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Citation de "lavande11"Citation de "sibelius"Citation de "spartac2" Je suis d'accord avec ça. Sauf que la France (et les autres) ne frappe que les dictateurs qui ne servent pas ses intérêts.. C'est hélas vrai ... Avec les autres, on rampe ... C'est lamentable .. ah oui c'est mieux de buter un kadafi pour voir le résultat après c'est quand que vous vous mettrez dans la tête que notre modèle de démocratie cocacola n'est pas le meilleur hein Ca n'a plus de Démocratie que le nom, hélas ...
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lavande11 (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "sibelius"Citation de "lavande11"Citation de "sibelius"Citation de "spartac2" Je suis d'accord avec ça. Sauf que la France (et les autres) ne frappe que les dictateurs qui ne servent pas ses intérêts.. C'est hélas vrai ... Avec les autres, on rampe ... C'est lamentable .. ah oui c'est mieux de buter un kadafi pour voir le résultat après c'est quand que vous vous mettrez dans la tête que notre modèle de démocratie cocacola n'est pas le meilleur hein Ca n'a plus de Démocratie que le nom, hélas ... oui mais on se permet de faire des leçons à tout le monde alors qu'on devrait ramper de honte !
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Citation de "spartac2"Citation de "lavande11"Citation de "sibelius"Citation de "spartac2" Je suis d'accord avec ça. Sauf que la France (et les autres) ne frappe que les dictateurs qui ne servent pas ses intérêts.. C'est hélas vrai ... Avec les autres, on rampe ... C'est lamentable .. ah oui c'est mieux de buter un kadafi pour voir le résultat après c'est quand que vous vous mettrez dans la tête que notre modèle de démocratie cocacola n'est pas le meilleur hein Dictateur Assad ? Moi j'veux bien. Mais il ne brûlait pas les eglises et les syriens ne devaient pas être si malheureux puisqu'ils ne se bousculaient pas tant que ça pour quitter leur pays. Pareil pour l'Irak et la Libye. Exactement ! Il faudrait, pour comprendre les conflits, superposer leur carte .. avec celle des gisements de pétrole et de gaz .. On y verra bien des coincidence .. Pourquoi aucun média n'en parle ? ( Pour la Grèce, qui aura vraisemblablement des hydrocarbures au large de ses côtes, et comme on ne va pas se mettre à lui faire la guerre (sont européens, hein ? ) .. alors, on la ruine, on la destabilise, etc ...
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Citation de "sibelius"ho, les filles ! ! ! Comment voulez-vous qu'on arrive à faire la paix dans le Monde, si on n'arrive déjà pas à la faire sur Smail ? Merci d'avance. Y a que le filles qui foutent la bordel ?
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http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/KLARE/52621 De l’Asie aux Caraïbes, course aux forages en eaux profondes La guerre du pétrole se joue en mer Les escarmouches succèdent aux escarmouches en Asie-Pacifique. La dernière livraison de « Manière de voir » en dresse l’inventaire, plonge dans l’histoire de la région pour en comprendre les ressorts et analyse les motivations nationales contemporaines. Parmi elles, la course au pétrole — qui ne concerne pas que la mer de Chine. par Michael T. Klare, février 2015 Début mai 2014, l’installation de la plate-forme de forage pétrolier HYSY-981 dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale a suscité bien des spéculations sur les motivations chinoises. Aux yeux de nombreux observateurs occidentaux, Pékin entendait ainsi démontrer qu’il pouvait imposer son contrôle et dissuader les autres pays convoitant ces eaux, dont le Vietnam et les Philippines, de faire valoir leurs revendications. Cela s’inscrit « dans le cadre d’une série d’actions menées par les Chinois ces dernières années pour affirmer la souveraineté du pays sur certaines parties contestées [de la mer de Chine méridionale] », selon Mme Erica Downs, spécialiste de la Chine à la Brookings Institution (Washington). Et notamment, précise-t-elle, de la prise de contrôle du récif de Scarborough (une pointe de terre inhabitée revendiquée par la Chine et les Philippines) et du harcèlement répété de navires de surveillance vietnamiens. Pour d’autres experts, ces actes sont l’expression légitime de l’émergence de la Chine comme puissance régionale majeure. Alors qu’elle n’était pas en mesure jusque-là de protéger ses territoires maritimes, elle est maintenant suffisamment forte pour le faire, assurent-ils. Mais, si des considérations nationalistes et géolitiques ont indubitablement joué un rôle essentiel dans la décision d’installer HYSY-981, il ne faut pas sous-estimer l’intérêt plus terre à terre que cette plate-forme présente pour la recherche de précieux gisements de pétrole et de gaz naturel. Les besoins chinois augmentent, et les autorités répugnent à dépendre de façon croissante de fournisseurs peu fiables en Afrique et au Proche-Orient. Elles cherchent à se procurer une plus grande part d’énergie à partir de sources intérieures, y compris les champs pétrolifères maritimes des zones des mers de Chine orientale et méridionale, censés se trouver sous leur contrôle. Elles espèrent en monopoliser l’exploitation. Pékin et Taïwan sur la même ligne Jusqu’ici, ces eaux profondes ont seulement fait l’objet d&rsquoérations de forage limitées, si bien que l’ampleur réelle de leurs ressources en hydrocarbures reste inconnue. L’Agence d’information sur l’énergie (Energy Information Administration, EIA), rattachée au ministère américain de l’énergie, estime que la mer de Chine orientale recèle entre soixante et cent millions de barils de pétrole et entre vingt-huit et cinquante-six milliards de mètres cubes de gaz. Les experts chinois tablent sur des volumes bien supérieurs. La Chine a considérablement investi dans le développement de technologies de forage en eaux profondes. Cherchant à réduire sa dépendance à l’égard des techniques étrangères, la China National Offshore Oil Corporation a dépensé 6 milliards de yuans (plus de 830 millions d’euros) pour