Le jour se lève encore continuera-t-il longtemps
A se lever à l’aurore pour en chasser le temps
Le soleil qui se lève met la nuit en prison
Tandis que ses rayons s’abandonnent à l’horizon
Les rochers nus, lèvent leurs voiles sombres
Le souffle du vent, chassent les nuées en nombres
La plaine reprend espoir dans sa splendeur immense
Des vagues de flots mouvants sur les herbes s’avancent
Ces flots apaisent la terre tremblante de fraîcheur
Pendant que dans les arbres chantent les oiseaux du bonheur
Des éclairs passent dans leurs yeux aux lueurs étoilés
Les voilà palpitants par le baiser du jour de ses vertus sacrées
Le ciel rayonne au dessus du toit des montagnes géantes
L’herbe dort encore dans ses ombres aimantes
Le vent tremble en sifflant, pousse les fougères dans l’eau
Frémissantes polissonnes elles frisent leurs rameaux
De cette fraîcheur nuptiale la truite d’argent
Dans l’onde généreuse, chasse les mouches sur l’étang
Le jour se lève encore en continuant sa vie dans la nuit des temps
Verismo Lagardere