|
romeo-juliette (clôturé)
il y a 9 ans
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres Le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé. J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ; L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd. Mon esprit est pareil à la tour qui succombe Sous les coups du bélier infatigable et lourd. Il me semble, bercé par ce choc monotone, Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part. Pour qui ? - C’était hier l’été ; voici l’automne ! Ce bruit mystérieux sonne comme un départ. (Charles Baudelaire, Les fleurs du mal)
|
|
isabelleolivia (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "romeo-juliette"Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres Le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé. J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ; L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd. Mon esprit est pareil à la tour qui succombe Sous les coups du bélier infatigable et lourd. Il me semble, bercé par ce choc monotone, Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part. Pour qui ? - C’était hier l’été ; voici l’automne ! Ce bruit mystérieux sonne comme un départ. (Charles Baudelaire, Les fleurs du mal) le cercueil c'est pour toi?? quel horreur ce poème!
|
|
romeo-juliette (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "isabelleolivia" le cercueil c'est pour toi?? quel horreur ce poème!
Peut-être que l'Automne II te plaira mieux ?
C'est toujours de Baudelaire.
J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.
Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.
Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !
|
|
Mais non, pour personnes. Le cerceil est destiné aux fleurs d'été, qui mourront arrivée l'automne. Et tout ce qui meurt, d'après Baudelaire, est mal. D'où les fleurs du mal. Comprendre un poème le rend plus beau.
|
|
lamuse5 (clôturé)
il y a 9 ans
Saveurs d'automne. Une nouvelle aurore renait à l’horizon, c’est aussi l’automne. De tous ses lumineux rayons, L’astre brillant rayonne. Il nous prépare la fête au creux de son silence, Il prépare la terre pour une paisible nuit. Il nous invite aussi pour une nouvelle danse, Elle a donné son blé et déjà tous ses fruits. Reste encore quelques pommes, Mûres à souhait rondes et bonnes. Les arbres vont se teinter de leurs milles couleurs, Se parant d&rsquore et rouille, quittant le vert sans peur. Le nouveau jour qui point dilue dans sa lumière l’obscurité, les doutes et les maux de la nuit !! Donnant son or, inlassable il redonne aux misères l’éclat et les saveurs de son soleil qui luit. Saveurs d’or, parfums d’aurore, il ne fait que veiller sur tous ceux qui nous sont chers ! Il ne sait que donner, donner sans cesse, aimer, il se fait le gardien de notre bonne vieille terre.
|
|
romeo-juliette (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "lamuse5"Saveurs d'automne. Une nouvelle aurore renait à l’horizon, c’est aussi l’automne. De tous ses lumineux rayons, L’astre brillant rayonne. Il nous prépare la fête au creux de son silence, Il prépare la terre pour une paisible nuit. Il nous invite aussi pour une nouvelle danse, Elle a donné son blé et déjà tous ses fruits. Reste encore quelques pommes, Mûres à souhait rondes et bonnes. Les arbres vont se teinter de leurs milles couleurs, Se parant d&rsquore et rouille, quittant le vert sans peur. Le nouveau jour qui point dilue dans sa lumière l’obscurité, les doutes et les maux de la nuit !! Donnant son or, inlassable il redonne aux misères l’éclat et les saveurs de son soleil qui luit. Saveurs d’or, parfums d’aurore, il ne fait que veiller sur tous ceux qui nous sont chers ! Il ne sait que donner, donner sans cesse, aimer, il se fait le gardien de notre bonne vieille terre. Bonsoir la muse Je savais bien que tu allais m'inspirer de la belle poésie Merci pour le partage. Bises d'automne pas tristes
|
|
Pour ma part, je trouve tous ces textes très beaux Merci
|
|
C'est lorsque les brumes s'élèvent du sol et que l'humus se gorge de tourbe amère que l'on entend souffler entre les feuillus le vent strident des temps d'automne revenus Ors et pourpres posent leur manteaux de feu rendant leur tapis aux anges devenus vieux Les eaux stagnent noires et glaciales dans les recoins des obscurs des bois décharnés Le ciel prend ses teintes mauves et grisées Se déchirant pour vider son coeur trop empli de solitude aux portes de l'hiver avili bientôt dans ces temps se posera la nuit.