construire HYSY-981, première plate-forme semi-submersible du pays. Pourvue d’un pont de la taille d’un terrain de football et d’une tour de forage de la hauteur d’un immeuble de quarante étages, elle peut opérer à une profondeur de trois kilomètres sous l’eau et de douze kilomètres dans la terre. La Chine prétend que la mer de Chine méridionale fait partie à environ 90% de ses eaux territoriales, se référant à une carte publiée à l’origine par le gouvernement nationaliste en 1947 — dite « tracé en neuf traits », car une série de neuf traits encercle la zone. Quatre autres Etats — Brunei, Malaisie, Vietnam et Philippines — revendiquent des zones économiques exclusives (ZEE) dans le secteur (voir les cartes dans Manière de voir, n° 139). Taïwan, qui se réfère à la même carte que la République populaire, revendique toute la région (3). En mer de Chine orientale, Pékin estime que son plateau continental extérieur s’étend à l’est jusqu’à la fosse d’Okinawa, non loin des îles au large du Japon. Le Japon revendique une ZEE qui s’étend jusqu’à la ligne médiane entre les deux pays. Jusqu’ici, les deux parties avaient respecté un accord tacite selon lequel on n’explorait pas au-delà de cette ligne. Mais les compagnies chinoises procèdent à des forages dans une zone immédiatement à l’ouest de la ligne médiane, et exploitent un champ de gaz naturel qui s’étend jusqu’au territoire revendiqué par le Japon. Cette rivalité pour l’énergie reflète la dépendance croissante du monde vis-à-vis du pétrole et du gaz en mer plutôt que des réserves terrestres. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production de pétrole brut provenant des gisements existants, situés pour la plupart sur terre ou dans des eaux côtières peu profondes, va baisser de deux tiers entre 2011 et 2035. Cette perte, précise l’AIE, peut être compensée, mais uniquement si l’on remplace les champs actuels par de nouveaux gisements : l’Arctique, les eaux profondes des océans et les formations schisteuses de l’Amérique du Nord (4). On a beaucoup parlé de l’extraction par fracturation hydraulique du pétrole et du gaz naturel contenus dans les schistes aux Etats-Unis. Toutefois, des efforts bien plus importants ont été consacrés au développement des ressources maritimes. Selon des analystes de IHS Cambridge Energy Research Associates, éminent cabinet de consultants, les découvertes de nouvelles réserves pétrolifères en eaux profondes (en-deçà de quatre cents mètres) égalent le total des réserves terrestres mises au jour entre 2005 et 2009, en dehors de l’Amérique du Nord. Plus important encore, les réserves découvertes dans des eaux très profondes (à plus de mille cinq cents mètres) représentent presque la moitié des nouvelles découvertes réalisées en 2010. Dans certains cas, les futurs champs d’exploitation se trouveront dans des eaux appartenant à une ZEE d’un Etat, qui peut s’étendre jusqu’à deux cents milles nautiques (370 kilomètres) de ses côtes. Cela évitera les contentieux comme ceux des mers de Chine orientale et méridionale. Le Brésil, par exemple, a découvert plusieurs gisements importants dans le bassin de Santos, dans l’Atlantique sud, à environ 180 kilomètres à l’est de Rio de Janeiro. Mais, dans les secteurs les plus prometteurs, aucun Etat n’a créé de ZEE, et les activités de forage font l’objet de controverses. Les contentieux se produisent généralement dans des mers semi-fermées, comme la Caspienne, la mer des Caraïbes et la Méditerranée. Les frontières maritimes peuvent être terriblement difficiles à établir en raison d’un littoral irrégulier et de la présence de nombreuses îles, dont certaines voient leur propriété contestée. En outre, la convention des Nations unies sur le droit de la mer, qui date de 1982, contient une pléthore de dispositions sujettes à des interprétations multiples. Alors qu’un Etat se réclamera d’une de ces clauses pour revendiquer une ZEE s’étendant à 200 milles nautiques de son littoral (comme c’est le cas du Japon en mer de Chine orientale), un autre Etat fera valoir une disposition différente lui permettant d’exercer le contrôle sur son plateau continental extérieur, même si celui-ci s’étend dans la ZEE de son voisin (comme le fait la Chine). Bien que les Nations unies aient établi une cour spéciale pour statuer sur les désaccords — le Tribunal international du droit de la mer —, de nombreux Etats rechignent à en reconnaître l’autorité, et ces contentieux piétinent. Certains ont adopté des positions inflexibles, menaçant de recourir à la force militaire pour garder le contrôle de ce qu’ils considèrent comme des intérêts nationaux essentiels. Les dangers sont manifestes, comme on le voit dans le cas des eaux de l’Atlantique sud qui entourent les îles Malouines (Falkland pour les Britanniques), revendiquées par le Royaume-Uni et l’Argentine. Les deux pays se sont livré en 1982 une guerre brève mais sanglante pour le contrôle de l’archipel, guerre dans laquelle le nationalisme et la poigne des dirigeants politiques concernés — Margaret Thatcher à Londres et une junte militaire à Buenos Aires — ont joué un rôle moteur. Depuis, les deux camps se sont accordés pour vivre en paix, sans que soit résolue la question de la souveraineté. Mais la découverte de champs pétrolifères et gaziers dans les fonds sous-marins des Malouines a ranimé les tensions. Londres a déclaré une ZEE de 322 km autour des îles, et autorisé des compagnies basées au Royaume-Uni à lancer des prospections dans ce secteur. Pour sa part, l’Argentine affirme que son plateau continental extérieur s’étend jusqu’aux Malouines et que ces entreprises se livrent à des forages illégaux sur le territoire argentin. En signe de protestation, elle a interdit aux navires britanniques qui se livrent à des activités pétrolières en mer d’accoster dans ses ports, et menacé d’autres représailles. En réaction, Londres a renforcé ses détachements aériens et navals sur l’archipel. Développer ensemble les zones contestées Une situation encore plus dangereuse prévaut en Méditerranée orientale, où Israël, le Liban, la