Description
Ceci est un profil de RP. Tu ignores ce que cela veut dire? Ça veut tout simplement dire que tu es pas au bon endroit. Tu insistes? Bon alors, disons que c'est un dialogue interactif entre des personnages fictifs au sein d'un univers commun. Quelque part entre l'improvisation et le roman.
Je suis toujours à la recherche de nouveaux partenaires de jeux, mais sachez que je me permets d'être exigeante. Sans viser la perfection à tout prix, une prose soignée et une orthographe adéquate sont de mise.
Tu cherches un scénar cul bidon pour assouvir tes fantasmes crades? Alors t'es VRAIMENT au mauvais endroit. Aller, ouste, ne me fais pas perdre mon temps.
--- La Zingara ---
Dans un vaste espace laissé libre entre la foule et le feu, la rousse dansait.
Si cette jeune femme était un être humain, ou une fée, ou un ange, c'est ce que vous ne pourrez décider dans le premier moment, fasciné par cette éblouissante vision.
Elle n'était pas grande, mais elle le semblait, tant sa fine taille s'élançait hardiment. Elle dansait, elle ondulait, elle tournait, elle tourbillonnait sur un vieux tapis de Perse, jeté négligemment sous ses pieds ; et chaque fois qu'en tournoyant la rayonnante figure passait devant vous, ses grands yeux de mer s'embrasaient de malice.
Autour d'elle tous les regards étaient fixes, toutes les bouches ouvertes ; et en effet, tandis qu'elle dansait ainsi, au bourdonnement du tambour de basque que ses deux bras élevaient au-dessus de sa tête, mince, frêle et vive comme une étincelle, avec son corsage d'or sans pli, sa robe bariolée qui se gonflait, avec ses épaules nues révélant sa peau d'ivoire, ses jambes fines que sa jupe découvrait par moments, sa cascade de boucles de braise, ses yeux d'azur, c'était une surnaturelle créature.
Ni un être humain, ni une fée, ni un ange.
Elle était la flamme qui ondulait au vent.
Elle était le feu qui vous consumerait.
--- La Divine Tragédie ---
- "Ce symbole que vous portez autour du cou... est-ce qu'une décoration? Ou êtes-vous réellement, une vrai croyante?" Le Maître haussa un sourcil. Il était pour le moins perplexe alors que la jeune fille avançait lentement dans la pièce circulaire dénudée de fenêtre. Une perplexité qu'elle ne pouvait que deviner de ses paroles, puisque le Maître se tenait face à la fenêtre, ses mains vieilles et rudes, usées par le temps, jointes dans son dos.
- "Si j'y crois, sincèrement" reprit la jeune élève. L'arrogance transpirait malgré tout de ses paroles.
- "Alors je veux que vous l'enleviez tout de suite. Et que vous ne le portiez plus jamais devant ce Conseil!" reprit le Maître, qui hurla presque ses derniers mots. Sa cape claqua alors qu'il se retourna vers son interlocutrice, faisant quelques pas pour se rapprocher de son siège sur lequel était perché un faucon. Il reprit ensuite d'un ton doucereux alors qu'il caressait la tête de son familier. "Savez-vous comment le rapace est entraîné, ma chère? Ses paupières sont cousues. Aveuglé temporairement, il endure la volonté de son Dieu patiemment... jusqu'à ce que sa volonté soit submergée et qu'il apprenne à servir. Sûrement un Dieu vous a-t-il appris... vous a-t-il aveuglé avec ce symbole."
- "Vous m'ordonnez de retirer ce symbole parce qu'il offense..." la jeune femme eut un mouvement vers l'arrière, piquée au vif. Attaquée par les paroles hostiles qui l'atteignirent telle une gifle. Ses joues s’empourprèrent alors qu'elle contenait difficilement la rage suscitée par l'insulte qui lui était jetée au visage, mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Déjà, le Maître reprenait:
- "Cela n'offense personne, non. Il m'apparaît seulement discourtois... discourtois oui, d'afficher le symbole d'une divinité depuis longtemps morte" Le Maître marqua une longue pause, puis continua, à mi-voix. "Mes ancêtres ont tenté de le trouver. D'ouvrir les portes qui nous séparent du Tisserand..."
- "Mais nul besoin de portes pour le trouver! Si vous avez la foi..." L'apprentie était scandalisé. Son propre Maître, sa seule famille, tenait là des propos qui frisaient dangereusement le blasphème. Et si le Conseil savait? Sur le choc, elle ne parvint pas à trouver les mots pour compléter son idée. Et déjà, le Maître meublait le bref silence.
- "Si vous avez la foi... Si vous avez la foi vous êtes... naïve" Le Maître compléta la phrase de son apprentie, en secouant la tête. Elle était naïve. Elle avait tant encore, à apprendre et lui, si peu de temps malheureusement. "Pouvez-vous observer ce monde et croire en la bonté d'un dieu qui le gouverne? Famine, Pestilence, Guerre, Maladie et Mort! Ils gouvernent le monde!"
- "Il y a aussi l'Amour, la Vie, l'Espoir!" s'écria l'élève.
Tant d'entêtement avait son charme, mais il était temps qu'elle comprenne.Le Maître secoua ses longs cheveux d'argent. Il s'avança vers la jeune rouquine, s'abaissant à sa hauteur pour reprendre d'un ton condescendant:
- "Il y a très peu d'Espoir, je vous assure." Il se redressa, avec un amère sourire. "Non. Si un dieu d'Amour et de Vie a déjà existé... il est mort depuis bien longtemps" À nouveau, il marqua une pause. "L'homme crée son propre Dieu, son propre diable, son propre paradis, son propre enfer. Ceci est ton enfer."