Une Douceur...
Bien sûr, nous eûmes des Orages,
Vingt Ans d´Amour, c´est l´Amour Fol.
Mille Fois tu pris ton Bagage,
Mille Fois je pris mon Envol.
Et Chaque Meuble se souvient,
Dans cette Chambre sans Berceau.
Des Eclats des Vieilles Tempêtes,
Plus Rien ne ressemblait à Rien.
Tu avais perdu le Goût de l´Eau,
Et Moi celui de la Conquête.
Ohhh, mon Amour...
Mon Doux, mon Tendre, mon Merveilleux Amour,
De l´Aube Claire jusqu´à la Fin du Jour,
Je t´Aime Encore... Tu sais, je t´Aime.
Moi, je sais Tous tes Sortilèges,
Tu sais Tous mes Envoûtements.
Tu m´as gardé de Pièges en Pièges,
Je t´ai perdue de Temps en Temps.
Bien sûr tu pris Quelques Amants,
Il fallait bien passer le Temps.
Il faut bien que le Corps Exulte.
Finalement, Finalement...
Il nous fallut bien du Talent,
Pour être Vieux sans être Adultes.
Ohhh, mon Amour...
Mon Doux, mon Tendre, mon Merveilleux Amour,
De l´Aube Claire jusqu´à la Fin du Jour,
Je t’Aime Encore... Tu sais, je t´Aime.
Et Plus le Temps nous fait Cortège,
Et Plus le Temps nous fait Tourment.
Mais n´est-ce pas le Pire Piège,
Que vivre en Paix pour des Amants.
Bien sûr tu pleures un Peu Moins Tôt,
Je me déchire un peu Plus Tard,
Nous protégeons Moins nos Mystères.
On laisse Moins faire le Hasard,
On se méfie du Fil de l´Eau,
Mais c´est Toujours la Tendre Guerre.
Ohhh, Mon Amour...
Mon Doux, mon Tendre, mon Merveilleux Amour
De l´Aube Claire jusqu´à la Fin du Jour
Je t´Aime Encore... Tu sais, je t´Aime...