Syrie, Chypre, la République turque de Chypre du Nord ainsi que les autorités palestiniennes de Gaza revendiquent des réserves pétrolières et gazières prometteuses. Selon le Bureau d’études géologiques des Etats-Unis (United States Geological Survey), le bassin levantin, qui correspond au quart le plus oriental de la mer Méditerranée, renfermerait des réserves de gaz naturel estimées à 3 400 milliards de mètres cubes, soit environ autant que les réserves prouvées de l’Irak (6). A l’heure actuelle, Israël est le seul Etat côtier qui exploite systématiquement ces réserves. La production a commencé en mars 2013 sur le gisement de gaz naturel de Tamar, et Tel-Aviv prévoit d’exploiter le champ gazier de Léviathan, beaucoup plus vaste ; le projet a provoqué un tollé au Liban, qui revendique une partie de ces eaux. Entre-temps, Chypre a accordé des licences à l’entreprise américaine Noble Energy, à la française Total et à l’italienne Eni pour mettre en place des stations de forage sur son territoire maritime, et envisage de commencer la production dans les prochaines années. La Turquie, soutenant en cela les Chypriotes turcs, a vivement condamné ces décisions. Des conflits semblables ont éclaté dans d’autres espaces maritimes riches en ressources, dont la mer Caspienne (où l’Iran partage une frontière maritime contestée avec l’Azerbaïdjan et le Turkménistan) et les eaux situées au nord-est des côtes sud-américaines (où le Guyana et le Venezuela revendiquent une même zone de forage potentiel). Dans toutes ces querelles, un nationalisme exacerbé se conjugue à une quête insatiable de ressources énergétiques pour déboucher sur une détermination acharnée à l’emporter. Au lieu de considérer ces contentieux comme un problème systémique, exigeant une stratégie spécifique pour être résolu, les grandes puissances ont eu tendance à prendre parti pour leurs alliés respectifs. Ainsi, tout en prétendant rester neutre sur la question de la souveraineté des îles Senkaku/Diaoyu, en mer de Chine orientale, le gouvernement américain de M. Barack Obama a affirmé à maintes reprises qu’il soutenait le Japon, qui administre ces îles, et s’est engagé à lui venir en aide en cas d’attaque chinoise. Cette position a été dénoncée par Pékin comme un affront inacceptable. Elle rend plus difficile encore de persuader les parties adverses de s’asseoir à la table des négociations pour trouver une solution de compromis, et d’éviter ainsi que les choses s’enveniment. Afin de désamorcer ce danger, plusieurs initiatives s’imposent : - une explication plus précise des droits des Etats côtiers à des ZEE en haute mer ; - l’élimination des ambiguïtés soulevées par les dispositions de la convention des Nations unies sur le droit de la mer ; - un effort international concerté pour établir des instances neutres au sein desquelles les contentieux pourraient trouver une résolution à l’issue de négociations pacifiques. En attendant la mise en œuvre de telles mesures, les parties engagées dans ces rivalités devraient envisager de développer conjointement les espaces contestés, une stratégie qui a été adoptée par la Malaisie et la Thaïlande dans le golfe de Thaïlande, ainsi que par le Nigeria et São-Tomé-et-Príncipe dans le golfe de Guinée. En l’absence d’efforts allant dans ce sens, les contentieux maritimes attisés par la question des ressources énergétiques pourraient bouleverser le XXIe siècle, comme l’ont fait les conflits frontaliers terrestres au cours des siècles passés. Michael T. Klare Professeur au Hampshire College, auteur de The Race for What’s Left : The Global Scramble for the World’s Last Resources, Metropolitan Books, New York, 2012.
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Citation de "spartac2"Citation de "sibelius"ho, les filles ! ! ! Comment voulez-vous qu'on arrive à faire la paix dans le Monde, si on n'arrive déjà pas à la faire sur Smail ? Merci d'avance. Y a que les filles qui foutent le bordel ? Hélas non ....
Modifié il y a 9 ans, le dimanche 27 septembre 2015 à 12:54
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Si les amateurs de géo-pétro-stratégie ont envie de s'amuser, qu'ils cherchent : stratégie du COLLIER DE PERLES ...
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Citation de "sibelius"Citation de "spartac2"Citation de "sibelius"ho, les filles ! ! ! Comment voulez-vous qu'on arrive à faire la paix dans le Monde, si on n'arrive déjà pas à la faire sur Smail ? Merci d'avance. Y a que les filles qui foutent le bordel ? Hélas non .... Pourquoi Hélas? Il est rassurant de savoir que les mecs sont tout aussi cons..mdr
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Encore des joyeusetés pétro-gazières ... : L’enjeu des nouvelles réserves
de gaz en Méditerranée orientale Igor Delanoë : « Ces ressources énergétiques sont trop petites pour changer la donne, mais assez importantes pour peser sur les conflits locaux » L’enjeu des nouvelles réserves
de gaz en Méditerranée orientale Igor Delanoë DR @jdomerchet Publié le mardi 01 avril 2014- Mis à jour le dimanche 06 avril 2014 Par Jean-Dominique Merchet, Journaliste En arrière-plan des conflits au Proche-Orient, de nombreux experts estiment que l’un des grands enjeux est celui des réserves de gaz récemment découverts en Méditerranée orientale. Ces ressources offshore seront en priorité exportées vers l’Europe, mais la zone est située en plein cœur des affrontements politiques ou militaires : Gaza, Israël, Liban, Syrie, Turquie, Chypre, Grèce. Le bassin du Levant est-il vraiment un nouvel eldorado énergétique ? D’une superficie de 83 000 km2, le bassin du Levant posséderait des réserves estimées, par l’US Geological Survey, à 1,7 milliard de barils de pétrole, et surtout à 3 452 milliards de mètres cubes (mmc) de gaz naturel. Si ces réserves sont susceptibles de favoriser, au niveau régional, l’indépendance énergétique de certains pays, voire d’en faire des exportateurs de gaz, Israël et Chypre notamment, elles ne devraient pour autant pas bouleverser la donne énergétique mondiale. Les réserves