|
|
Lorsque l'on entend craquer les branches dans les bois sous les pas de la biche et son faon aux abois l'on devine sous la canopée chaude et dorée la danse immuable des baguettes des vestales fées Roule chataigne dans ta bogue souveraine accompagne les fruits d'automne par l'écureuil cueillis ris avec la pomme écarlate qui des rais se gorge et sur les champignons touffus rebondis. Vole oiseau ameublis ton hivernal doux nid fleurissez fougères et bruyères sur les pans nus offrez aux lutins de quoi festoyer cette nuit vis, terre aux mille reflets chatoyants , ris
Modifié il y a 9 ans, le jeudi 24 septembre 2015 à 11:20
|
|
romeo-juliette (clôturé)
il y a 9 ans
L'automne Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards ! Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire, J'aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois ! Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire, A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits, C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire Des lèvres que la mort va fermer pour jamais ! Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie, Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui, Je me retourne encore, et d'un regard d'envie Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui ! Terre, soleil, vallons, belle et douce nature, Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ; L'air est si parfumé ! la lumière est si pure ! Aux regards d'un mourant le soleil est si beau ! Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie Ce calice mêlé de nectar et de fiel ! Au fond de cette coupe où je buvais la vie, Peut-être restait-il une goutte de miel ? Peut-être l'avenir me gardait-il encore Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ? Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ... La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ; A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ; Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire, S'exhale comme un son triste et mélodieux. Alphonse de Lamartine (1790-1869)
|
|
Bonjour Roméo Il pleut Des feuilles jaunes Il pleut Des feuilles rouges. L’été va s’endormir Et l’hiver Va venir Sur la pointe De ses souliers Gelés. Bonne journée ainsi qu'a ceux qui passe par ici
|
|
romeo-juliette (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "madoureva"Bonjour Roméo Il pleut Des feuilles jaunes Il pleut Des feuilles rouges. L’été va s’endormir Et l’hiver Va venir Sur la pointe De ses souliers Gelés. Bonne journée ainsi qu'a ceux qui passe par ici Mais l'été s'endort déjà L'automne est bien là Avec des soubresauts Pluies hier aujourd'hui beau Ça promet encore de beaux jours de ciel bleu à travers des feuilles jaunes rouges or. Bonne journée ma douce rêveuse. Bonne journée ici
Modifié il y a 9 ans, le vendredi 25 septembre 2015 à 09:04
|
|
Douce colchique qui fleurit au creux du sentier sens tu alentour la fraicheur des mousses gonflées, le chant désespéré des torrents aux rives tourbées, la présence immortelle des arbres fatigués ? Regarde merle comme ton nid se fait coloré ton ombre spectrale qui se découpe sur les dorés, au châtoyement des espiègles champignons mêlée, les champs aux herbes folles seront bientôt glanés. Sauvages digitales et bryuères, montez vos chants vos rosés sous chaque rai de lumière blanche présents enivrent les fougères qui s'escargotent gaiement les bois reprennent un instant le chemin des enfants. File roux écureuil , sois rapide comme le vent emplis de tes mains de réserves d'or et de glands, L'hiver sera bientôt aux portes immuables du temps mais le bonheur d'un jour d'automne sera cueilli avant.
|
|
Citation de "davibilitus"Mais non, pour personnes. Le cerceil est destiné aux fleurs d'été, qui mourront arrivée l'automne. Et tout ce qui meurt, d'après Baudelaire, est mal. D'où les fleurs du mal. Comprendre un poème le rend plus beau. Tout juste !...et ce d'autant si le poème l'est du grand Baudelaire, par exemple. Celui qui pouvait tellement pleurer les mots pour évoquer un spleen, une souffrance, toutes choses qui fouillent si profondément dans la sensibilité. Alors même si les mots sont effroyablement tristes, celle qui les aura fait vivre, la sensibilité, elle, elle est magnifique.
|
|
isabelleolivia (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "rienousipeu"Citation de "davibilitus"Mais non, pour personnes. Le cerceil est destiné aux fleurs d'été, qui mourront arrivée l'automne. Et tout ce qui meurt, d'après Baudelaire, est mal. D'où les fleurs du mal. Comprendre un poème le rend plus beau. Tout juste !...et ce d'autant si le poème l'est du grand Baudelaire, par exemple. Celui qui pouvait tellement pleurer les mots pour évoquer un spleen, une souffrance, toutes choses qui fouillent si profondément dans la sensibilité. Alors même si les mots sont effroyablement tristes, celle qui les aura fait vivre, la sensibilité, elle, elle est magnifique. sniff
|