Description
Ce matin, j'étais dans le bus qui me menait à Paris, j'avançais à l'intérieur à cause de la foule, je me trouvais près de la porte de sortie, mais n'ayant pas assez de place pour faire descendre les gens, j'ai du sortir puis remonter dans le bus à chaque arrêt. A un moment, je me fais bousculer par une vieille dame, vêtue d'un fichu et de vêtements anciens, elle accusait un surpoids pondéral important et avait de grandes difficultés à se déplacer. Je descends du bus pour la laisser passer quand je sens une main m'agripper très fortement. C'était cette dame qui me faisait suffisamment confiance pour que je l'aide à descendre, il y avait à coté d'elle son fils qui m'a fait un grand sourire en voyant la sollicitude que j'avais à l'attention de sa mère. Je lui ai rendu ce sourire avec grand plaisir.
Puis me retrouvant dans le métro et essayant de lire sous les cris d'un chanteur yougoslave qui s'évertuait à imiter des chansons italiennes, je pris la résolution de changer de wagon. Une femme d'une quarantaine d'années était assise sur un strapontin, elle avait de longs cheveux frisés dont les couleurs chatoyaient entre le blond et le châtain. Vêtue d'un tailleur, elle paraissait très élégante, elle avait un port de tête altier. Elle me fit un sourire angélique que ses yeux bleus pleins de charme rendait pénétrant, ils se voulaient complices, un peu moqueurs, me voyant essoufflé, entrer dans la rame de métro. Je lui dis avec un grand sérieux et un air enfantin "Le musicien dans le wagon d'à coté a une voix insupportable!".
Elle sourit, je lui souris aussi, en sortant du wagon, je descends à la station suivante sans avoir manqué de lui souhaiter une bonne journée.
Voilà pourquoi je suis optimiste, pourquoi j'aime les gens et le contact humain, chaque petit moment vécu ou je souris à quelqu'un ou quelqu'un me sourit est un moment inestimable.