Description
J'ai fermé la porte, je descends l'escalier, le coeur léger, je sais que tout ce que je laisse, n'est qu'instrument de ma détresse. Je pars, j'ai pris une petite valise, j'y ai mis mes secrets d'enfance, douce innocence, j'ai mis une petite sphere ou je vois ma vie d'avant, je secoue, la neige tombe, sur les personnages immobiles. J'ai mis quelques livres, de la poésie, de l'histoire, des contes pour enfants, quelques tarots divinatoires, la bible et quelques écrits. L'air frais me cingle le visage, le froid se fait trouble et noue ma tristesse en d'autres douleurs. Je regarde de loin mon passé maintenant, demain, j'ouvrierai ma porte au soleil de l'Eté, et mon coeur sera chaud comme un feu de bois. Tu verras dans mes yeux que j'ai laissé mon inquiétude, tu liras le calme et mon amour pour toi. Mon coeur se fera simple et enfantin. Je te tendrai la main.
Il est assis, à la terrasse d'un café, il fait chaud, c'est l'Eté, l'air triste, absent, il attend. Le vent vient caresser ses tempes, une cigarette, peut-etre deux, il se sentira vivre. Au fond de lui naviguent de sombres pensées. Il prend conscience de ses faiblesses. Il ne changera rien. Ses parents, sa famille, de douloureux souvenirs. Il aimerait bien ne pas penser. Il cache sous une grande froideur l'exces de sensibilité qui le fait si fragile.
Il attend...
Elle est là, comme une enfant à rire de la vie, à rire de tout, elle le regarde, on lit dans ses yeux la parcelle de ciel qui le fait respirer. Il l'admire, au fond, il n'a jamais su rire, tout juste au mieux sourire, elle est là. Il aimerait lui dire tout ce que son coeur lui souffle. Puis il entend une voix sombre au fond de lui, celle de sa famille, et il se tait. Incapable de reprendre confiance en lui, il se tait, et esquisse un sourire.