énergétiques du Levant impacteront moins le marché mondial du gaz que l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis. Ces réserves en Méditerranée orientale représentent environ 1 % des réserves mondiales totales prouvées en gaz naturel et en pétrole. A titre de comparaison, cela place cette région à un niveau légèrement inférieur à celui des réserves gazières irakiennes. Le Levant se situe ainsi très loin derrière l’Iran (18% des réserves mondiales de gaz naturel), la Russie (17,6 %) ou le Qatar (13,4 %). Pour le pétrole, les réserves du Levant se situent aussi à un niveau nettement inférieur à celles disponibles en Afrique du Nord, par exemple, où elles sont évaluées à 65 milliards de barils. On peut donc dire que les ressources énergétiques du Levant sont trop petites pour changer la donne énergétique mondiale, mais qu’elles sont suffisamment importantes pour peser sur la géolitique de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient. Quels sont les acteurs en présence ? Les acteurs concernés sont d’une part les pays riverains du bassin du Levant, Turquie incluse, et d’autre part, des acteurs étrangers, dont la Russie, l’Union européenne et les Etats-Unis. Les deux « poids lourds » énergétiques en Méditerranée orientale sont Israël pour ses réserves en gaz offshore, et la Syrie pour celles en pétrole. Les réserves gazières prouvées d’Israël sont d’environ 792 mmc, mais selon certaines estimations, elles s’élèveraient au double. Les deux principaux champs gaziers israéliens sont celui de Tamar, exploité depuis mars 2013, et Léviathan, dont Israël espère pouvoir débuter l’exploitation en 2017-2018. La compagnie américaine Noble Energy est le principal opérateur en charge de l’exploitation de Tamar, et de la mise en valeur de Léviathan. Ces réserves de gaz permettent à Israël d’envisager l’indépendance énergétique, et de devenir un pays exportateur de gaz. Néanmoins, pour des raisons stratégiques, l’Etat hébreu a décidé de ne pas exporter plus que 40 % de ses réserves. Israël est intéressé par les perspectives offertes par les exportations en gaz naturel liquéfié (GNL). En février 2013, Gazprom et Israël ont signé un accord portant sur l’achat par le géant russe pour une durée de 20 ans de GNL israélien provenant du champ de Tamar. Les infrastructures seraient financées par Gazprom, qui chercherait aussi à acquérir des parts pour l’exploitation à venir de Léviathan. Le second pays du Levant disposant de réserves gazières offshore conséquentes est Chypre, qui, grâce au gisement Aphrodite, disposerait, selon une estimation basse, de 142 mmc. En dépit de tension avec le voisin turc, Chypre a attribué dès 2008 une licence d’exploration à l’américain Noble Energy, puis, dans un second temps, des licences pour l’exploration d’autres blocs ont été attribuées en 2013 à un consortium formé par l’italien ENI et le sud-coréen KOGAS, ainsi qu’au français Total. Au printemps 2013, la Russie a tenté de monnayer le renflouement économique de Chypre contre l&rsquotroi de blocs à Gazprom, mais cette stratégie a échoué. Toutefois, Moscou compte toujours jouer un rôle de premier plan dans les projets d’infrastructures destinées à évacuer le gaz chypriote vers le marché européen. Et du côté des pays arabes ? Le Liban dispose de réserves en gaz situées dans sa zone économique exclusive (ZEE) estimées à 708 mmc. Malgré les tensions politiques, Beyrouth espère pouvoir attribuer des licences d’exploration et commencer l’exploitation de ses réserves en 2018. Plusieurs grandes compagnies ont manifesté leur intérêt pour la phase exploratoire : les américains Exxon Mobil et Chevron, l’anglo-hollandais Royal Dutch Shell, ENI, Total, le norvégien Statoil, et un consortium formé par la compagnie turque TPAO et Shell. La Syrie disposerait aussi de réserves gazières qui s’élèveraient à 285 mmc, dont 240 mmc en offshore, sur le plateau continental. Mais cette estimation reste sujette à réserve. En revanche, Damas dispose des plus importantes réserves de pétrole du Levant : 99,5 % des 2,5 milliards de barils renfermés dans le sous-sol du Levant sont en Syrie. Fin 2013, une entreprise russe, SoyuzNeftGaz, a signé avec Damas un accord portant sur l&rsquotroi d’une licence d’exploration gazière et pétrolière pour une période de 25 ans pour les réserves situées offshore. Enfin, en 2000, British Gas a découvert un gisement de 30 mmc de gaz à 30 km au large de la bande de Gaza. Toutefois, les conditions économiques et politiques n’ont ni permis de mettre en exploitation ce champ, ni de poursuivre l’exploration de la zone. Récemment, en janvier 2014, lors d’une visite à Moscou du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, celui-ci aurait manifesté sa volonté d’impliquer Gazprom dans l’exploitation du gisement gazier de Gaza. Mais c’est le Hamas qui détient le pouvoir à Gaza, pas Abbas. Ces nouveaux gisements peuvent-ils entraîner des conflits entre Etats ? Ces ressources soulèvent évidemment un certain nombre de questions d’ordre sécuritaire quant à leur exploitation, puis à leur exportation. Pour l’exploration, toutefois, la plupart des pays riverains de la zone se sont entendus sur la délimitation de leur ZEE. Chypre s’est ainsi entendue avec l’Egypte dès 2003, avec le Liban en 2007 et avec Israël en 2010. Il subsiste néanmoins des différends entre certains Etats, le plus important étant celui entre Chypre et la Turquie sur fond de non-règlement de la question chypriote. Ces découvertes vont aussi de pair avec la militarisation de la zone au cours de ces dernières années. Tandis que les Israéliens développent leur marine en achetant de nouveaux sous-marins et de nouvelles corvettes, les Turcs mettent en œuvre une diplomatie de la canonnière, qui vise à dissuader les Chypriotes d’entreprendre des prospections dans les zones contestées par les deux parties. Toutefois, si la découverte d’importants gisements de gaz au Levant suscite des tensions, elle peut aussi amener les riverains à coopérer, et à contribuer, grâce à une « diplomatie des tuyaux », à la résolution