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Description

Nom : Encre

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On pense que Encre vient de l'Est, mais rien n'est moins sûr, et il reste lui-même très secret sur sa personne. S'attacha toutefois à ses pas, pendant longtemps, une réputation exécrable, qu'on aurait bien du mal à comprendre à la vue de ce grand personnage aux gestes mal assurés, maladroits, d'une timidité maladive et d'une extrême sensibilité.

On dit parfois qu'Encre est le fils d'une sorcière, avec laquelle il aurait longtemps vécu, seul, et noué des rapports qu'un fils ne doit pas nouer avec sa mère. Mais ce ne sont là, bien entendu, que des rumeurs, comme l'est ce conte qu'on chuchote parfois dans son sillage, celui d'un enfant matricide.

Il est toutefois plus probable que cette réputation et ces babillages indignes ne soient que le produit d'une peur de l'étranger ; effectivement, par son physique, Encre ne peut pas espérer passer inaperçu. Une grande stature, un peu plus de deux mètres, d'une maigreur qui accentue encore sa taille ; et la peau noire, d'un noir de nuit, comme celle des Drows, mais les cheveux pareillement sombres, tombant jusqu'aux hanches. Tout est fin en lui : les membres, les mains aux doigts arachnéens, délicates, le visage allongé. Ses yeux sont d'un gris de cendre.

Nonobstant son aspect particulier, Encre intéresse les Confins pour sa relation à la Magie. Il dit la côtoyer depuis sa plus tendre enfance, avoir appris à la sentir, à la manier, mais non pas comme un élément surnaturel, plutôt comme l'un des aspects de la vie. Les trames magiques, éternellement fluctuantes, sont pour lui aussi concrètes que le soleil sur sa peau ou les griffes d'un animal. Ce qui explique sûrement ses attitudes rêveuses, souvent décalées, et le fait qu'il ne regarde presque jamais ses interlocuteurs en face : son attention est sans cesse sollicitée par la Magie qui bouillonne tout autour, par les noeuds qui se font et se défont.

Cette extrême sensibilité aux courants magiques ne va pas sans conséquences. Encre peut ressentir comme une agression tout tissage de Magie, même si celui-ci ne le vise pas directement. Une simple téléportation peut provoquer un début de malaise chez lui, et un sort destructeur le rendra malade. Il ne tolère que la Magie à l'état sauvage, tranquille et déséquilibrée, trop chaotique pour se concentrer elle-même et le faire souffrir par son intensité.

Pour se protéger, Encre a mis inconsciemment au point un système de défense. Il s'agit d'un extrême sentiment de lassitude, qu'il répend dans l'air comme une phéromone, accompagnée d'une puissante odeur de neige. Les personnes se trouvant dans la zone perdront lentement toute envie de se battre, et s'avèreront incapables de se concentrer. Les tissages de Magie se déliteront, les guerriers laisseront tomber leurs armes. Cela peut prendre du temps mais réussit toujours, tant que Encre se sentira agressé.

Il est également capable d'intervenir directement sur un Tissage en cours, qu'il s'agisse de le modifier ou de le déliter, et peut copier les pratiques auxquelles il assiste, puisque la Magie est tangible à ses yeux (les incantations silencieuses et autres techniques de camouflage ne fonctionnent donc pas). Il ne fera toutefois cela qu'à contrecoeur, s'il en est forcé par autrui ou s'il doit protéger sa vie. A savoir qu'Encre est incapable de se battre ou de montrer de l'agressivité ; il prendra souvent les coups sans broncher, habitué à souffrir, mais se défendra à sa manière, ôtant toute velléité combative à ses agresseurs.

Encre porte une boucle d'oreille verte. La seule motivation qu'il ait énoncée en rejoignant les Confins - ce qu'il semble n'avoir fait que par fatalisme - est de "devenir quelqu'un de meilleur".