Entre les pays européens du club des radins et celui du club med, y aura t-il au final un consensus sur les Coronabonds pour sauver l’Europe ? Les fourmis doivent -elles payer pour les cigales ? Vers une Europe de la santé ? Un maintien des règles des 3 % de déficit ?
«Mais que fait l'Europe ? #cdanslair 10.04.2020»
Apr 11, 2020
C dans l'air
« Deux semaines de négociations sous haute tension, de visio-discussions houleuses entre pays du Nord et du Sud de l’Europe… Et finalement un accord. Jeudi soir, les 27 ministres européens des Finances se sont enfin entendus sur la création d'un fond de solidarité pour sortir l'Union européenne de la plus grave récession de l'après-guerre. "La réunion s’est achevée sous les applaudissements des ministres", a annoncé hier soir sur Twitter le porte-parole du président de l’Eurogroupe.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lui salué un "excellent accord" incluant "500 milliards d’euros disponibles immédiatement". Cette enveloppe comprend les 240 milliards d’euros du fonds de secours de la zone euro qui vont être débloqués à condition que l’argent ne serve qu’à réparer les dégâts directs ou indirects liés à la crise sanitaire.
200 milliards d’euros seront mobilisés pour soutenir les entreprises, les PME en particulier, et jusqu’à 100 milliards d’euros financeront du chômage partiel. Les 27 ont également discuté de leur avenir et acté le principe d’un plan de relance réclamé par neuf pays dont la France pour soutenir la future reprise économique. En revanche le sujet qui fâche, celui d’un endettement commun avec la mise en place de "coronabonds" pour le financer, a été mis de côté et renvoyé au prochain sommet des dirigeants européens.
Après des semaines d’atermoiements mettant en évidence une fracture béante entre les pays du Nord et ceux du Sud, ce premier consensus constitue un soulagement pour les Européens qui parviennent à afficher une unité face aux conséquences économiques désastreuses de la pandémie de Covid-19 alors que sur le front sanitaire, chaque Etat continue de jouer sa partition.
En effet, chaque pays n’a pas adopté la même stratégie de limitation de propagation du virus. La Suède a seulement fermé ses lycées et universités, mais toutes les écoles primaires sont encore ouvertes, et peu de consignes de distance sociale ont été faites. Les bars et restaurants restent ouverts. Les autorités parient sur le fait que 70 % de la population contractera le virus et développera des anticorps. Aux Pays-Bas, pas de confinement obligatoire non plus. Les autorités comptent sur l’autodiscipline des habitants. Mais les restaurants, bars et les écoles sont fermés jusqu’à la fin du mois d’avril au moins. D’autres pays européens, comme l’Autriche, la Norvège, la République Tchèque, considèrent que l’épidémie est sous contrôle et commencent à dévoiler leurs stratégies de sortie de crise sanitaire.
En revanche, au Portugal, l’état d’urgence vient d’être prolongé jusqu’au 17 avril et en Espagne jusqu’au 10 mai. En Italie, le confinement devrait être prolongé jusqu'au 3 mai. Enfin en Hongrie, où le Premier ministre Viktor Orban a obtenu des pouvoirs quasi illimités dans le cadre d’un état d'urgence à durée indéterminée, le confinement a été prolongé jusqu’à nouvel ordre.
Alors face au Covid-19 que fait l’Union européenne ? Quelle est la réponse européenne pour relancer l'économie ? L’Europe joue-t-elle sa survie dans cette crise ? Et que se passe-t-il en Hongrie ? »
« Une levée du confinement sans mesures strictes de tests et d’isolement serait inefficace, selon une étude de l’Inserm »
«Des chercheurs ont modélisé l’impact du confinement en Ile-de-France et testé différentes hypothèses. Il en ressort qu’il ne devrait être levé au mieux que courant mai, voire fin mai ou en juin. »
Par Paul Benkimoun Publié hier à 21h11, mis à jour à 08h22
Une étude de l'INSERM sur l'impact des mesures de levée de confinement sans mesures strictes, (basée sur l'hypothèse de 1 à 6 % de contamination de l'INSERM, 3% selon l'Imperial College, l'OMS table sur 10 à 15 % )
«Nouvelles mesures de confinement : quelle efficacité ?»
Science
17.03.2020
« Dans un contexte de crise sanitaire, les autorités françaises ont annoncé le 12 mars la fermeture des établissements scolaires, effective depuis lundi 16 mars. Cette mesure, qui fait écho à des décisions similaires prises en Italie, en Espagne, en Belgique ou encore au Portugal, s’inscrit dans un effort coordonné pour limiter la propagation du virus SARS-CoV-2, responsable de la maladie infectieuse Covid-19, désormais qualifiée de pandémie par l’Organisation mondiale de la santé.
