smiley général d'une bande de femmes et d'hommes
se levant les uns après les autres
le poing levé (heu…. non, "ça c'est une autre histoire" (B. Lavilliers))
les bras levés
Il parait que les 12 1er jours de janvier, un jour pour un mois
seraient un révélateur des 12 mois de l'année à venir
info ou intox ?
bonjour
c'est bien gentil mais bizarre (oui, j'ai dit bizarre...)
me citer alors qu'on ne s'est jamais parlé, pas mm adressé un mot, ni ne nous sommes, ne serait-ce que, croisées.
Nous étions voisins, il s'appelait Anicet.
Je faisais, modestement, que les Mammouths ne me qualifient pas de mythomane, un mensuel à cette époque, vers les 90's.
J'avais écrit, avec son consentement, un "billet" qui lui a fait plaisir.
Anicet ou la mémoire collective
Le temps ne s’arrêterait pas ?
Ne dit-on pas que le temps ne s’arrête pas ?
Mais qui peut affirmer ne pas l’avoir arrêté, un instant, un jour, une nuit, une vie ?
Anicet ne sais pas trop bien.
Peut-être a-t-il ralenti sa course ?
A l’issue d’une guerre qui l’a arraché de sa terre et, à laquelle il n’a pas trouvé de sens ?
Le temps s’arrête au présent, à l’instant.
Son présent ?
Il n’a nulle envie de voir devant, ni derrière.
Pas de spéculation sur le temps !
La vie, c’est maintenant, ce matin, ce midi, ce soir et, demain matin s’il doit agir en fonction du temps, celui de la météo.
Ce qu’il sait ?
C’est ce que la terre et ses ascendants lui ont appris, plus son sens de l’observation, son expérience et une synthèse rationnelle de l’ensemble.
Il y a un téléviseur chez Anicet, pour suivre d’un œil distrait l’actualité et la météo, rien de plus.
Et, avec un minimum de recul. Anicet a ses prévisions.
« Té, regarde les étoiles ce soir. Demain, fera bel temps ! Mes… Poria gelar lo matin… »
Ici, chez Anicet, on a l’impression que chaque chose est à sa place, immuable depuis de nombreuses années.
On se lève, mange, se couche à la même heure.
En fait, la vie d’Anicet est dehors, sur sa terre, avec ses vaches ou dans son chais.
Son heure ? C’est celle du soleil.
Anicet n’a jamais voyagé, sauf pour faire cette guerre qui a laissé une blessure en lui.
« On ne peut pas partir lorsqu’on a des bêtes.
Et puis, tu sais, je voyage sur ma colline, je vois à 15 km à la ronde.
Ça change tous les jours.
Ma vigne, c’est mes vacances, elle me parle, je lui parle.
Et puis, vous êtes arrivés, vous tous…
Vous venez de partout.
Vous n’êtes pas de la terre, vous êtes des nouveaux… avec chacun son histoire.»
Il n’y a pas de notion de production, de rentabilité, de gain chez Anicet.
Pour quoi faire ?
« Tout ce qu’il faut pour vivre et pas plus. Mais ! Que ce soit bon, pas de la chimie ! »
Anicet ?
C’est une senteur d’antan.
Un cliché pour les nouveaux qui réalisent rapidement qu’il représente la mémoire collective, fragile d’une civilisation qui disparaît, que quelques irréductibles entretiennent encore.
Je n'aime pas tout en Ange, même peu en fait... :)
c'est beau cke vous avez écrit Monsieur Onenri
je me suis crû au pays de René Fallet, "les vieux de la vieille", " un idiot à Paris"
doux, tendre, touchant avec de l'embarras, conscient du passé qui échappe, qui s'enfuit avec la nature, le travail, l'essentiel (l'essence ciel)
Merci Gentkiécri