Concernant le point 3 de tes interrogations, tu devrais jeter un oeil au Cycle de Fondation d'Asimov. D'une intelligence artificielle fabriquée pour servir l'humanité, au départ, il fait évoluer le statut du robot en poussant à l'extrême les 3 lois de la robotique. Loi qui donnera naissance à la zéroïème loi que seul Asimov utilise avec son robot ultime : R. Daneel Olivaw.
Pour rappel, les 3 lois fondamentales sont :
1- Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
2- Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
3- Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Et enfin la Loi Zéro institue "Un robot ne doit faire aucun tort à un homme, à moins qu'il trouve un moyen de prouver qu'en fin de compte le tort qu'il aura causé profite à l'humanité en général !"
Ce qui amène une évolution encore plus profonde du robot mutant. Appelons-le ainsi puisque par définition, un robot ne peut que s'adapter, pas évoluer. Du moins pas au-delà de ce qui était préconçu. Dans ce cas précis, Daneel change de corps, se construit des cerveaux plus perfectionnés et va même jusqu'à instiller des mutations génétiques chez les premiers colons de l'espace, les Spaciens, afin de faire face aux ravage du temps. Ceci afin de mettre en place Galaxia, une intelligence galactique globale à l'image de son expérience de Gaïa où tout atome de la planète est assimilé à une unité mémorielle. Un disque dur géant où l'individualité n'existe que physiquement et consciemment. Dans cet univers, Daneel a, dans le passé, croisé des races extra-terrestres. Il les a jugé dangereux. Ainsi sont nés les robots temporels qui ont dirigé l'évolution de l'homme et annihilé toute autre intelligence de la galaxie, avant même son apparition.
Un paradoxe fou. L'homme crée le robot, le robot manipule l'évolution de son créateur.
Je pense que ça réponds également à ta première interrogation sur la génération d'une intelligence déviante. A prendre dans le sens strict du terme.
Dans la plupart des oeuvres de SF et d'anticipation, les évolutions robots vers l'humain tiennent sur un fil d'araignée. Un bug dans la programmation, un virus qui induit une déviance ou la génération de capacités surnaturelles. Asimov l'a fait au travers de Giskard qui reprogramme Daneel en robot télépathe avant de cesser de fonctionner. Jean Pierre Garen dans la série des SSPP, avec Marc Stone et son androïde Ray particulièrement, et les androïdes du service exploration en général. Dans la série allemende des Perry Rhodan, on va carrément plus loin. Un robot très ancien trouvé dans la galaxie d'andromède est une création d'une des races humaines modifiées par des super intelligences et essaimées à travers l'univers.
Je ne vais pas m'étendre làessus, l'univers Perry Rhodan est trop vaste et trop complexe pour l'exposer succintement.
Pour conclure, le processus qui mène à ces évolutions naissent du besoin de l'auteur à faire sa créature le plus proche possible de l'homme. Mais, pris par ses élans, il finit presque toujours par faire évoluer les humanoïdes artificiels au-delà de l'humain, parfois dans un état déitique.
Quand au ressenti de la machine face à son évolution, à son créateur, à sa prise de conscience, le mieux est de lire "L'homme bicentenaire" d'Asimov et "Le robot qui rit", un des chapitres de la saga Perry Rhodan. Je ne cite pas d'auteur parce que la série en a connu et en connaît plusieurs. Elle date des années 60 et se poursuit encore.
Arf. Je viens juste de voir la date du sujet. Tant pis, c'était un sujet trop intéressant.
Modifié il y a 13 ans, le samedi 4 juin 2011 à 02:58