de différends régionaux. Ainsi Turcs et Chypriotes ont repris en novembre 2013 leurs négociations au sujet de la résolution du conflit gelé depuis 1974. Dans ce cas, les perspectives économiques pourraient amener les deux parties à trouver un accord. Qu’en est-il de l’exportation de ce gaz ? La question la plus complexe est en effet celle de l’évacuation du gaz vers l’Europe, le client le plus important et le plus proche. Deux principaux schémas sont envisagés. Le premier consiste en la construction d’un gazoduc reliant Israël à Chypre, puis Chypre à la Grèce via la Crète, puis enfin, d’un autre tronçon reliant la Grèce au réseau européen. Cette solution est politiquement la plus simple – les relations entre Tel-Aviv, Limassol et Athènes sont bonnes – mais techniquement compliquée et financièrement très coûteuse. Une alternative serait la construction d’une usine de liquéfaction à Chypre, qui traiterait le gaz chypriote et israélien, et permettrait son exportation non seulement vers l’Europe, mais aussi vers l’Asie. Cette alternative semble plus réaliste, mais reste tout aussi coûteuse : il faut compter environ 8 milliards d’euros. Une autre option sur laquelle travaille Gazprom avec Israël consiste en la construction d’une usine de liquéfaction en mer, qui traiterait le gaz chypriote et israélien, mais cette solution reste technologiquement très aventureuse. Le second schéma est celui de la construction de deux gazoducs sous-marins, l’un reliant Chypre à la Turquie, et l’autre connectant Israël également au réseau turc. Cette solution est techniquement et économiquement bien plus accessible, mais politiquement compliquée. En effet, elle suppose d’une part la résolution du conflit gelé turco-chypriote qui date de 1974, et, d’autre part, la fin de la dispute turco-israélienne. Cette solution, si elle était réalisée, consacrerait le rôle de la Turquie comme hub énergétique : la Turquie reçoit déjà du gaz russe, du gaz azéri, et pourrait aussi un jour faire transiter du gaz iranien vers l’Europe. Et qu’en pensent les grandes puissances ? Elles sont en désaccord sur la solution : le premier schéma est celui qui laisse le plus de possibilité à la Russie pour s’insérer dans cette compétition énergétique, alors que le second est privilégié par les Etats-Unis qui s’activent d’ailleurs pour réconcilier leurs deux alliés Turcs et Israéliens. Quant à l’Union européenne, qui importe plus de 25 % de son gaz de Russie, elle affirme vouloir diversifier ses approvisionnements en diminuant sa dépendance en gaz russe. Le gaz du Levant pourra participer à la sécurité énergétique européenne, mais en aucun cas se substituer totalement aux importations de Russie. _________________________ ( Ca nous promet de beaux jours .... )
Modifié il y a 9 ans, le dimanche 27 septembre 2015 à 13:20
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Citation de "spartac2"Citation de "sibelius"Citation de "spartac2"Citation de "sibelius"ho, les filles ! ! ! Comment voulez-vous qu'on arrive à faire la paix dans le Monde, si on n'arrive déjà pas à la faire sur Smail ? Merci d'avance. Y a que les filles qui foutent le bordel ? Hélas non .... Pourquoi Hélas? Il est rassurant de savoir que les mecs sont tout aussi cons..mdr Mouais .. si on veut .. remarquez, vous prêchez une convaincue ...
Modifié il y a 9 ans, le dimanche 27 septembre 2015 à 13:49
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Tamar, Léviathan, Aphrodite … Publié le 7 juin 2013 par permisrhonemaritime Derrière ces noms se cachent des champs gaziers (et accessoirement pétroliers) récemment découverts à l’est du bassin méditerranéen , situés dans ce qu'on appelle le bassin du Levant et qui sont sur le point de changer la donne géolitique de toute une région. Sont impliqués directement : Israël, le Liban, Chypre, la Turquie, et d’une manière plus indirecte l’Egypte, la Grèce, la Syrie …. Tout cela sous l’œil attentif des USA, de la Russie, de l’Australie, aussi bien inquiets pour la paix (relative…) dans la région - qu’intéressés par la participation à l’exploitation de la manne du sous-sol marin. Vu l’ampleur du gisement potentiel et des sommes en jeu, les considérations écologiques et de transition énergétique ne pèsent évidement pas très lourd. Dans les lignes qui suivent je vais tenter de passer en revue quelques aspects de ce dossier, de faire une sorte de « vulgarisation géolitique ». Tout ce que j’écris ici n’est pas nouveau, ni un scoop, mais je pense qu’un résumé simple pourrait être utile. Il faudra évidement suivre les évolutions de cette affaire. Il y a déjà eu des revirements d’alliance en très peu de temps – on ne sera donc pas à l’abri de surprises. En premier lieu il reste à espérer qu’elles seront non-violentes, car il est inutile de rappeler qu’un grand nombre de conflits armés ont leurs racines dans des disputes autours des ressources. Le champ gazier de « Tamar » a été découvert en 2009, il est le premier à être entré en exploitation en avril 2013. Il se situe à 90 km environ des cotes nord d’Israël. Il est toujours hasardeux de donner des estimations quant aux quantités de gaz présentes, mais l’estimation « moyenne » est qu’à lui seul il donnera l’indépendance énergétique pour une cinquantaine d’années à l’état d’Israël, jusque là dépendante d’importations de fuel, de charbon et de gaz Egyptien …. D’un point de vue « transition » l’utilisation du gaz au lieu du charbon est une bonne chose, même si on reste dans du « fossile ». Le gaz est acheminé vers la côte à la hauteur d’Ashdod par le moyen d’un gazoduc sous-marin. L&rsquoérateur majoritaire dans ce gisement est la société américaine Noble-Energy, bien connue des provençaux ….. (source :http://www.leblogfinance.com/) Un peu plus loin au large à été découvert en 2010 le gisement baptisé « Léviathan », encore plus prometteur. Léviathan n’est pas encore exploité car il génère des problèmes de tracé de frontières et des problèmes techniques dus à son éloignement des côtes. Israël considère que Léviathan se situe dans sa ZEE, tracée unilatéralement