamie, ses origines
La Wazamie est un petit état virtuel actuellement gouverné par nos 3 compères.
Il ne compte en fait que 3 habitants.
Elle fut créée par le Général de Waza dans les années 50.
Cet homme s'était fait remarqué en allant se réfugier dans un pays étranger lors des invasion barbares de la France en 1940.
Profitant de l'occasion de se livrer à sa passion, la radio, tout en se sentant dans la peau d'un héros, il fut l'un des speakers de Radio Londres, qui diffusait de la pop music bien avant Radio Caroline, radio pirate des années 60.
De retour en France, à la fin des invasions, ne risquant plus de prendre une balle ou un éclat d'obus, acclamé pour ses prestations radiophoniques et cette nouvelle musique populaire, il prit conscience de l'opportunité qui se présentait : devenir chef d'état, de l'état français.
Le Général qui avait l'habitude de donner ou transmettre des ordres n'était pas entièrement satisfait.
C'est ainsi qu'il a décidé de créer un état dans l'état.
Un état totalitaire : la Wazamie.
Il n'eut pas de mal à trouver des sujets fidèles puisque nos 3 compères l'adulent aujourd'hui et s'évertuent à faire vivre l'esprit du Général de Waza.
La Wazamie aujourd'hui
L'épouse du Général n'a jamais cautionné la Wazamie.
Elle la considérait comme étant une "zone libre" qui héberge tous les rebuts de notre société.
Le Général voulait adopter un orphelin, le Cador.
Elle a refusé.
Ce ne l'a pas empêché de le prendre sous son aile.
Il fit de ce petit garçon au physique ingrat, à l'intelligence très moyenne, un ingénieur en fluides parce qu'il savait qu'il deviendrait, un jour, incontinent.
Nul n'y échappe.
Le Général Waza s'exila à Colombey les deux mosquées en l'an 70.
La Wazamie fut livrée à elle-même.
Beaucoup de ses citoyens s'exilèrent aussi, ne supportant pas d'y demeurer privés de leur père spirituel.
Une poignée de vétérans, parmi ceux qui sont nés en Wazamie dans les années 40, ont tenté de poursuivre le travail du Général, ce dans un chaos qui les a rapidement dépassés.
Est-ce le chagrin, le fait de se retrouver sans encadrement qui les amena à devenir un peuple sans foi ni loi, ne respectant personne ?