flora.filkern Tu veux la rencontrer ? Tchat avec elle !

Description

Vous, imaginez un peu, cette petite contrée rurale : Située dans des montagnes, dont les glaces éternelles ornent en continu les sommets, ce site couvert, une bonne partie de l’année, d’un doux manteau de flocons. Une vallée se dessine, en contrebas de cette montagne, en son sein, quelques maisonnettes semblent avoir trouvé leur place avec les quelques amoncellements de forêt les entourant. Dans l’une de ces petites demeures, un jeune couple célèbre un heureux évènement : cette nuit, la vie leur a offert deux petites princesses aux yeux couleur saphir, qu’elles se verraient garder pour toujours. Comme la tradition de cette famille l’exigeait autre fois, une fleure de Lys, rare en cette contrée, leur fut offerte à chacune, en gage de bon accueil et d’amour. Ce foyer, durant plus de douze années, connu un bonheur quotidien joyeux et gué, les deux fillettes et leur mère s’adonnant avec grande joie et complicité à leur tâches quotidiennes, le père assurant la survie de cette famille ainsi que sa protection, car cette région avait connu bon nombre de ravage dus à des loup-garou. Mais, depuis plus de cinquante ans, aucune manifestation de ces créatures n’avait eu lieu. Flora avait l’âme pure et son sourire doux lui conférait un charme sans pareil, elle était née avec une souplesse sans égal, ce qui lui avait, très tôt, valu la permission d’aller à la chasse aux lapins avec son père ; en effet, cette famille vivait en autarcie parfaite : un peu de culture et de gibiers. Aude, sa jumelle, était plutôt calme et préférait aider sa mère dans l’entretient de la maison et la préparation des repas. Leur vie semblait programmée et leur quotidien empli d’une allégresse indescriptible : le matin, le père allait, à cheval, au village en contre bas de la montagne pour ne revenir que très tard dans la soirée ; Aude aidait sa mère à la cuisine et au nettoyage ; Flora, sa dague a la main, allait à la chasse et s’occupait de faire pousser quelques légumes dans cette région aride. Au fur et à mesure des jours, les jumelles prenaient en taille, intelligence et beauté, pareilles d’apparences, de cœur, de générosité et pourtant si différente de caractère : Aude, son calme, sa sagesse et sa douceur ; Flora, son innocence, son sourire inconsciemment charmeur, sa passion des grands espaces et de la liberté. Telle fut le quotidien de bonheur, durant plus de treize années de la famille Filkern…
Alors que le quotidien heureux guidait cette famille : un soir, des cris résonnèrent dans la vallée… Paniquées, attendant le père de famille, les trois femmes passèrent la pire nuit de leur vie : condamnée à rester enfermer dans la maison car elles ne connaissaient pas la région –la mère n’avait fait qu’une fois le voyage, pour aller s’y installer avec son bien aimé. Alors que l’aube arriva enfin, Flora fut envoyée en reconnaissance afin d’en découvrir plus sur l’origine de ces cris animaux de la veille ; en effet, elle était celle qui se débrouillait le mieux dehors, au grand regret de sa mère et de sa jumelle. Durant deux jours et deux nuits, elle eut à affronter le froid griffant des montagnes enneigées, se débrouillant comme elle le pût… Sa mère et Aude mourraient, elles, d’inquiétude, de ne pas voir Flora rentrer, mais, pleine d’espoir et de volonté, cette dernière s’était juré de ne pas revenir chez elle avant d’avoir eut des nouvelles de son père, se démêlant chaque heure afin de ne pas de perdre. Un matin, alors qu’elle était à bout de force, elle découvrit ce qui, à jamais dans son esprit, traumatiserait son âme pure et innocente : le corps, grand et costaud, grièvement blessé d’un homme, pas n’importe lequel, son père à mourant dans le froid polaire du bas de la montagne… Paniquée, elle mit en œuvre toute sa frêle force afin de ramener son père, encore vivant, chez eux… mais, après deux jours et une nuit, ce dernier succomba à ses blessures… En un dernier murmure, il confia quelque chose à son enfant, des mots qui changèrent son visage et la traumatisèrent avant que l’homme ne rende son dernier souffle… Qu’avait il pût lui confier ? Je ne puis vous le dire moi-même tant les mots étaient des murmures. Mais une chose fût sure à partir de ce jour : Flora se devrait de veiller sur sa mère et sa sœur, déménager et rejoindre le village dans la petite vallée ou changer de pays…

« Conte des vallées enneigées et loup-garou », « sans fin car encore en cours quelque part dans la vallée, on ne sait où ».
Par Estel Adanedhel, barde de grands chemins, habitant de Neustryal.


« Cela fait maintenant plus de trois années que mon père nous a quitté, ma sœur et moi avons fêté nos seize ans et ma mère continue a bien veiller sur nous, l’amour qu’elle nous porte n’a pas diminué depuis ce jour tragique où ma sœur revint avec le corps de notre regretté père. Ce soir la, nous avions décidé de suivre la dernière volonté de notre père, partir de ce lieu puisqu’il ne pouvait plus nous en protéger. Depuis ce jour que nous avons mis sous scellé dans nos cœurs, sans pour autant l’oublier, Flora s’est mise à chercher de petits boulots pour nous faire vivre, je ne sais ce qu’elle a vécu durant ces quatre jours, mais je puis vous dire que ça l’a traumatisé même si elle ne désire pas en parler… Je la connais, elle est ma jumelle tout de même ! Cela fait plusieurs mois qu’elle a trouvé à gagner de l’argent pour nous faire vivre, en travaillant comme servante dans une taverne, son sourire naturel et son positivisme lui valurent d’être prise d’amitié avec nombre de personne, le parton de la taverne la considère comme sa fille. J’avoue l’envier par moment, elle connaît la vie et sait se débrouiller mieux que moi… Mais, cependant, depuis le jour où elle partit à la recherche de notre père, elle a changé, l’amour que nous pouvons lui porter, ma mère et moi semble moins la toucher qu’avant, il est vrai qu’elle avait toujours été plus complice avec notre père et moi avec mère… Puisse t elle un jour connaître, ne fus-ce, que l’amitié ou, mieux encore, l’amour, car, même si elle s’attire l’attention amicale des gens, son cœur n’en reste pas moins fermé au sentiment depuis ces quatre jours qui changèrent notre vie… »
Aude Filkern, jumelle de Flora.