et contestée par le Liban. Ce litige n’est pas encore réglé, même les Nations Unies se sont déclarées incompétentes à ce sujet. Les deux pays ne sont pas signataires des mêmes conventions et le Liban n’a ni les moyens techniques ni la flotte navale pour « imposer » son tracé. Si vous aimez les imbroglios de la juridiction de la haute mer, l’excellent article d'Hugo Chauvin vous explique tout …. Vous y apprenez entre autres que la France y soutient discrètement le Liban, Total cherche du travail … Le gisement de Léviathan est tellement prometteur qu’au-delà de l’indépendance énergétique il pourrait faire d’Israël un pays exportateur de gaz. Mais il se trouve très loin au large ce qui m’amène à faire une parenthèse technique : Le gaz se « transporte mal » en état. Sur terre ou de courtes distances marines on peut l’acheminer sous forme gazeuse dans des gazoducs. Mais pour pouvoir l’exporter et le transporter de manière plus efficiente il faut le liquéfier. Or, les solutions qui s’offrent seront très couteuses et demanderont des milliards de dollars d’investissements : soit l'acheminer par gazoduc vers le continent pour le liquéfier en Israël, (estimé à 4 milliards de Dollars !) soit construire une usine de liquéfaction en haute mer. Une autre hypothèse est sur la table : acheminer par gazoduc vers Chypre et construire une usine de liquéfaction en partenariat avec Chypre sur cette ile. D’autant que Chypre est sur le point de trouver son propre gisement au sud de l’ile – dont je parlerai ci-dessous. De « technique », le problème glisse alors vers « politique », avec l’implication et / ou contestation de la Turquie. Pour le moment aucune décision définitive n’a été prise. « Aphrodite » est le nom d’une des 13 parcelles attribuées par Chypre pour la recherche gazière au sud de son Ile. Apparemment c’est encore Noble-Energy qui a tire le gros lot car les spéculations vont bon train sur un nouveau gisement spectaculaire. La Turquie, dont la partie chypriote n’est pas reconnue par la communauté internationale, réclame évidement sa part du gâteau et se fait menaçante. Mais là aussi les investissements nécessaires seront colossaux, d’où l’idée chypriote d’un partenariat avec Israël. D’autres aspects de ce gisement dans un article des Echos . Chypre compte sur ce gisement pour sauver sa situation financière par l’exportation de gaz, mais compte aussi sur les pays Européens pour assurer la sécurité de la zone, la Turquie ayant déjà dépêché des moyens militaires sur place ! La Palestine est également un producteur potentiel de gaz qui pourrait considérablement améliorer sa situation financière. Le gisement dit « Gaza marine » au large de la bande de Gaza a été attribué déjà en 1999 à la société British Gaz et est aujourd’hui encore au point mort. Au début l’état d’Israël a fait obstruction à toute tentative d’exploitation de ce gisement, mais sa position a évolué sans véritablement débloquer le chantier. Le gouvernement israélien se dit désormais prêt à aider la Palestine, voire de lui acheter de ce gaz, mais refuse de traiter avec le Hamas depuis sa prise de pouvoir dans la bande de Gaza en 2006. La Syrie qui a également une centaine de kilomètres de côtes entre le Liban et la Turquie est actuellement en « incapacité » de faire des campagnes d’exploration … Un aspect rarement abordé concerne la rentabilité de tous ces projets. Ils ne seront rentables qu’à la condition que le prix du gaz reste relativement élevé. En effet, le forage profond et « ultra profond » (au delà de - 1 500 mètres) en haute mer suivie de transport en gazoduc sous-marin et de liquéfaction est extrêmement couteux. A titre d’exemple : l’installation de la plateforme de Tamar a couté la bagatelle de 3 milliards de Dollars. Une éventuelle exploitation des gaz de schistes en Europe qui pourrait faire baisser les prix du marché serait très mal vue par les Pays du Proche-Orient concernés Les possibles dégâts environnementaux des forages en Méditerranée orientale sont dénoncés par le WWF "Le fond de l'est de la Méditerranée regorge d'une vie d'un type très spécial et unique. WWF condamne fermement les forages aveugles sur des réserves de biodiversité qui pourraient causer des dommages irréparables", affirme dans un communiqué Sergi Tudela, chef du département pêches au WWF. "WWF appelle donc les pays de l'est de la Méditerranée — en particulier Chypre, l'Egypte, Israël et le Liban — et l'union Européenne à assurer que les standards environnementaux les plus élevés soient établis concernant les développements actuels et futurs lors des forages de gaz et de pétrole en eaux profondes dans l'est de la Méditerranée" La gouvernance méditerranéenne est actuellement en panne, mais je pense que la situation délicate et conflictuelle autour des ressources potentielles en hydrocarbures de cette région pourrait être une occasion unique de relancer la moribonde UPM – « Union pour la Méditerranée » – initiée par Nicolas Sarkozy en 2008. Tenter de réunir tous les acteurs et riverains autour d’une table, discuter et résoudre les litiges de tracés de frontières maritimes, fixer un cadre strict de sécurité environnementale des exploitations …. ce serait un grand pas en avant. On peut rêver …. Achim Gertz pour « Objectif Transition »
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opi75 (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "sibelius"Encore des joyeusetés pétro-gazières ... : L’enjeu des nouvelles réserves
de gaz en Méditerranée orientale Igor Delanoë : « Ces ressources énergétiques sont trop petites pour changer la donne, mais assez importantes pour peser sur les conflits locaux » L’enjeu des nouvelles réserves
