laperouse30 (clôturé)
il y a 10 ans
Citation de "ananas785"– Du cœur au cerveau : Où est le siège de la commande ?
Le cœur est le seul muscle qui est autonome, qu'on ne commande pas.
c'est un organe dit comme "automatique"
La petite histoire du cerveau:
en amour, c'est bien connu que le coeur est le plus dominant, mais mène-t-il toujours au bonheur?? Non ce n'est pas toujours vrai, il y a certaines limites que le cerveau n'accepte pas.
Alors qu'on l'aime ou non, le cerveau intervient dans toutes les situations. Mais le pourcentage de sa dominance reste proportionnel à la personnalité de l'homme.
On ne peut ignorer ni le coeur ni le cerveau
les émotions et les sentiments sont gouvernées par le cerveau.
le cerveau est le centre actif de toutes les connaissances et des émotions
il faut nécessairement combiner coeur et cerveau
pour aboutir a ses désirs
en amour, c'est bien connu que le coeur est le plus dominant, mais mène-t-il toujours au bonheur?? Non ce n'est pas toujours vrai, il y a certaines limites que le cerveau n'accepte pas.
Alors qu'on l'aime ou non, le cerveau intervient dans toutes les situations. Mais le pourcentage de sa dominance reste proportionnel à la personnalité de l'homme.
On ne peut ignorer ni le coeur ni le cerveau
SI ON A LA PEUR au ventre ou l'estomac dans les talons, on aime de tout son coeur. Pas de toute sa tête. Cible des flèches de Cupidon, il peut néanmoins être brisé. Et il a ses raisons que la raison ne connaît pas, comme le confirment les toutes dernières recherches scientifiques. C'est lui qui règne sur l'amour, ce mot presque unique en français, puisqu'il est masculin au singulier et féminin au pluriel. Le coeur n'en est pas seulement la manifestation physique la plus « voyante », il en est un fondateur à part entière.
La question agitait déjà les bancs des facultés dès l'Antiquité. Aristote place le coeur au centre de tout, tandis que Galien, par exemple, préfère donner prééminence au cerveau. Le monde arabe célèbre, lui, le foie. Longtemps, le coeur a été synonyme de raison plus que de passion. Et ce n'est que dans la seconde moitié du XIIIe siècle qu'il entre dans l'iconographie comme siège de l'amour. Surtout d'ailleurs, au départ, de l'amour religieux. Au XVIIIe siècle, il devient véritablement le siège profane des sentiments alors que, paradoxalement, va naître la cardiologie. Et que l'amour va progressivement, au XXe siècle, se cérébraliser pour devenir une émotion entièrement créée et contrôlée par le cerveau. L'amour se réduit ainsi pour certains à une succession de réactions chimiques. Aujourd'hui, on est un peu revenu sur ce « matérialisme » biologique, et les connaissances les plus récentes montrent que le sentiment amoureux résulte d'une interaction complexe entre les cerveaux (le cerveau des instincts, celui des émotions et le cerveau logique) et le coeur.
Tout d'abord, parce que le coeur a retrouvé un peu d'« indépendance » en matière d'amour. Il n'est pas seulement le « reflet » de ce que décide le cerveau. Il dispose tout d'abord de ce que certains appellent un « petit cerveau », c'est-àire quelques dizaines de milliers de neurones propres capables d'influer sur le cerveau en lui transmettant des informations « internes ». Il dispose également de réserves hormonales propres. Ensuite parce que, tout comme d'autres organes, il est en partie régi par le cerveau des instincts. Celui-ci provoque des réactions physiologiques automatiques et non raisonnées comme la peur, la colère, la joie... Il entraîne par exemple une augmentation du rythme cardiaque, du débit sanguin, une transpiration accrue, des rougeurs, etc.
Grâce aux techniques modernes d'imagerie cérébrale, on connaît mieux aujourd'hui les zones du cerveau concernées par les émotions, joie, tristesse, colère ou amour. C'est cet ensemble de zones que l'on appelle le « cerveau émotionnel ». Il est disséminé dans le cortex cérébral et dans les régions sous-corticales (comme l'amygdale ou l'hippocampe). Mais, au royaume cérébral, tout est interaction. Ce que va faire le cerveau des instincts va déclencher une réaction du cerveau émotionnel, le tout « couronné » par le cerveau logique.
Le «circuit de la récompense»
Ainsi, lorsque nous rencontrons une personne qui nous plaît, le cerveau des instincts s'agite et demande au cerveau des émotions ce qu'il en pense. Celui-ci cherche dans sa mémoire des situations (construite tout au long des années d'apprentissage) les souvenirs qui s'y rapportent pour voir s'ils sont bons ou pas. Le cerveau logique va, lui, évaluer la situation sur des critères pratiques de « faisabilité ». Tout cela va entraîner la libération de neuromédiateurs et d'hormones : la dopamine impliquée dans les phénomènes d'attente de récompense et de plaisir, la noradrénaline pour le stress et l'effort, la sérotonine pour la gestion du sommeil mais aussi de l'appétit ou de la sexualité, la vasopressine et l'ocytocine qui joueraient un rôle dans le phénomène de l'attachement. Le fameux coup de foudre résulterait donc, entre autres, d'un « déluge » de ces neurotransmetteurs.
Le sentiment et le désir amoureux font partie de ce que l'on appelle le « circuit de la récompense ». Une émotion déclenche un désir qui appelle un plaisir (ou une souffrance). En étudiant l'activité du cerveau de personnes à qui l'on présentait des photos d'êtres proches et aimés ou d'inconnus, les chercheurs ont eu la surprise de constater que les zones qui s'activaient quand les photos étaient celles d'êtres aimés étaient les mêmes que celles impliquées lors de la prise de drogue. Peut-être une explication au fait que l'amour peut rendre aveugle ou que l'on peut en devenir esclave. Haut les coeurs...