Afin d’augmenter au maximum le nombre de personnes confinées au sein de leur foyer, le président de la République Emmanuel Macron a également demandé aux entreprises de recourir au télétravail dans tous les cas où cela s’avère possible. Quel effet à court terme peut-on attendre de ces mesures sanitaires contraignantes, qu’une partie de la population a reçues avec inquiétude ? Peut-on être assurés qu’elles seront efficaces, ce qui nous aiderait à nous acclimater au niveau de confinement supérieur, appliqué aujourd’hui à toute la population ? »
« C’est la question à laquelle ont répondu Vittoria Colizza*, directrice de recherche Inserm, et ses collègues de l’EPIcx lab à Paris, mobilisés pour étudier en temps réel l’évolution de l’épidémie sous l’effet de différents événements, notamment des prises de décisions politiques. Les chercheurs ont étudié les trois régions françaises qui enregistraient plus de 300 cas de Covid-19 confirmés à la date du 13 mars 2020, et montraient également une incidenceincidenceNombre de cas nouveaux d'une maladie, apparus durant une période de temps donnée. inhabituellement élevée de syndrome grippal, qui constitue un indicateur de cas Covid-19 réels non détectés : l’Île-de-France, les Hauts-de-France et le Grand Est. »
« À partir d’un modèle épidémiologique utilisant des données existantes sur les caractéristiques démographiques de la population, et les types de contact observés entre enfants et adultes au sein de chacune de ces régions, les chercheurs ont simulé l’effet de la fermeture des écoles et de l’augmentation de la pratique du télétravail.
Leurs résultats, exposés dans un rapport préliminaire publié le 14 mars, sont très encourageants. "Il suffit que 25% des adultes travaillent de chez eux et que les écoles soient fermées pendant 8 semaines pour que le pic épidémique de Covid-19 puisse être retardé de deux mois, explique la chercheuse. Cette combinaison de mesures permettrait également de réduire de 40% le nombre de cas au moment du pic, par rapport à une situation où ces mesures n’auraient pas été prises." »
« Réduire au maximum le nombre de cas pendant le pic épidémique »
« Or, ces résultats reflètent parfaitement le but poursuivi par les autorités sanitaires : réduire au maximum le nombre de cas pendant le pic épidémique, afin que les structures sanitaires ne soient pas submergées par le nombre de patients à prendre en charge simultanément, au risque que les capacités de soin soient dépassées. Dans ce cas-là, les effets sur le taux de mortalité des patients pourraient être dramatiques.
"Retarder le pic épidémique de deux mois permettrait également aux structures hospitalières d’avoir davantage de temps pour se réorganiser en vue d’absorber au mieux l’afflux de malades, précise Vittoria Colizza. La probabilité de disposer, à ce moment-là, de traitements permettant de mieux soulager les symptômes de certains types de patients serait également augmentée."
Les résultats de l’équipe étant assez uniformes sur les régions étudiées, on peut s’attendre à ce que la fermeture des écoles et l’augmentation du télétravail soient efficaces sur l’ensemble du territoire. Combinées avec le confinement général appliqué aujourd’hui, l’efficacité de ces mesures sera probablement décuplée : nous pourrons la mesurer avec précision dans quelques semaines. » Note :
* Unité 1136 Inserm/Sorbonne université, Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique, Paris
Source : Laura Di Domenico et coll. Expected Impact of School Closure and Telework to Mitigate Covid-19 Epidemic in France, rapport préliminaire mis en ligne le 14 mars 2020
[u]« Expected impact of school closureand teleworkto mitigate COVID-19 epidemicin France »
Report #8
[previous reports at: www.epicx-lab.com/covid-19.html]
Laura Di Domenico1, Giulia Pullano1,2, Pietro Coletti3, Niel Hens3,4, Vittoria Colizza »
Tu as raison, même entre médecins et spécialistes les avis sont controversés, et lorsque les problèmes d’égo s’en mêlent cela ne facilite pas la tâche.
Une piste cependant, c’est de rester informé et avec toutes les interventions des spécialistes vérifier si cela est possible et faire sa propre synthèse en faisant preuve de bon sens.
Concernant la péremption ce n’est pas simplement une question de vulcanisation de l’élastique comme le précise l’avis des l’académie de médecine en la page 2/9, et surtout comme semble le croire le médecin de la vidéo que tu as posté.
Cependant, il n’est pas précisé le degré d’affaiblissement de l’effet de filtration (serait-il à ce stade aussi efficace qu'un masque chirurgical et dans ce cas l'utiliser comme tel, mais des problèmes de responsabilité sanitaire se posent), ce serait intéressant de le savoir et surtout que les utilisateurs soient informés des risques encourus … :
« Les masques chirurgicaux ont une longue durée de conservation avant péremption. En revanche, le délai de péremption des masques FFP2 est fixé à cinq ans par les fabricants, en raison de l’affaiblissement progressif de la charge électrostatique qui contribue à l’effet de filtration de ce type de masque. …. »
Tu devrais d’ailleurs lire ce document particulièrement instructif , il apporte un certain nombre de réponses aux questionnements de certains sur la gestion des stocks stratégiques et à la situation et formule des recommandations sur la gestion des futures pénuries.
Bonjour Valentin , merci !
Compliqué de s'exprimer sur smail , il y a des posts qui ne passent pas ..
Compliqué de s'exprimer sur smail , il y a des posts qui ne passent pas ..
Bonsoir Cécile !
Serviteur !
J'ai les mêmes soucis avec les liens et parfois certains mots courants bloquent l'envoi du post, c'est vrai que c'est frustrant d'avoir ces problèmes quasi à chaque post !
Pour les liens il est possible de passer à la ligne l'url après les deux points comme l'a proposé Schnockdu, mais cela ne fonctionne pas à chaque fois, je mets des parenthèses dans l'url aussi.
Sinon il faut réussir à isoler le problème en vérifiant déjà si l'url est en cause sinonon fait un copié collé de la moitié du message et procéder de la même façon sur la partie du texte posant problème. Pour les longs textes, cela peut aller assez vite !