de gaz en Méditerranée orientale Igor Delanoë DR @jdomerchet Publié le mardi 01 avril 2014- Mis à jour le dimanche 06 avril 2014 Par Jean-Dominique Merchet, Journaliste En arrière-plan des conflits au Proche-Orient, de nombreux experts estiment que l’un des grands enjeux est celui des réserves de gaz récemment découverts en Méditerranée orientale. Ces ressources offshore seront en priorité exportées vers l’Europe, mais la zone est située en plein cœur des affrontements politiques ou militaires : Gaza, Israël, Liban, Syrie, Turquie, Chypre, Grèce. Le bassin du Levant est-il vraiment un nouvel eldorado énergétique ? D’une superficie de 83 000 km2, le bassin du Levant posséderait des réserves estimées, par l’US Geological Survey, à 1,7 milliard de barils de pétrole, et surtout à 3 452 milliards de mètres cubes (mmc) de gaz naturel. Si ces réserves sont susceptibles de favoriser, au niveau régional, l’indépendance énergétique de certains pays, voire d’en faire des exportateurs de gaz, Israël et Chypre notamment, elles ne devraient pour autant pas bouleverser la donne énergétique mondiale. Les réserves énergétiques du Levant impacteront moins le marché mondial du gaz que l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis. Ces réserves en Méditerranée orientale représentent environ 1 % des réserves mondiales totales prouvées en gaz naturel et en pétrole. A titre de comparaison, cela place cette région à un niveau légèrement inférieur à celui des réserves gazières irakiennes. Le Levant se situe ainsi très loin derrière l’Iran (18% des réserves mondiales de gaz naturel), la Russie (17,6 %) ou le Qatar (13,4 %). Pour le pétrole, les réserves du Levant se situent aussi à un niveau nettement inférieur à celles disponibles en Afrique du Nord, par exemple, où elles sont évaluées à 65 milliards de barils. On peut donc dire que les ressources énergétiques du Levant sont trop petites pour changer la donne énergétique mondiale, mais qu’elles sont suffisamment importantes pour peser sur la géolitique de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient. Quels sont les acteurs en présence ? Les acteurs concernés sont d’une part les pays riverains du bassin du Levant, Turquie incluse, et d’autre part, des acteurs étrangers, dont la Russie, l’Union européenne et les Etats-Unis. Les deux « poids lourds » énergétiques en Méditerranée orientale sont Israël pour ses réserves en gaz offshore, et la Syrie pour celles en pétrole. Les réserves gazières prouvées d’Israël sont d’environ 792 mmc, mais selon certaines estimations, elles s’élèveraient au double. Les deux principaux champs gaziers israéliens sont celui de Tamar, exploité depuis mars 2013, et Léviathan, dont Israël espère pouvoir débuter l’exploitation en 2017-2018. La compagnie américaine Noble Energy est le principal opérateur en charge de l’exploitation de Tamar, et de la mise en valeur de Léviathan. Ces réserves de gaz permettent à Israël d’envisager l’indépendance énergétique, et de devenir un pays exportateur de gaz. Néanmoins, pour des raisons stratégiques, l’Etat hébreu a décidé de ne pas exporter plus que 40 % de ses réserves. Israël est intéressé par les perspectives offertes par les exportations en gaz naturel liquéfié (GNL). En février 2013, Gazprom et Israël ont signé un accord portant sur l’achat par le géant russe pour une durée de 20 ans de GNL israélien provenant du champ de Tamar. Les infrastructures seraient financées par Gazprom, qui chercherait aussi à acquérir des parts pour l’exploitation à venir de Léviathan. Le second pays du Levant disposant de réserves gazières offshore conséquentes est Chypre, qui, grâce au gisement Aphrodite, disposerait, selon une estimation basse, de 142 mmc. En dépit de tension avec le voisin turc, Chypre a attribué dès 2008 une licence d’exploration à l’américain Noble Energy, puis, dans un second temps, des licences pour l’exploration d’autres blocs ont été attribuées en 2013 à un consortium formé par l’italien ENI et le sud-coréen KOGAS, ainsi qu’au français Total. Au printemps 2013, la Russie a tenté de monnayer le renflouement économique de Chypre contre l&rsquotroi de blocs à Gazprom, mais cette stratégie a échoué. Toutefois, Moscou compte toujours jouer un rôle de premier plan dans les projets d’infrastructures destinées à évacuer le gaz chypriote vers le marché européen. Et du côté des pays arabes ? Le Liban dispose de réserves en gaz situées dans sa zone économique exclusive (ZEE) estimées à 708 mmc. Malgré les tensions politiques, Beyrouth espère pouvoir attribuer des licences d’exploration et commencer l’exploitation de ses réserves en 2018. Plusieurs grandes compagnies ont manifesté leur intérêt pour la phase exploratoire : les américains Exxon Mobil et Chevron, l’anglo-hollandais Royal Dutch Shell, ENI, Total, le norvégien Statoil, et un consortium formé par la compagnie turque TPAO et Shell. La Syrie disposerait aussi de réserves gazières qui s’élèveraient à 285 mmc, dont 240 mmc en offshore, sur le plateau continental. Mais cette estimation reste sujette à réserve. En revanche, Damas dispose des plus importantes réserves de pétrole du Levant : 99,5 % des 2,5 milliards de barils renfermés dans le sous-sol du Levant sont en Syrie. Fin 2013, une entreprise russe, SoyuzNeftGaz, a signé avec Damas un accord portant sur l&rsquotroi d’une licence d’exploration gazière et pétrolière pour une période de 25 ans pour les réserves situées offshore. Enfin, en 2000, British Gas a découvert un gisement de 30 mmc de gaz à 30 km au large de la bande de Gaza. Toutefois, les conditions économiques et politiques n’ont ni permis de mettre en exploitation ce champ, ni de poursuivre l’exploration de la zone. Récemment, en janvier 2014, lors d’une visite à Moscou du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, celui-ci aurait manifesté sa volonté d’impliquer Gazprom dans l’exploitation du gisement gazier de Gaza. Mais c’est le Hamas qui détient le pouvoir à Gaza, pas Abbas. Ces nouveaux gisements peuvent-ils entraîner des conflits entre Etats ? Ces ressources soulèvent évidemment un certain nombre de questions d’ordre sécuritaire quant à leur exploitation, puis à leur exportation. Pour l’exploration, toutefois, la plupart des pays riverains de la zone se sont entendus sur la délimitation de leur ZEE. Chypre s’est ainsi entendue avec l’Egypte dès 2003, avec le Liban en 2007 et avec Israël en 2010. Il subsiste néanmoins des différends entre certains Etats, le plus important étant celui entre Chypre et la Turquie sur fond de non-règlement de la question chypriote. Ces découvertes vont aussi de pair avec la militarisation de la zone au cours de ces dernières années. Tandis que les Israéliens développent leur marine en achetant de nouveaux sous-marins et de nouvelles corvettes, les Turcs mettent en œuvre une diplomatie de la canonnière, qui vise à dissuader les Chypriotes d’entreprendre des prospections dans les zones contestées par les deux parties. Toutefois, si la découverte d’importants gisements de gaz au Levant suscite des tensions, elle peut aussi amener les riverains à coopérer, et à contribuer, grâce à une « diplomatie des tuyaux », à la résolution de différends régionaux. Ainsi Turcs et Chypriotes ont repris en novembre 2013 leurs négociations au sujet de la résolution du conflit gelé depuis 1974. Dans ce cas, les perspectives économiques pourraient amener les deux parties à trouver un accord. Qu’en est-il de l’exportation de ce gaz ? La question la plus complexe est en effet celle de l’évacuation du gaz vers l’Europe, le client le plus important et le plus proche. Deux principaux schémas sont envisagés. Le premier consiste en la construction d’un gazoduc reliant Israël à Chypre, puis Chypre à la Grèce via la Crète, puis enfin, d’un autre tronçon reliant la Grèce au réseau européen. Cette solution est politiquement la plus simple – les relations entre Tel-Aviv, Limassol et Athènes sont bonnes – mais techniquement compliquée et financièrement très coûteuse. Une alternative serait la construction d’une usine de liquéfaction à Chypre, qui traiterait le gaz chypriote et israélien, et permettrait son exportation non seulement vers l’Europe, mais aussi vers l’Asie. Cette alternative semble plus réaliste, mais reste tout aussi coûteuse : il faut compter environ 8 milliards d’euros. Une autre option sur laquelle travaille Gazprom avec Israël consiste en la construction d’une usine de liquéfaction en mer, qui traiterait le gaz chypriote et israélien, mais cette solution reste technologiquement très aventureuse. Le second schéma est celui de la construction de deux gazoducs sous-marins, l’un reliant Chypre à la Turquie, et l’autre connectant Israël également au réseau turc. Cette solution est techniquement et économiquement bien plus accessible, mais politiquement compliquée. En effet, elle suppose d’une part la résolution du conflit gelé turco-chypriote qui date de 1974, et, d’autre part, la fin de la dispute turco-israélienne. Cette solution, si elle était réalisée, consacrerait le rôle de la Turquie comme hub énergétique : la Turquie reçoit déjà du gaz russe, du gaz azéri, et pourrait aussi un jour faire transiter du gaz iranien vers l’Europe. Et qu’en pensent les grandes puissances ? Elles sont en désaccord sur la solution : le premier schéma est celui qui laisse le plus de possibilité à la Russie pour s’insérer dans cette compétition énergétique, alors que le second est privilégié par les Etats-Unis qui s’activent d’ailleurs pour réconcilier leurs deux alliés Turcs et Israéliens. Quant à l’Union européenne, qui importe plus de 25 % de son gaz de Russie, elle affirme vouloir diversifier ses approvisionnements en diminuant sa dépendance en gaz russe. Le gaz du Levant pourra participer à la sécurité énergétique européenne, mais en aucun cas se substituer totalement aux importations de Russie. _________________________ ( Ca nous promet de beaux jours .... ) Salut La source de ton copier-coller est "partisane.." Le journaliste Jean-Dominique Merchet..est connu pour ses opinions d'extréme gauche.. Donc ce n'est pas une info..c'est une opinion...
Modifié il y a 9 ans, le dimanche 27 septembre 2015 à 13:46
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Citation de "i75"Citation de "sibelius"Encore des joyeusetés pétro-gazières ... : ( Ca nous promet de beaux jours .... ) Salut La source de ton copier-coller est "partisane.." Le journaliste Jean-Dominique Merchet..est connu pour ses opinions d'extréme gauche.. Donc ce n'est pas une info..c'est une opinion... Partisan, peut-être, mais néanmoins véridique et bien informé, hélas ... ( pour ma part, étant d’extrême gauche moi-même .. ) (vive Schivardi ) Bonne journée
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opi75 (clôturé)
il y a 9 ans
Citation de "sibelius"Citation de "i75"Citation de "sibelius"Encore des joyeusetés pétro-gazières ... : ( Ca nous promet de beaux jours .... ) Salut La source de ton copier-coller est "partisane.." Le journaliste Jean-Dominique Merchet..est connu pour ses opinions d'extréme gauche.. Donc ce n'est pas une info..c'est une opinion... Partisan, peut-être, mais néanmoins véridique et bien informé, hélas ... ( pour ma part, étant d’extrême gauche moi-même .. ) (vive Schivardi ) Bonne journée Bien informé..çà se discute..lol..il a quand même reçu "un bobard d'or"
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lunebrunette (clôturé)
il y a 9 ans
pliée de rire !! mais là c'est le pompon!! ha je vous jure !! Carmencitalarevoilà , en tant que Daisyla revenue sur Agoratchat ! elle qui critiquait tellement le site . depuis Mai, elle nous la joue , petite bourge sage là bas en Daisyla , le pire c'est qu'on le savait , mais on se demandait combien de temps elle allait tenir mais plus maintenant ..comme toujours , elle ne sait l'ouvrir que pour dire des conneries qui ne ressemblent qu'à elle ! unique la carmencitalarevoilà ! elle ne changera jamais cette nana ! c'est foutue ! Pardon lavande pour cet interlude , je n'y reviendrait pas en fait , critiquer ..c'est aimer non ?? hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii et maintenant qui annonce lavande en tant que lunebrune ! au lieux de débattre sur le sujet ! c'est sûr que quand ce ne sont pas les siens , elle s'en branle ! bonne mère ! je n'ai pas pu m'en empêcher car c'est du lourd quand même je n'y reviendrai pas ! pardon lavande
Modifié il y a 9 ans, le lundi 28 septembre 2015 à 08:54
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